‎Claudine Chaillot‎
‎Comme va la vie... va le temps‎

‎ Sans date.‎

Reference : 500066749


‎Bon état‎

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Démons et Merveilles
M. Christophe Ravignot

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‎Mayette Muriel & Collectif‎

Reference : RO80245818

(2008)

ISBN : 2749810620

‎Les Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française, n°3 (mai 2008) - Ödön von Horvath - Une vie en des temps rapides (Laurent Muhleisen) / La rénovation de la pièce populaire (Florence Baillet) / Le monde comme un mauvais rêve... (Jacques Lassalle) /..‎

‎La Comédie Française - L'avant-scène théâtre. 2008. In-8. Broché. Bon état, Couv. défraîchie, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 95 pages. Nombreuses photos monochromes dans le texte.. . . . Classification Dewey : 792-Théâtre‎


‎Sommaire : Une vie en des temps rapides (Laurent Muhleisen) / La rénovation de la pièce populaire (Florence Baillet) / Le monde comme un mauvais rêve... (Jacques Lassalle) /.. Classification Dewey : 792-Théâtre‎

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Phone number : 05 57 411 411

EUR10.95 (€10.95 )

‎guerre Commentaires de Messire Blaize de Montluc Mareschal de France 1633 & 1661‎

Reference : 3840

‎"Commentaires de Messire Blaize de Montluc mareschal de France ou sont de?crits tous les combats, rencontres, escarmouches, batailles, sieges, assauts, escalades, prises ou surprises de villes & places fortes : deffenses des assaillies & assiege?es : auecques plusieurs autres faits de guerre signalez & remarquables, esquels ce grand & renomme? guerrier s'est trouve? durant cinquante ou soixante ans, qu'il a porte? les armes : ensembles diverses instructions, qui ne doivent estre ignore?es de ceux qui veulent paruenir par les armes a quelque honneur, & sagement conduire tous exploicts de guerre. A Paris, de l'imprimerie d'Arnould Cotinet, 1661 & à Paris, chez Pierre Bilaine, 1633 pour le second volume, 95 x 150 mm. & 169 x 110 mm. 6 ff. & 702 pp. & 604 & 11 ff., reliures vélin, intérieur bien conservé Les Commentaires de Blaise de Monluc sont les Mémoires du chef des armées catholiques pour le sud-ouest de la France, depuis le début de sa carrière militaire dans les campagnes d'Italie jusqu'aux guerres de Religion . Ces mémoires couvrent donc une vaste période, de l'année 1521 jusqu'en 1576 On admet comme point de départ à la démarche de Blaise de Monluc la longue lettre écrite en novembre 1570 à Charles IX dans laquelle le lieutenant du roi justifie son action en Guyenne au temps des guerres de religion. Un autre texte de 1573, ""Discours au roi sur le fait de la paix"" qui défend une ligne de tolérance religieuse, montre également les préoccupations de l'homme de guerre fortement impliqué dans le contexte de son époque. Envisageant une postérité plus grande, Monluc reprend alors le ""discours de sa vie"" dicté avant 1571 et l'améliore jusqu'à sa mort en 1577, très probablement avec l'aide de son frère cadet Jean, évêque de Valence, esprit fin et cultivé. Certainement aussi avec d'autres aides mais qui nous sont inconnus. Le premier jet du texte, qui était assez brut, y gagne une certaine qualité littéraire et un style plus vivant. Dans ses mémoires, Blaise de Monluc associe récit et commentaires. La partie « récit » se cantonne à sa vie de soldat en donnant des précisions sur les préparatifs militaires, les stratégies et les combats. Monluc fait la relation chronologique de ces exploits guerriers au service de son roi pendant plus de 50 ans de 1521 1 à 1576. Les descriptions des opérations militaires effectuées par Monluc sont faites de façon très précise et représentent de nos jours pour les historiens un inégalable répertoire des techniques de combat et de l'armement du xvi e siècle. Si dans la description de l'action, Blaise de Monluc conserve une excellente mémoire, il est moins heureux dans son maniement de la chronologie où un certain nombre d'erreurs est à relever. On le suit de campagne en campagne au gré des options de politique étrangère de la couronne de France comme dans le duché de Milan ( Pavie - bataille de Cérisoles .) ou contre les Espagnols. Les dernières décennies de sa vie coïncident avec les différentes phases des guerres de religion surtout dans le sud-ouest de la France où nous accompagnons le chef des armées catholiques dans ses multiples sièges et massacres des villes protestantes ( Toulouse , Bordeaux , Lectoure , Vergt , La Rochelle , Montauban , Nérac , Rabastens où il est gravement blessé d'une arquebusade au visage, etc.). Bien évidemment on rencontre aussi les hommes du temps, essentiellement des gens de guerre mais aussi des représentants notables du monde politique comme les rois et les princes ( Charles IX - le futur Henri III .). Son second désir est de « faire connaître son nom » car il est fier de son « honneur et de sa réputation » et il revient souvent sur son parcours social exemplaire : le fils de gentilhomme pauvre a atteint les premières charges du royaume en devenant lieutenant général du roi et tardivement maréchal de France . Il évoque aussi le souci de sa gloire posthume en se référant à l'exemple de César et en se plaçant dans la lignée des grands héros de guerre qu'ils soient hist"‎


