Plon 2009 264 pages 14x22x2cm. 2009. Broché. 264 pages.
Reference : 100077566
ISBN : 2259208762
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SAUVAITRE, Louis ; Anonyme ; [ FAURE-DECAMPS Veuve Edouard DENTU, Léonie ]
Reference : 44462
(1884)
4 documents in-4 et in-folio à savoir : I : Dépôt d'Ordonnance nommant M. Sauvaître administrateur du fonds de Librairie Dentu, le 17 avril 1884, acte notarié de 4 feuillets in-4 signé du Notaire Duluard ; II : Procuration donnée par Mme Veuve Dentu à M. Sauvaitre devant notaire, le 15 juillet 1884, acte notarié de 2 feuillets in-4 signé du notaire Duluard ; III : Copie conforme du Livre de Caisse de M. Sauvaître du 1er Avril 1884 au 11 Juillet 1884, 1 dossier in-folio de 10 feuillets sous chemise, tampon de copie conforme du commissaire de police daté du 7 mai 1886.; IV : Constat manuscrit du 1er Janvier 1886 détaillant les Abus de Pouvoir de M. Sauvaître, 14 feuillets in-folio dont 23 pp. sont rédigés, manifestement par le Conseil juridique de Léonie Faure-Decamps, Veuve Decamps. Détail de la Notice : I : Dépôt d'Ordonnance nommant M. Sauvaître administrateur du fonds de Librairie Dentu, le 17 avril 1884 ; II : Procuration donnée par Mme Veuve Dentu à M. Sauvaitre devant notaire, le 15 juillet 1884 ; III : Copie conforme du Livre de Caisse de M. Sauvaître du 1er Avril 1884 au 11 Juillet 1884 [ Mention des sommes versées à de nombreux auteurs dont Victor Tissot, Henri Bataille, Alfred Assollant, Catulle Mendès, Allard (pour "L'araignée rose"), Hector Malot (6600 francs pour "Marichette"), Robert Halt, de Gastyne, Pierre Véron, Ponson du Terrail, Xavier de Montépin, Ferdinand du Boisgobey, Henri de Bornier, Alphonse Daudet (5090 fr. en compte de droits d'auteur)] ; IV : Constat du 1er Janvier 1886 détaillant les Abus de Pouvoir de M. Sauvaître : [ Très important dossier de 22 pp. in-folio détaillant les accusations pour abus de pouvoir visant Sauvaître, auteur par auteur : "Assollant : Lettre du 7 septembre 1885. M. Sauvaître n'en a donné connaissance à personne et a engagé l'affaire sans mandat. - Auguste Barbier : Lemerre 1er mai 1884. Hons-Olivier 5 mai 1884, demandant le droit de reproduction de pièces de poésies de Barbier. Lettre gardées et vraisemblablement non répondues. [...] Biard : 2 et 26 août 1884. Répondu par Sauvaître qui a traité en dehors de Mme Dentu pour impression et vente d'une brochure, et encaissé 270 fr. de provisions sans ouvrir un compte spécial. [...] Bourcard : correspondance pour la réception et l'impression compte à demi d'un volume Estampes au XVIIIe siècle publications onéreuses pour la maison. [...] Champfleury : Au lendemain de la mort de Dentu cet auteur réclame des comptes et ses lettres restant sans réponse, même recommandé, il fait intervenir le Comité de la Société des Gens de Lettres. Depuis cette affaire, Sauvaître lui fait attendre un an et demi la réimpression de divers volumes, entre autres l'Histoire de l'Imagerie Populaire et la publication de plusieurs annoncés depuis longtemps, tels que Le Musée secret de la Caricature, etc. Tous ces faits et toute cette correspondance restée entre les mains de Sauvaître n'ont jamais été communiqués à Mme Dentu [...] Claretie : Correspondance personnelle avec Sauvaître restée ignorée de Mme Dentu et de ses représentants, ayant trait aux mises en vente d'ouvrages inédits ou réimprimés, à des modifications aux