‎Emmanuelle Friedmann‎
‎LA FAUTE DES AUTRES‎

‎France loisirs 2018 in8. 2018. cartonné jaquette.‎

Reference : 100066634
ISBN : 9782298139907


‎French édition - Livre présentant des marques de stockage et/ou de lecture sur la couverture et/ou les pourtours mais demeurant en très bon état d'ensemble.Expédition sous blister dans une enveloppe matelassée depuis la France‎

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Démons et Merveilles
M. Christophe Ravignot

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‎COLLECTIF‎

Reference : R240005458

‎LA VIE LITTERAIRE tome 14 - n°170 à 182 :Désirée par Alfred Assolant/Implacable de Jean Barancy/Rosière et moi par Georges Beaume/Mémoires d'un jeune hommes rangé par Tristan Bernard/La faute des autres par Maurice Montégut/La belle Héléna par Pardiellan/‎

‎FAYARD FRERES EDITEURS. NON DATE. In-12. Cartonné. Etat d'usage, Coins frottés, Dos fané, Rousseurs. 672 pages. Nombreuses illustrations en noir et blanc, dans le texte. Dos toilé violet avec pièce de titre. Quelques marques de crayons à papier.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française‎


‎petit magazine illustré bi-hebdomadaire. Suite du sommaire : Les bonnes fées par Geroges Beaume/Le cerf par Henri de Bornier/Fête de charité par Alfred Capus/Simple histoire d'un rentier et d'un lampiste par Champfleury/Légionnaires par Edmond Coz/Les roses par Georges d'Esparbes/Navarine, Navarette par A.de Gériolles/Un peu de morale par Gyp/La dame blanche par Arsène Houssaye/La terre natale par Henri Lavedan/Le marinier par Georges de Lys/Près de la mort par Paul Marguerite/Clochette par Guy de Maupassant/Vigilia Pasini par Pontsevrez/Volonté par Louis de Robert/Sois bénie par Henri Sienkiewics/Doux fantôme par Armand Sylvestre/La maletta par Henri Spont. Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française‎

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Phone number : 05 57 411 411

EUR29.80 (€29.80 )

‎COLLECTIF‎

Reference : R240005459

‎LA VIE LITTERAIRE tome 15 - n°183 à 195 :Désirée par Alfred Assolant/Chère adorée par Adolphe Belot/La faute des autres par Maurice Montégut/La belle Héléna par Pardiellan/Amitié de femmes par Paul Bourget/Chien-Caillou par Champfleury/‎

‎FAYARD FRERES EDITEURS. NON DATE. In-12. Cartonné. Etat d'usage, Coins frottés, Dos fané, Rousseurs. 624 pages. Nombreuses illustrations en noir et blanc, dans le texte. Dos toilé violet avec pièce de titre.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française‎


‎petit magazine illustré bi-hebdomadaire. Suite du sommaire : Vent du soir par Gustave Droz/Un oeuf de Pâques par Gustave Guesviller/Le cerveau, Un bal Costumé par Gyp/L'énigme par Georges de Lys/L'envie de Paul Marguerite/Le miroir de Oscar Méténier/Le vertige de Maurice Montégut/Au pied du mur par Joseph Montet/L'âme qui veille par Pontsevrez/Illusion par Jean Reibrach. Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française‎

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Phone number : 05 57 411 411

EUR29.80 (€29.80 )

‎[Alphonse Lemerre,] - ‎ ‎LEMONNIER, Camille‎

Reference : 58147

(1886)