Phone number : 06 82 53 12 00

EUR544.00 (€544.00 )

‎ABOUT, Edmond‎

Reference : 63983

(1849)

‎[ Superbe lettre autographe signée, adressée à Charles Deulin : Edmond About, élève normalien, et amoureux fou, prodigue ses conseils pour le concours de l'Ecole Normale Supérieure : ] 1 L.A.S. de 4 pages affranchie le 4 mars 1849, adressée à M. "Deulin, Etudiant, à Condé sur l'Escaut" : Edmond About s'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt "mais heureusement vous êtes en état de me comprendre et de m'excuser quand je vous dirai que je vous aurai répondu depuis longtemps si je n'étais moi-même amoureux, et sérieusement, c'est à dire follement et de manière à ne pouvoir rien faire de sérieux, pas même une lettre à un ami. Il y a peut-être cette différence entre votre infirmité et la mienne que vous êtes probablement heureux, ou que vous pourrez l'être ; tandis que moi sauf le bonheur d'aimer, je n'en attends, je n'en espère et je ne voudrais même pas en désirer d'autre. [... ] Celui qui vous écrit est dans une impasse d'où l'on ne sort que par un mariage ou par une infamie ; or ni l'un ni l'autre ne sont de mon goût. Je désire de tout mon coeur, mon coeur ami, que vous soyez plus heureux que moi" [ About se réjouit de la vie douce de son ami à Condé-sur-l'Escaut : ] "Je vous félicite donc sincèrement de n'être pas venu à Paris, et d'avoir compté vainement sur M. de Falloux. Si je l'avais connu la dernière fois que je vous ai écrit, j'aurai pu vous éclairer sur la nature de sa parole. Il est venu nous voir à l'Ecole et nous a noyés de compliments délayés et très fades : au reste, il nous déteste et ne songe qu'à nous traiter comme l'école d'administration" [ Il l'invite à se préparer lui-même au concours de l'Ecole : ] "Dans le cas où vous ne seriez pas reçu (ce dont les Dieux nous gardent !) vous vous seriez fait connaître de ces messieurs, et ils vous obtiendraient une place de professeur en province ; en attendant, ils l'ont fait pour un de nos camarades qui ne vous valait pas, et qui avait été refusé pour impertinence à l'examen oral" [ Il répond ensuite en 11 points à toutes ces questions sur l'examen ; durée, longueur, compositions en vers, examens oraux, et notamment pour la dissertation philosophique : ] "Lisez le manuel des trois demi-ânes éclectiques Simon, Jacquin et Saisset ; prenez, si vous avez le temps, une teinture de Descartes, de Malebranche et de Leibnitz. Généralement, la composition est mal faite" [Pour la question d'histoire :] " Peu d'élèves savent répondre par des faits ; on dit le plus de généralités qu'on peut. Une date, quelquefois deux, et c'est tout" [Avec la même verve, il continue plus loin : ] "D'auteurs français, je vous conseille de n'en lire aucun, et surtout de vous abstenir du commentaire de Laharpe. A l'examen, on ne vous demande pas de français, mais du latin et du grec. Ne lisez de français que ce qu'il vous faut pour vous former le style [etc... ] "Je crains, mon cher ami, que vous ne vous fassiez beaucoup d'illusions sur l'Ecole. J'ai été comme vous, mais je ne veux pas anticiper sur votre expérience personnelle. Vous ne trouverez pas ici tout ce que vous espérez. Mais du moins vous y trouverez un ami" [... ] ‎

