1946 160 pages 1946. 160 pages.
Reference : 300017002
Démons et Merveilles
M. Christophe Ravignot
contact@demons-et-merveilles.com
07 54 32 44 40
Rapidité d'envoi Tous nos articles sont expédiés le jour même de la confirmation de la commande Soin de l'emballage Un soin particulier est apporté à l'emballage, vos objets voyagent en toute sécurité. A votre écoute Si toutefois un incident devait survenir lors de l'acheminement de votre paquet, n'hésitez pas à nous contacter, nous mettrons tout en oeuvre pour vous satisfaire, en vous proposant un retour, un remboursement ou toute autre soluton à votre convenance. Professionnalisme Les livres que nous vendons sont pour la plupart des livres anciens, nous tâchons d'être le plus objectif possible quant à leur état.
L'un des rarissimes exemplaires de grand luxe partiellement enluminés dans l'atelier de l'éditeur hollandais. Leiden, Pieter Vander Aa, 1707. In-folio de (8) ff. dont 1 frontispice colorié, 1 grande carte dépliante en couleurs rehaussée à l’or, 80 pp., 84 pp., 128 pp., 1 gravure dépliante reliée entre les pp. 98 et 99, infime trou ds. la marge bl. p. 12, 52 pp., 56 pp., (32) ff., feuillets de texte légèrement brunis comme d'ordinaire. Plein vélin rigide, double encadrement à froid sur les plats avec médaillon central, dos à nerfs avec titre calligraphié à l'encre, tranches jaspées. Reliure d'éditeur de l'époque. 355 x 227 mm.
Première édition de format in-folio, la plus belle de toutes, et première édition hollandaise illustrée en premier tirage de la superbe carte dépliante « Novissima et Accuratissima Tabula Regnorum Hispania et Portugalliae Publicis Ac Regiis Viis ornata Excudit Petrus Vander Aa », représentant l'Espagne, le Portugal et une partie du sud-ouest de la France - (elle mesure près de 630 x 530 mm) -, du titre frontispice dessiné par J. Goercée et de la vue dépliante de Barcelone. Palau, 212. Le texte est orne de 164 gravures sur cuivre semblables à celles de l'édition française de format in-8. Mesurant chacune environ 160 x 130 mm, elles illustrent avec bonheur les principales villes, monuments et curiosités de l'Espagne et du Portugal à la fin du XVIIe siècle. Leurs légendes sont généralement en langue française tandis que le texte est en hollandais. Les gravures regorgent de détails remarquables sur de nombreuses villes espagnoles et portugaises telles que les voyageurs pouvaient les voir au tournant du XVIIe siècle. Certaines vues montrent des scènes rares telles une pêche au thon à Cadix, la procession du pèlerinage de Compostelle, des femmes basques se rendant à l’église, la manière dont l’inquisition mène ses procès, une procession à l’occasion d’un autodafé, des personnes condamnées par l’inquisition brûlées vives, etc. L’exemplaire est en outre bien complet du panorama dépliant de Barcelone vue de la mer. Les livres illustrés sur l'Espagne et le Portugal de cette époque sont plus rares que sur les autres pays d'Europe de l'Ouest. Le présent volume est peu courant dans le tirage classique en noir et blanc, mais absolument rarissime dans le présent état de grand luxe : avec le titre frontispice et la grande carte de l’Espagne et du Portugal magnifiquement enluminés à l'époque avec rehauts d'or dans l'atelier même de Vander Aa. La reliure d'éditeur, en vélin estampé à froid, est en parfait état de conservation.
Exceptionnel exemplaire en maroquin de l’époque à dentelle aux armes du marquis de Herrenberg. Des bibliothèques des barons Horace de Landau et Alexis de Redé. Paris, Jean-Baptiste et Charles J.B. Delespine, 1730. 8 volumes in-12 de : I/ (3) ff., xxii pp., (1) f. de table, 459 pp., (35) pp. de table ; II/ (2) ff., 398 pp., 1 pl. dépliante, (17) ff. de table ; III/ (2) ff., 403 pp., 2 gravures hors-texte dont 1 dépliante, (29) pp. ; IV/ (3) ff., 413 pp. (mal numérotées 415), 1 pl. dépliante, (12) ff. ; V/ (2) ff., 401 pp., (11) pp. ; VI/ (2) ff., 388 pp., 1 pl. dépliante, (5) ff. ; VII/ (2) ff., 399 pp., (6) ff., VIII/ (4) ff., 411 pp. (mal numérotées 409), (9) ff. Qq. légères rousseurs. Maroquin rouge, large dentelle dorée encadrant les plats, armes frappées or au centre des plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, filets dorés sur les coupes, tranches dorées. Reliure de l’époque. 164 x 95 mm.