‎Les Charniers (Sedan) [ On joint : ] L'Arche. Journal d'une Maman [ Edition originale ] [ On joint 2 Lettres autographes signées de l'auteur ] L.A.S. de 3 pp. datée du 18 novembre 1885 : "N'a pas lu cq - Huysmans plat, & d'autres. Bon Dieu ! Quel gâchis ! Depuis samedi, je n'ai plus lu d'épreuve de Happe-Chair. Pourquoi ? Sachez, Cher ami, que je ne veux me mettre à mon nouveau roman qu'après avoir terminé toute la révision de ce bouquin-là. Nous avons donc un intérêt commun à accélérer vous l'envoi & moi le renvoi des épreuves. Décidez l'imprimeur à me faire les expéditions de jour en jour.Un mot à propos des en-tête, des lettres ornées & des culs-de-lampe : ils sont d'une lourdeur et d'un faux goût parfaits. Jetez y un coup d'oeil : vous verrez qu'ils ne cadrent pas avec l'esprit de mon texte et qu'ils alourdissent l'expression. [... ]PS : [ ... ] n'oubliez pas les deux ex. sur Japon"L.A.S. de 4 pp. datée du 12 mars 1886"Ah ça, mon cher Brunhoff que devenez-vous ? Quelle est la raison de ce trop long silence [ ... ] ? La maison n'est-elle plus au coin du quai ? [ Vous êtes ] loin de la promesse que vous me fîtes ici de m'écrire tous les jours ! Parbleu ! [... ] de mon Happe-Chair dont vous avez totalement celui de ma parole et qui peut-être par votre faute, ô nautonnier-papillon ! court le risque d'aller [... ] dans les bas-fonds de [ ...cule ]publique ! Mme Lupar ne va plus ; je me décourage à l'idée que ce [ ... ] bouquin ne vivra que la répétition de l'échec subi par Happe-Chair, & je regrette Charpentier qui du moins l'aurait acheminé à ses 6000. Mais dites moi donc si vous n'avez pas tout à fait hérité du funeste mutisme de votre ex-associé, où nous en sommes de notre tirage - où nous en sommes de toutes les belles promesses [ ... ] et quand paraîtront les fameuses annonces - et quand le Gil Blas publiera la note relative [... ] - et ce qu'il faut [... ] Wolff, Ulbach, Geffroy, Lapierre, Rochefort, Colombine & les autres - et si décidément tout le service d'essais a été enfin fait, Huysmans, Mirbeau, Taine, Fabre, Barbey, etc etc. [... ] de foules d'autres [... ] dont je voudrais faire des épines pour en vous crever les yeux ! Celui-ci du moins, nous a fait un mot [... ] Ah : le Malheureux ! Jamais le couplet d'une telle phrase & d'une ordonnance d'art n'a frôlé son cervicules ! Il eût mieux fait de se taire : dites le lui & pour vous & pour moi. Je vous prie de présenter mes respectueuses salutations à Mme de Brunhoff [... ]‎

‎2 vol. in-12 br., Alphonse Lemerre, Paris, 1881, 242 pp. ; E. Dentu, s.d. [ 1894 ], 340 pp. et 2 LAS, l'un format 10,5 x 13,5 cm, 2 pp. et demie, l'autre format 11 x 17,7 cm, 4 pp.. Rappel du titre complet : Les Charniers (Sedan) [ On joint : ] L'Arche. Journal d'une Maman [ Edition originale ] [ On joint 2 Lettres autographes signées de l'auteur ] L.A.S. de 3 pp. datée du 18 novembre 1885 : "N'a pas lu cq - Huysmans plat, & d'autres. Bon Dieu ! Quel gâchis ! Depuis samedi, je n'ai plus lu d'épreuve de Happe-Chair. Pourquoi ? Sachez, Cher ami, que je ne veux me mettre à mon nouveau roman qu'après avoir terminé toute la révision de ce bouquin-là. Nous avons donc un intérêt commun à accélérer vous l'envoi & moi le renvoi des épreuves. Décidez l'imprimeur à me faire les expéditions de jour en jour.Un mot à propos des en-tête, des lettres ornées & des culs-de-lampe : ils sont d'une lourdeur et d'un faux goût parfaits. Jetez y un coup d'oeil : vous verrez qu'ils ne cadrent pas avec l'esprit de mon texte et qu'ils alourdissent l'expression. [... ]PS : [ ... ] n'oubliez pas les deux ex. sur Japon"L.A.S. de 4 pp. datée du 12 mars 1886"Ah ça, mon cher Brunhoff que devenez-vous ? Quelle est la raison de ce trop long silence [ ... ] ? La maison n'est-elle plus au coin du quai ? [ Vous êtes ] loin de la promesse que vous me fîtes ici de m'écrire tous les jours ! Parbleu ! [... ] de mon Happe-Chair dont vous avez totalement celui de ma parole et qui peut-être par votre faute, ô nautonnier-papillon ! court le risque d'aller [... ] dans les bas-fonds de [ ...cule ]publique ! Mme Lupar ne va plus ; je me décourage à l'idée que ce [ ... ] bouquin ne vivra que la répétition de l'échec subi par Happe-Chair, & je regrette Charpentier qui du moins l'aurait acheminé à ses 6000. Mais dites moi donc si vous n'avez pas tout à fait hérité du funeste mutisme de votre ex-associé, où nous en sommes de notre tirage - où nous en sommes de toutes les belles promesses [ ... ] et quand paraîtront les fameuses annonces - et quand le Gil Blas publiera la note relative [... ] - et ce qu'il faut [... ] Wolff, Ulbach, Geffroy, Lapierre, Rochefort, Colombine & les autres - et si décidément tout le service d'essais a été enfin fait, Huysmans, Mirbeau, Taine, Fabre, Barbey, etc etc. [... ] de foules d'autres [... ] dont je voudrais faire des épines pour en vous crever les yeux ! Celui-ci du moins, nous a fait un mot [... ] Ah : le Malheureux ! Jamais le couplet d'une telle phrase & d'une ordonnance d'art n'a frôlé son cervicules ! Il eût mieux fait de se taire : dites le lui & pour vous & pour moi. Je vous prie de présenter mes respectueuses salutations à Mme de Brunhoff [... ]‎