‎1 L.A.S. de 4 pages sous enveloppe jointe affranchie le 4 mars 1849, adressée à M. "Deulin, Etudiant, à Condé sur l'Escaut" : Edmond About s'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt "mais heureusement vous êtes en état de me comprendre et de m'excuser quand je vous dirai que je vous aurai répondu depuis longtemps si je n'étais moi-même amoureux, et sérieusement, c'est à dire follement et de manière à ne pouvoir rien faire de sérieux, pas même une lettre à un ami. Il y a peut-être cette différence entre votre infirmité et la mienne que vous êtes probablement heureux, ou que vous pourrez l'être ; tandis que moi sauf le bonheur d'aimer, je n'en attends, je n'en espère et je ne voudrais même pas en désirer d'autre. [... ] Celui qui vous écrit est dans une impasse d'où l'on ne sort que par un mariage ou par une infamie ; or ni l'un ni l'autre ne sont de mon goût. Je désire de tout mon coeur, mon coeur ami, que vous soyez plus heureux que moi" [ About se réjouit de la vie douce de son ami à Condé-sur-l'Escaut : ] "Je vous félicite donc sincèrement de n'être pas venu à Paris, et d'avoir compté vainement sur M. de Falloux. Si je l'avais connu la dernière fois que je vous ai écrit, j'aurai pu vous éclairer sur la nature de sa parole. Il est venu nous voir à l'Ecole et nous a noyés de compliments délayés et très fades : au reste, il nous déteste et ne songe qu'à nous traiter comme l'école d'administration" [ Il l'invite à se préparer lui-même au concours de l'Ecole : ] "Dans le cas où vous ne seriez pas reçu (ce dont les Dieux nous gardent !) vous vous seriez fait connaître de ces messieurs, et ils vous obtiendraient une place de professeur en province ; en attendant, ils l'ont fait pour un de nos camarades qui ne vous valait pas, et qui avait été refusé pour impertinence à l'examen oral" [ Il répond ensuite en 11 points à toutes ces questions sur l'examen ; durée, longueur, compositions en vers, examens oraux, et notamment pour la dissertation philosophique : ] "Lisez le manuel des trois demi-ânes éclectiques Simon, Jacquin et Saisset ; prenez, si vous avez le temps, une teinture de Descartes, de Malebranche et de Leibnitz. Généralement, la composition est mal faite" [Pour la question d'histoire :] " Peu d'élèves savent répondre par des faits ; on dit le plus de généralités qu'on peut. Une date, quelquefois deux, et c'est tout" [Avec la même verve, il continue plus loin : ] "D'auteurs français, je vous conseille de n'en lire aucun, et surtout de vous abstenir du commentaire de Laharpe. A l'examen, on ne vous demande pas de français, mais du latin et du grec. Ne lisez de français que ce qu'il vous faut pour vous former le style [etc... ] "Je crains, mon cher ami, que vous ne vous fassiez beaucoup d'illusions sur l'Ecole. J'ai été comme vous, mais je ne veux pas anticiper sur votre expérience personnelle. Vous ne trouverez pas ici tout ce que vous espérez. Mais du moins vous y trouverez un ami" [... ] ‎


‎Magnifique lettre destinée au futur journaliste et écrivain Charles Deulin (1827-1877), l'auteur des "Contes d'un buveur de bière". Edmond About (1828-1885) était rentré à l'Ecole Normale Supérieure en 1848, il sera reçu premier à l'agrégation de lettres en 1851. Il fournit ici ses meilleurs conseils à son ami, et propose un témoignage exceptionnel sur le concours de la rue d'Ulm (où l'Ecole Normale Supérieure venait de s'installer en 1847). Superbe autographe (fente et effrangures n'affectant pas le texte sur un bord).‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR750.00 (€750.00 )

‎DORCHAIN, Auguste‎

Reference : 63993

‎[ Pièce autographe signée, billet consacré à Frédéric Mistral : ] 1 P.A.S. d'une page : "Mistral a réalisé par son oeuvre et par sa vie la figure idéale du poète. Tout y est tendresse et noblesse, tout y est pureté, simplicité, fidélité, lumière. En un temps qui, pour sa honte à venir et comme dans un aveu de sa présente pourriture, verra peut-être ériger sur une de nos places telle effigie immonde, évocatrice d'oeuvres perverses et pervertissantes dont on n'oserait pas même graver les titres sur le socle - il est beau, il est bon, il est exemplaire que le poète de Calendal et de Mireille ait sa statue, sans plus attendre. Et lorsqu'après une très longue vieillesse il entrera dans l'éternité, je pressens qu'on dressera de même son image sous les routes de ce Panthéon au fronton duquel, d'avance et comme pour lui inspirer le plus sublime de ses poèmes, David d'angers avait sculpté le Tambour d'Arcole".‎