Édition originale du voyage réalisé par le Père Labat en Espagne en 1705 et en Italie en 1706 et de 1709 à 1716. Religieux dominicain, professeur de mathématiques et de philosophie à Nancy, le Père Labat s’embarqua en 1693 à La Rochelle pour rejoindre les missions en Martinique puis en Guadeloupe. Après avoir passé plus de dix ans aux Antilles où il contribua avec succès au développement des îles, le Père Labat rentra en Europe en 1705 avec l’idée de recruter des confrères pour continuer son œuvre. Il passa alors plusieurs mois à Cadix et en Andalousie. Ses supérieurs l’appelèrent à Bologne en 1706, pour y rendre compte de sa mission puis le retinrent à Rome jusqu’en 1709 et à Civita-Vecchia jusqu’en 1716. Dans cette relation de voyages, Labat donne le récit de ses découvertes en Italie (les monuments, les tableaux, les bibliothèques, les cabinets de curiosités et d’antiques, etc...) et en Espagne, notamment à Cadix. Le premier volume consacré à l’Espagne contient également un chapitre relatif aux missions des Philippines. L’ouvrage est illustré de 5 plans dépliants et planches gravés. Magnifique exemplaire en maroquin rouge à dentelle de l’époque aux armes du Marquis de Herrenberg. Le septième volume porte les écus accolés du marquis et de son épouse. Il s’agit selon toute vraisemblance de l’exemplaire de dédicace. L’édition est en effet dédiée à Monsieur le Marquis D*** et la somptuosité de la reliure accrédite fortement la thèse d’une reliure de présent. Provenance : des bibliothèques du baron Horace de Landau, du baron Alexis de Redé et de Feltrinelli, avec ex libris gravés.
Très bel exemplaire conservé dans son élégante reliure en maroquin rouge signée de Lortic fils. Madrid, Thomas Junti, 1622 (fin 1621). In-folio de (2) ff. bl., titre frontispice, (2) ff. d’approbation et de dédicace, 78 feuillets de texte, 15 planches gravées dont 3 dépliantes, petit trou f. 25. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs fleurdelysé, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Lortic fils. 329 x 222 mm.
Edition originale d’une insigne rareté de ce livre décrivant les festivités qui entourèrent l’entrée de Philippe III d’Espagne (1578-1621) à Lisbonne en 1619. Elle manque à Brunet, à Ruggieri, à Chadenat, à Deschamps etc. Berlin 3090; Hofer Baroque Book Illustration 87. Vinet la décrit sans l’avoir vue : « Nous n’avons pas vu l’ouvrage... » mentionne-t-il. Ce livre de Jean-Baptiste Lavanha s’attache au voyage de Philippe III d’Espagne au Portugal, du temps où le Portugal était rattaché à l’Espagne. C’est en 1580 que le Portugal se trouve absorbé par la monarchie espagnole de Philippe II. Cette domination dura soixante ans, sous Philippe II et sous ses successeurs immédiats (de 1580 à 1640). Les colonies portugaises des Indes orientales eurent le sort de la métropole et, comme elle, tombèrent, ipso facto, sous la dépendance des rois de la dynastie austro-castillane, dont l’empire s’étendit ainsi à la fois sur les Indes occidentales (l’Amérique) et les Indes orientales (côtes de Malabar, Ormuz, etc.), au-delà de l’Atlantique et dans l’océan Indien. Les Portugais, toutefois, ne subirent qu’à regret la domination espagnole. Le récit de Lavanha fut publié à Madrid en 1622, en portugais et en Castillan. Superbe volume orné d’un titre frontispice et de 15 planches gravées par Juan Schorquens, graveur et dessinateur hollandais, travaillant à Madrid au début du XVIIe siècle (Ec. Hol.). « Il travailla à Madrid de 1618 à 1630. Il signa quelquefois J. van Schorquens, fecit, in Madrid. Il a surtout travaillé pour les libraires et l’on cite de lui de remarquables frontispices ». Le volume s’ouvre par une grande vue dépliante de Lisbonne vue depuis la mer le 29 juin 1619, lorsque Philippe III arriva à Terreiro do Paco. Cette vue manque à un certain nombre d’exemplaires. Les gravures à pleine page illustrent 13 des 20 arcs de triomphe érigés pour l’entrée du roi Philippe II: America. 