traitées, etc. M. Claretie a fait faire des démarches par M. Decaux, éditeur, depuis le renvoi de Sauvaître, pour obtenir la résiliation amiable de son traité, prétendant qu'il n'est plus lié depuis la mort de Dentu : il a refusé de livrer à l'impression son dernier roman, "Succession Charvet", déjà paru dans l'Illustration, sous prétexte que la qualité semi-officielle lui interdit actuellement de publier un ouvrage qui a le caractère d'une satire politique ! Se référer pour éclaircir ce point au rôle douteux joué par l'intermédiaire de M. Claretie, Decaux, tant en cette affaire que celle des Scandales de Lundi et de son compte de dépôt chez Dentu, ainsi qu'à propos de l'édition de romans à 60 centimes [etc...] Contentieux : Calmann-Lévy : Réclamation relative au titre d'un volume de Mme Carette, "L'Outrage", 9 mai 1885. M. Sauvaître n'en a rien dit à personne est a dû payer 148 fr. à Calmann. Recours contre lui. Rouveyre : même date. Réclamation concernant le titre de Montépin, "Le Rastaquouère", et réponse insolente de M. Sauvaître, sans autorisation [ etc... ] Alphonse Daudet : Lettres de M. Hetzel se refusant à indemniser Mme Dentu pour la publication de Tartarin de Tarascon, faite au mépris de tout droit. M. Sauvaître a laissé sans réponse la dernière, datée du 4 février 1885, trouvée dans le volume d'Hetzel. M. Daudet a fait interdire la publication du Tartarin illustré, qui devait paraître en 1886, et dont les illustrations ont été payées à M. Jeanniot, dont M. Daudet a approuvé le dessin. Cette affaire est en suspens depuis trois ans bientôt, et M. Hippeau en a rédigé le prospectus en juillet 1885, M. Sauvaître s'étant engagé à le lancer dans la saison d'automne. M. Daudet a négocié avec M. Sauvaître la rupture du traité de Goncourt et s'est entremis dans diverses démarches dont l'objet était de procurer à la maison Charpentier des avantages au détriment des intérêts et en violation du droit de Mme Dentu [...] Debay : les ouvrages de cet auteur forment une section très important du catalogue Dentu, et leur vente est toujours très fructueuse et constante. La correspondance de M. Debay avec Sauvaître laisse voir des négligences dans le terme des comptes et dans la publication des éditions de cet auteur [...] Dubut de Laforest : grave affaire qui, intervenant après tant d'autres, a déterminé le renvoi de M. Sauvaître, aussitôt la citation du juge d'instruction à propos de la publication du "Gaga". [...] Eden Théâtre : Le traité d'annonce pour le rideau de scène a été signé par M. Sauvaître [...] Ferdinand Fabre : une note de cet auteur portant engagement de retirer de la librairie à des dates déterminées les six volumes qui appartiennent à la maison. En vertu de quel pouvoir M. Sauvaître a-t-il conclu un pareil arrangement [...] Mme Fould : Un volume, "Le Sphinx des Perles", était en manuscrit au moment de la prise de possession de Mme Dentu. M. Sauvaître s'est permis de le rendre, par l'entremise d'Olympe Audouard, prétendant que la veuve Dentu ne voulait pas le publier. Ce n'était pas vrai : elle n'en savait pas le premier mot. [...] Gaboriau : en juin 1895, M. Sauvaître se permet de déchirer les traités avantageux pour la reproduction de romans de cet auteur et de priver de ses bénéfices la librairie. [...] Galopin : pour le livre "Le Parfum de la femme", M. Sauvaître écrit à l'auteur [...] qui lui offre 40 centimes par volume, condition supérieure à celle des traités ordinaires .