‎[ Pièce autographe signée, billet consacré à Frédéric Mistral : ] 1 P.A.S. d'une page : "Mistral a réalisé par son oeuvre et par sa vie la figure idéale du poète. Tout y est tendresse et noblesse, tout y est pureté, simplicité, fidélité, lumière. En un temps qui, pour sa honte à venir et comme dans un aveu de sa présente pourriture, verra peut-être ériger sur une de nos places telle effigie immonde, évocatrice d'oeuvres perverses et pervertissantes dont on n'oserait pas même graver les titres sur le socle - il est beau, il est bon, il est exemplaire que le poète de Calendal et de Mireille ait sa statue, sans plus attendre. Et lorsqu'après une très longue vieillesse il entrera dans l'éternité, je pressens qu'on dressera de même son image sous les routes de ce Panthéon au fronton duquel, d'avance et comme pour lui inspirer le plus sublime de ses poèmes, David d'angers avait sculpté le Tambour d'Arcole". On joint une carte postale (portrait de Mistral)‎


‎Rétrospectivement curieuse et amusante pièce autographe signée de l'écrivain de Cambrai, Auguste Dorchain (1857-1930).‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR95.00 (€95.00 )

‎ELZEAR, Pierre; [ BONNIER ORTOLAN, Elzéar ]‎

Reference : 63944

(1891)

‎[ Lot de 7 lettres autographes signées et d’un portrait photographique signé dont une très intéressant sur le «féminisme littéraire» ] L.A.S. d’une page: «Mon Cher Hauser, ne trouvez-vous pas qu’il est temps que cette plaisanterie finisse? Suis-je trop exigeant en vous priant de veiller à ce que les tableaux confiés à vous ou à votre ami Mr. Bender soient [… ] chez ma mère, qui revient dans huit jours? Devrais-je faire le voyage exprès? Avec surprise, mais sans rancune»; 1 L.A.S. de 2 pages manuscrites (sur 2 ff.) datée de Paris le 20 octobre 99: «Mon cher Hauser, Vous me demandez ce que je pense du féminisme littéraire. On ne peut songer à interdire la prose et la poësie au sexe faible. Dans l’écriture la femme laide trouve parfois un soulagement, le femme âgée une consolation. Ca et là, j’en conviens, de vrais talents surgissent. On déclare alors que ces talents sont «virils». C’est ce qui fut dit pour George Sand. Mais permettez-moi de me situer à un point de vue spécial. Quand je vois une femme, que son cœur, ses sens, une enveloppe aimable ont destiné à la passion, se servir d’un porte-plume autrement que pour écrire à l’absent des phrases délicieusement incohérentes, je me sens fort attristé. Que de biens perdus! L’amour, en effet, prime toute littérature. La vie est courte, et il n’y a pas de gloire au monde qui vaille l’échange d’un baiser sincère. Or on ne peut être à la fois une femme de lettres et une femme de tendresse. Mlle de Pougy elle-même n’a pu réaliser ce double idéal. Juliette – pas plus que Roméo d’ailleurs – n’a songé à écrire un recueil de sonnets et à faire antichambre chez un éditeur. Et la femme journaliste? Je n’évoque son spectre qu’avec terreur. Elle peut devenir une force; je préfèrerais qu’elle restât une adorable faiblesse […] ».; 1 L.A.S. d’une page, datée du 20 février 1906. Il s’excuse d’avoir dû rester s’occuper de sa mère souffrante; «Le directeur du [ … ] ne paraît pas décidé absolument à faire le Peuple Souverain. Et voici pourtant l’époque des élections. Il faudrait peut-être que vous, le principal auteur, donnassiez un coup d’épaule. Qu’en pensez-vous? [… ]»; 1 L.A.S. d’une page, datée du 13 décembre 1908: «Mon cher ami, Fernand Sarnette dépasse toutes les limites de l’impudence, vis-à-vis de moi et vis-à-vis d’autres. Si vous ne l’avez pas fait, veuillez lui écrire 14 rue des Sts Pères pour lui réclamer dans un délai de quatre jours Le Peuple Souverain, sinon nous aviserons la Société des Auteurs. Emile Rochard et moi en faisons autant de notre côté [ … ]»; 1 L.A.S. d’une page, datée du 29 janvier 1909: «Mon cher Hauser, [ … ] Sarnette fait le mort. Il faudrait, comme Rochard et moi, écrire un mot à M. Gangnat, agent général des Auteurs Dramatiques, [ … ] Henner, qui va convoquer le délinquant avant de le traduire devant la Commission»; avec 2 autres L.A.S.‎