17 Provinces belges. Arco de Los Ingleses ; Arco de Los Italianos ; Arco de Los Alemanes, etc... A very rare festival book describing the celebrations surrounding the entry of PHILIP III of Spain (1578-621) to Lisbon in 1619. Philip, who ruled Portugal as Philip II from 1598 to his death in 1621, visited on his own initiative and against the view of both the Council of State and that of Castile. He was accompanied by the Prince of Asturias (future Philip IV). The king's visit had been postponed several times, but when it finally took place, it was celebrated with the grandeur due a monarch whose rule extended over five continents. Joao Baptista Lavanha, the Cronista-mayor, or the king's chief chronicler, followed the royal progress from Madrid to Lisbon. In vivid reports of the ceremonies prepared in each town on the journey, Lavanha interpreted the ephemeral constructions erected in the king's honor, explaining mythological references and translating Latin inscriptions. Lavanha's account was published in Madrid in 1622, in both Portuguese and Castilian editions. The book opens with a large print showing a bird's-eye view of the Lisbon waterfront on 29 June 1619, when Philip III arrived at the Terreiro do Paco, the main square of the city. The etchings reproduce thirteen of the twenty triumphal arches along the king's progress; these were apparently drawn by the Portuguese court painter DOMINGOS VIEIRA SERRaO and then etched by Jan Schorkens, Flemish printmaker living in Madrid. Of varying size and complexity, the arches were erected by the Inquisition, by various guilds (including merchants, silversmiths, painters, tailors, and lapidaries), and by the English, Flemish, German, and Italians communities in Lisbon. In the 1619 entry, some arches expressed the desire of the city of Lisbon to become the capital of the empire; in others, the Portuguese reminded the king of their old and often-ignored privileges. Très bel exemplaire conservé dans son élégante reliure en maroquin rouge signée de Lortic fils.
Ouvrage édité à l’occasion du mariage de Madame Elisabeth de France avec l’Infant d’Espagne. Paris, Le Mercier, 1740. Grand in-folio de (1) f.bl., (1) f. de titre, 22 pp., (1) f.bl. et 13 gravures dont 8 sur double-page. Plein maroquin rouge, plats ornés d’une roulette fleurdelysée avec fleurs-de-lys aux angles, grandes armes au centre, dos à nerfs orné de fleurs-de-lys et d’étoiles dans les caissons, pièce de titre de maroquin havane, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 625 x 480 mm.
Premier tirage de l’un des plus beaux livres de fêtes du XVIIIe siècle, édité à l’occasion du mariage de Madame Elisabeth de France avec l’Infant d’Espagne. «Important livre de fêtes parisiennes» (Bull. Morgand et Fatout, 11011). Les planches gravées par J.-Fr. Blondel représentent: le plan géométral de la partie de la Seine où fut donnée la fête; le temple de l’Hymen, décor du feu d’artifice placé sur le terre plein du Pont-Neuf; élévation géométrale du trône construit pour que Leurs Majestés voient la fête, exécuté sur les dessins de Gabriel; le plan et l’élévation géométrale du salon de musique élevé au milieu de la rivière entre le Pont-Neuf et le Pont-Royal; les bateaux illuminés. La planche 8 donne l’élévation géométrale de la terrasse du bord de l’eau où se trouvaient les tentes pour la suite de Leurs Majestés. La planche 9 nous offre une vue générale de cette fête sur la Seine avec tous ses décors, illuminations et feux d’artifice. Les dernières planches nous montrent le bal de l’Hôtel de ville dans la nuit du 30 au 31 août, avec plans et coupes. En dehors de ces treize planches, l’édition est ornée d’un fleuron dessiné par Bouchardon et gravé par Soubeyran, et d’une grande vignette, servant d’en-tête, dessinée et gravée par J. Rigaud, représentant une joute sur la Seine. Ces ouvrages de luxe étaient habillés plus ou moins somptueusement. Le souverain et les princes de sa famille recevaient des exemplaires recouverts de maroquin orné à la dentelle, les ministres des maroquins moins richement décorés et les simples évêques des volumes modestement reliés en veau – tous portant cependant au centre des plats les armes de la cité qui avait financé l’entreprise. Superbe exemplaire revêtu d’une reliure en maroquin de l’époque aux armes de la ville de Paris. Provenance: de la bibliothèque Léon Gruel avec ex libris gravé au second contreplat.