[...] De Goncourt : M. Sauvaître s'est pressé de rompre le traité qui liait cet auteur, pour la série des "Actrices du XVIIIe siècle". La lettre du 24 octobre 1884, citée par Goncourt, donne à ce dernier le droit de réimprimer ailleurs. De quel droit ? Pourquoi ce dommage pour la maison et sans consulter même le traité, dont M. Faure avait seul l'interprétation et le dépôt ? Recours formel contre Sauvaître ! [...] Guides Dentu : ... " Dommages à la maison alors que cette publication promettait de réaliser une somme de bénéfices considérables." [...] Abel Hermant : recommandé par M. Alphonse Daudet, cet auteur a publié deux livres, "M. Rabosson" et "la Mission de Cruchod", dont les manuscrits ont été livrés à l'impression par M. Sauvaître sans avoir été mis en lecture. [...] Lorédan-Larchey : réclamation par le canal de la Société des gens de lettres, 1er juillet 1895, restée sans réponse. [...] Malot : depuis la rupture du traité avec cet auteur M. Sauvaître a traité seul la réimpression de ces ouvrages et conservé de nombreux documents sans lesquels Mme Dentu ne pouvait en rien être au courant des affaires le concernant,... [...] Catulle Mendès : nombreuses lettres à Sauvaître qui se mêle sans cesse des affaires de cet auteur, lequel un moment donné en vient à lui dire : Si mon traité ne vous convient pas, rompez-le vous-même. [...] Montépin : c'est dans une lettre de cet auteur qu'on trouve la trace d'une opération entamée par M. Sauvaître pour la publication d'une série de romans bon marché et sur laquelle il n'a jamais voulu s'expliquer vis-à-vis de Mme Dentu [...] Ponson du Terrail : conflits occasionnés par les agissements de Sauvaître entre la veuve et la belle-soeur de Ponson du Terrail [...] Société des Gens de Lettres [ idem...] Victor Tissot : nombreuses lettres gardées et répondues par M. Sauvaître, qui semble avoir fait tout son possible pour brouiller cet auteur avec Mme Dentu. Il a même dépassé la mesure en s'efforçant de rompre le traité avec cet auteur pour la publication et la collection des chefs-d'oeuvre à 1 fr."
A la mort de son époux, le fameux éditeur Edouard Dentu, sa veuve Léonie Faure-Decamps s'efforça de remédier à une situation difficile. Mais elle fut confronté aux agissements de Louis Sauvaître, principal commis de son défunt mari, auquel elle avait confié l'administration du fonds. Ce dossier est remarquable en ce qu'il présente une version sinon impartiale, mais du moins approfondie, des relations des auteurs avec la Librairie Dentu au lendemain de la mort d'Edouard. La simple lecture des extraits que nous proposons suffira à donner une idée de la richesse de ces documents.
Voltaire] Lettres Chinoises, Indiennes et Tartares. A Monsieur Paw. Par un Bénédictin. Avec plusieurs autres Pièces intéressantes. Londres, s.n., 1776 (4)-182-(2) pages Relié à la suite : [Anonyme] Essai contre l'abus du pouvoir des souverains, et juste idée du gouvernement d'un bon Prince. Suivi du Tocsin contre le despotisme du souverain. Par M **, Avocat. Opuscules politiques et Moraux. A Londres, s.n., 1776 (4)-214 pages 2 ouvrages reliés en 1 volume in-8 (21 x 12,5 cm). Reliure de l'époque plein veau marbré, dos lisse richement orné aux "soleils dorés", tranches mouchetées de rouge, doublures et gardes de papier à la colle bleu. Quelques légères marques à la reliure restée très fraîche. Intérieur très frais.