‎[ Lot de 7 lettres autographes signées et d’un portrait photographique signé dont une très intéressant sur le «féminisme littéraire» ] L.A.S. d’une page datée au crayon par une autre main de 1882: «Mon Cher Hauser, ne trouvez-vous pas qu’il est temps que cette plaisanterie finisse? Suis-je trop exigeant en vous priant de veiller à ce que les tableaux confiés à vous ou à votre ami Mr. Bender soient [… ] chez ma mère, qui revient dans huit jours? Devrais-je faire le voyage exprès? Avec surprise, mais sans rancune»; 1 L.A.S. de 2 pages manuscrites (sur 2 ff.) datée de Paris le 20 octobre 99: «Mon cher Hauser, Vous me demandez ce que je pense du féminisme littéraire. On ne peut songer à interdire la prose et la poësie au sexe faible. Dans l’écriture la femme laide trouve parfois un soulagement, le femme âgée une consolation. Ca et là, j’en conviens, de vrais talents surgissent. On déclare alors que ces talents sont «virils». C’est ce qui fut dit pour George Sand. Mais permettez-moi de me situer à un point de vue spécial. Quand je vois une femme, que son cœur, ses sens, une enveloppe aimable ont destiné à la passion, se servir d’un porte-plume autrement que pour écrire à l’absent des phrases délicieusement incohérentes, je me sens fort attristé. Que de biens perdus! L’amour, en effet, prime toute littérature. La vie est courte, et il n’y a pas de gloire au monde qui vaille l’échange d’un baiser sincère. Or on ne peut être à la fois une femme de lettres et une femme de tendresse. Mlle de Pougy elle-même n’a pu réaliser ce double idéal. Juliette – pas plus que Roméo d’ailleurs – n’a songé à écrire un recueil de sonnets et à faire antichambre chez un éditeur. Et la femme journaliste? Je n’évoque son spectre qu’avec terreur. Elle peut devenir une force; je préfèrerais qu’elle restât une adorable faiblesse […] ».; 1 L.A.S. d’une page, datée du 20 février 1906. Il s’excuse d’avoir dû rester s’occuper de sa mère souffrante; «Le directeur du [ … ] ne paraît pas décidé absolument à faire le Peuple Souverain. Et voici pourtant l’époque des élections. Il faudrait peut-être que vous, le principal auteur, donnassiez un coup d’épaule. Qu’en pensez-vous? [… ]»; 1 L.A.S. d’une page, datée du 13 décembre 1908: «Mon cher ami, Fernand Sarnette dépasse toutes les limites de l’impudence, vis-à-vis de moi et vis-à-vis d’autres. Si vous ne l’avez pas fait, veuillez lui écrire 14 rue des Sts Pères pour lui réclamer dans un délai de quatre jours Le Peuple Souverain, sinon nous aviserons la Société des Auteurs. Emile Rochard et moi en faisons autant de notre côté [ … ]»; 1 L.A.S. d’une page, datée du 29 janvier 1909: «Mon cher Hauser, [ … ] Sarnette fait le mort. Il faudrait, comme Rochard et moi, écrire un mot à M. Gangnat, agent général des Auteurs Dramatiques, [ … ] Henner, qui va convoquer le délinquant avant de le traduire devant la Commission»; avec 2 autres L.A.S.‎


‎Intéressant lot d’autographes de l’écrivain Pierre Elzéar. Petit-fils du juriste Joseph Ortolan, frère du naturaliste Gaston Bonnier, Pierre Elzéar (1848-1916) verra l’un de ses poèmes publié dans le «Le Tombeau de Théophile Gautier», l’un des grands témoignages du mouvement parnassien. On peut le voir dans le célèbre tableau de Fantin-Latour, le Coin de table, où il est représenté, portant un haut-de-forme, debout à Gauche, aux côtés d'autres poètes comme Paul Verlaine et Arthur Rimbaud. Bon ensemble (prix du lot, non séparable). Les lettres sont adressés à l'écrivain de Toulon et félibre Fernand Hauser (1869-1941)‎

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