Jolie édition du “routier le plus célèbre du XVIIe siècle” (A. Charon). Exemplaire très pur conservé dans son vélin souple de l’époque. Le Havre, 1731. Au Havre de Grace, chez la veuve de Guillaume Gruchet, 1731. In-4 de (4) ff., 413 pp., bifeuillet signé “Entre C D” ajouté entre les cahiers C et D, 23 pp., nombreuses figures et cartes gravées dans le texte. Rousseurs, pages de garde couvertes d’annotations manuscrites. Relié en vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre calligraphié, quelques taches. Reliure de l’époque. 178 x 140 mm.
Jolie édition du “routier le plus célèbre de la fin du XVIIe siècle”. (A. Charon, Le livre maritime au siècle des Lumières, pp. 135-136). Frère, Manuel du bibliographe normand, 134 ; Quérard ne cite que cette édition. (I, p.447). « Le routier le plus célèbre de la fin du XVIIe siècle fut ‘Le Petit Flambeau de la mer’ du Normand R. Bougard maitre de navire au Havre, lieutenant de vaisseau du roi. ‘Le Petit Flambeau de la mer’ connut de nombreuses éditions sans changements, douze au Havre entre 1684 et 1789, deux à Saint-Malo en 1785 et 1817 ainsi qu’une traduction anglaise avec des cartes différentes en 1801. Malgré son titre qui faisait référence aux grands atlas hollandais, ce livre était plutôt un manuel de cabotage comprenant des descriptions de côtes et des instructions succinctes pour entrer dans les ports… Ce livre servit surtout de manuel d’instruction dans les écoles d’hydrographie, ce qui explique le très grand nombre d’éditions. Dans ‘Le Petit flambeau’, Bougard décrit les côtes de France, d’Angleterre, d’Irlande, d’Espagne, du Portugal et de la Méditerranée. Il s’intéresse ensuite aux côtes d’Afrique et plus particulièrement à Madère, aux Canaries et aux iles du Cap-Vert, et termine son ouvrage par une description rapide de la fin du voyage dans l’océan Indien, en utilisant des observations qu’il y aurait faites pendant un voyage en 1682 et 1683. Trois pages consacrées à Saint-Malo présentent l’état des connaissances à cette époque pour entrer dans le port ou dans la Rance. Bougard décrit quatre passes : La Conchée, la Grande et la Petite Porte, les Décollées. Il signale les balises et indique les alignements à prendre pour emprunter le bon chenal. Il termine en attirant l’attention sur le danger que représentait la pierre de Rance, à l’entrée de la rivière, et sur laquelle de nombreux navires firent naufrage. ‘Le Flambeau de la mer’ fut le manuel de navigation le plus célèbre dans les écoles d’hydrographie.»(A. Charon, Le livre maritime au siècle des Lumières, pp. 135-136). Le petit flambeau sera inséré par l’imprimeur hollandais Pierre Mortier dans la Suite du Neptune français. « R. Bougard, the merchant shipmaster and author of the ‘Petit Flambeau de la mer’ (1684), was the only one to have practical experience with navigation. His piloting manual, republished fifteen times until 1817, seems to have been used heavily in the schools of hydrography. It was really a coastal trade guide for France in India.» (J. A. Wolter, Images of the world: the atlas through history, p. 122). Le présent manuel est orné de nombreuses vignettes gravées sur bois, représentant des îles, côtes et ports d'Irlande, d'Angleterre, de France, Portugal, Espagne, Italie, Sicile, Malte, Afrique et Inde. Exemplaire très pur de ce célèbre manuel de navigation, conserve dans son vélin souple de l’époque. Nos recherches nous ont permis de localiser 5 exemplaires complets de cette rare édition parmi l’ensemble des Institutions publiques du monde: Bibliothèque de Rouen, Bibliothèque Sainte-Geneviève, British Library, Staatsbibliothek Zu Berlin et National Maritime Museum, Caird Library. La présente édition manque à la B.n.F. Provenance : note manuscrite d’un ancien possesseur sur la page de garde : “ Ce livre appartient à moi Joseph Antoine Noël Garaudy, ceux qui le trouveront sont invités de le rendre à son maitre.” Note manuscrite d’un autre possesseur sur la dernière page de garde datant du XIXe siècle : “Au nom de Dieu et de la très Sainte Vierge soit commencé le journal du navire le vaisseau l’Elizabeth. Capitaine François Roubay allant à Alexandrie parti le 10 ybre 1816 de Marseille.” Ces notes donnent un caractère tout à fait personnel et émouvant au présent exemplaire, qui fut en fait utilisé par ses propriétaires lors de voyages maritimes autour du monde.