Le premier ouvrage de Voltaire répond au livre de Monsieur Paw (ses Recherches philosophiques sur les Egyptiens et les Chinois parues pour la première fois en 1774). "J'ai lu vos livres, écrit Voltaire. Je ne doute pas que vous n'ayiez été longtemps à la Chine, en Egypte, et au Mexique : de plus vous avez beaucoup d'esprit ; avec cet avantage on voit et on dit tout ce qu'on veut" (Lettre III). Cette deuxième édition de ce texte de Voltaire est enrichie de plusieurs autres pièces (Le Dimanche ou les Filles de Minée et la Diatribe à l'auteur des Ephémérides"). "Malgré toutes ses erreurs, le témoignage de Voltaire est respectable : son admiration pour la Chine s'imposant par ses idées mille fois répétées fit retrouver à la Chine sa juste place dans l'histoire universelle, diffusa la pensée chinoise, contribuant ainsi à la Révolution de 1789." (Trousson, Dic. général de V.). Voltaire définissait lui-même ses propres lettres sur les Chinois etc comme des "Lettres assez scientifiques, assez ridicules". 12 lettres au total, un Dialogue de Maxime de Madaure, des Lettres de Monsieur le chevalier de Boufflers pendant son voyage en Suisse à Madame sa mère en 1764 (9 lettres), une Lettre de M. de Voltaire à M. l'abbé d'Olivet sur la langue française (1767), un Fragment d'une autre Lettre de M. de Voltaire à M. d'Olivet, Sentiment d'un académicien, divers fragments, etc. Références : Bengesco II, 1859. Le deuxième ouvrage est resté désespérément anonyme. Aucun bibliographe, aucun catalogue n'ose une attribution à ce texte pourtant très intéressant. Quel avocat faut-il chercher derrière ce pamphlet ? Les quelques recherches que nous avons pu faire nous indiquent que ce texte aurait été imprimé par Christian Friedrich Voss à Berlin. Le livre imprimé se trouvait au catalogue du libraire Barthelemy Vlam d'Amsterdam (catalogue de 1781). Nous avons trouvé un exemplaire de ce texte relié en même temps que le livre de M. Gin, avocat (hasard) intitulé Les vrais principes du gouvernement français démontrés par la raison (1777). Hasard ? Peut-on accorder à M. Gin cet ouvrage engagé ? Une étude approfondie de cet Essai contre l'abus du pouvoir des souverains permettrait sans doute d'émettre quelques hypothèses sérieuses sur son auteur. Voici quelques extraits choisis parmi d'autres du même style : "Comme donc l'esclave est tenu de servir son maître, écrit l'auteur, de même le maître est indispensablement obligé, par le droit des gens, de donner la vie à son esclave. Que si le maître manque à ses engagements, et qu'il maltraite si fort son esclave, que la vie devienne pour celui-ci un supplice et un supplice plus cruel que la mort même ; l'esclave est alors quitte de toute obligation, puisqu'il ne s'était engagé que pour son bien et nullement pour rendre sa condition insupportable. Etant donc rentré dans les droits de l'état de nature, il peut ou se sauver ou tuer même son ennemi." (extrait p. 32). "Les Princes sont rarement instruits de leurs devoirs, et les premières teintures d'une bonne éducation sont bientôt effacées. Ils se livrent au plaisir de régner, sans s'informer des justes bornes de leur autorité. L'orgueil, qui est le venin secret de la souveraine puissance, les porte à ne plus demander conseil, ou à ne le plus suivre. Ils reçoivent sans précaution les erreurs de ceux qui les flattent. Ils deviennent indifférents pour la vérité, ou même ses ennemis. Ils s'accoutument à confondre la raison et la justice avec leurs volontés. Ils s'amollissent par les délices, et ils abandonnent à d'autres le poids de l'état et des affaires. Ils se bornent aux seules choses qui ne demandent ni application, ni travail. Ils sont absorbés par la volupté. Ils ne veulent être instruits que de ce qui ne trouble point leur repos ou leurs plaisirs [...] C'est la même chose, d'être à la République et d'être Roi ; d'être pour le peuple, et d'être souverain. On est né pour les autres dès qu'on est né pour leur commander, parce qu'on ne leur doit commander que pour leur être utile. [...] L'adulation maligne, jointe à la dépravation du coeur de la plupart des Princes, conduit infailliblement au Despotisme. Le Despotisme, a dit Montesquieu, ne peut se soutenir que par la crainte. La doctrine de l'obéissance aveugle, sans faire aucun bien aux Princes, a été source fatale de maux pour les peuples. [...]" (extrait p. suiv.). Nous avons retrouvé par hasard la mention manuscrite suivante sur un autre exemplaire de ce livre : "Le jeune homme qui lira ce livre est un homme perdu !" (ex. du Catalogus van de Openbare Bibliotheck te Arnhem). Admirable ouvrage qui mériterait une redécouverte officielle (mesdames et messieurs des universités ...). Provenance : 2 ex libris. Ex libris C. Y. M. Suffran (moderne). Ex libris B. H.-R. avec la devise "aucun livre ne t'appartient" (moderne). Bel exemplaire pour la réunion de ces deux textes très intéressants pour l'histoire des idées progressistes dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
Phone number : 06 79 90 96 36
Mille et une nuits 2003 in8. 2003. Broché. 631 pages. 4ème de couverture: Le monde change; Le Monde aussi mais pas forcément dans le bon sens. Le quotidien fondé par Hubert Beuve-Méry a été la victime d'un détournement. Après avoir conquis la direction du Monde en 1994 et s'être affranchi de tout contrôle réel sur la gestion de l'entreprise Jean-Marie Colombani Edwy Plenel et Alain Minc ont installé le nouveau Monde au coeur des réseaux de pouvoir français. Du soutien à Balladur lors de la campagne électorale pour la présidentielle de 1995 à la chasse au «Messier » en passant par un appui aux nationalistes corses dans le cadre du Processus de Matignon et par les campagnes contre les « nouveaux réactionnaires » la direction peut à loisir honorer ou discréditer hommes politiques patrons et intellectuels selon leurs intérêts propres et leurs choix partisans. Usant de son pouvoir d'intimidation Le Monde a insidieusement glissé de son rôle de contrepouvoir vers l'abus de pouvoir permanent... C'est l'histoire de cette dérive que racontent les deux auteurs après deux années d'enquête. Le danger est devenu d'autant plus grand pour la démocratie que Le Monde bénéficie encore de l'aura de son passé et qu'il demeure un média influent voire dominant dont les télévisions et radios s'inspirent tous les jours même s'il est davantage craint que respecté. Bref il fallait « investiguer sur l'investigateur ». Pierre Péan est enquêteur-écrivain. Philippe Cohen est journaliste et responsable du service Économie de Marianne Bon Etat
Mille et une nuits 2003 in8. 2003. Broché. 631 pages. 4ème de couverture: Le monde change; Le Monde aussi mais pas forcément dans le bon sens. Le quotidien fondé par Hubert Beuve-Méry a été la victime d'un détournement. Après avoir conquis la direction du Monde en 1994 et s'être affranchi de tout contrôle réel sur la gestion de l'entreprise Jean-Marie Colombani Edwy Plenel et Alain Minc ont installé le nouveau Monde au coeur des réseaux de pouvoir français. Du soutien à Balladur lors de la campagne électorale pour la présidentielle de 1995 à la chasse au «Messier » en passant par un appui aux nationalistes corses dans le cadre du Processus de Matignon et par les campagnes contre les « nouveaux réactionnaires » la direction peut à loisir honorer ou discréditer hommes politiques patrons et intellectuels selon leurs intérêts propres et leurs choix partisans. Usant de son pouvoir d'intimidation Le Monde a insidieusement glissé de son rôle de contrepouvoir vers l'abus de pouvoir permanent... C'est l'histoire de cette dérive que racontent les deux auteurs après deux années d'enquête. Le danger est devenu d'autant plus grand pour la démocratie que Le Monde bénéficie encore de l'aura de son passé et qu'il demeure un média influent voire dominant dont les télévisions et radios s'inspirent tous les jours même s'il est davantage craint que respecté. Bref il fallait « investiguer sur l'investigateur ». Pierre Péan est enquêteur-écrivain. Philippe Cohen est journaliste et responsable du service Économie de Marianne Bon Etat
Plon 2009 260 pages 22 4x14x1 8cm. 2009. Broché. 260 pages. - - -
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