‎Nous vendons en lot cet ensemble de deux ouvrages de Camille Lemonnier (première édition sous ce titre de Sedan, paru en 1871, et édition originale de l'arche), dans lesquelles étaient conservées deux belles et importantes lettres autographes signées de l'auteur, manifestement adressées à son éditeur Maurice de Brunhoff, et toutes deux relatives au roman Happe-Chair publié chez celui-ci par Lemonnier. La première évoque la correction des épreuves, la seconde l'échec et le dépit de Camille Lemonnier, son découragement par rapport à la rédaction de son roman Madame Lupar, la liste des auteurs célèbres pour le service de presse, les déboires de Maurice de Brunhoff avec son associé Monnier, etc... Comme Lemonnier l'indiquera dans la dédicace imprimée de Happe-Chair, en hommage à Emile Zola, "Nous étions deux à étudier en même temps la souffrance du peuple, vous chez les hommes de la houillère, moi chez les hommes du laminoir. Pendant que vous écriviez Germinal, j'achevais Happe-Chair". Traces de trombones aux lettres, usures en mors et dos des volumes. Prix de l'ensemble, non séparable.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR650.00 (€650.00 )

‎HOUPHOUËT-BOIGNY Felix‎

Reference : 1142323

‎Lettre dactylographiée originale avec corrections de sa main au crayon, 2 p in-4, en-tête « Présidence du Conseil – Le Ministre Délégué » [Fonction qu’il occupa sous René Coty de février 1956 à mai 1957], Paris – Il s’agit d’une lettre dactylographiée dictée à sa secrétaire, qui n’a pas été envoyée, puisque remaniée par Houphouët-Boigny – Il écrit à Monsieur Carré, Président-Directeur-Général de la Société Commerciale de l’Ouest-Africain à Paris / « Dans le nouveau plan d’aménagement de Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, votre Société a bien voulu retenir un lot près du marché, en vue de l’édification d’un bâtiment important à usage commercial. Et il m’a été agréable, devant les projets que votre Société nous a soumis, de vous faire accorder ce lot. Malheureusement, je constate que, contrairement aux autres maisons de commerce ayant obtenu des lots dans les même conditions, la vôtre n’a même pas manifesté un commencement d’exécution – Chaque fois que le Directeur local est pressenti, il laisse entendre que, faute d’instructions de la Direction Générale à Paris, il ne peut faire entreprendre de construction à Yamoussoukro. Je viens donc aujourd’hui m’adresser à vous, Monsieur le Président, pour vous demander d’envoyer toutes les instructions utiles permettant à la Direction locale de la SCOA d’entreprendre les travaux envisagés. Les autres maisons de commerce qui ont obtenu des lots à Yamoussoukro ont commencé ou vont commencer de nouveaux bâtiments auprès du marché. Certaines même, comme les Etablissements Jean Abile-Gal, ont achevé leur construction. La SCOA qui a plus d’une fois montré son souci de modernisation et de progrès dans les Territoires d’Outre-Mer va-t-elle demeurer en retrait s’agissant de Yamoussoukro ? Persuadé, Monsieur le Président, que vous voudrez bien examiner le point que je vous ai soumis, je vous prie d’agréer […] » [Ce document atteste que la fondation de cette ville nouvelle est, jusque dans ses détails, l’œuvre de Félix Houphouët-Boigny]‎

‎Paris: c. 1956 Il s’agit d’une lettre dactylographiée 2 p. in-4, de Félix Houphouët-Boigny dictée à sa secrétaire, qui n’a pas été envoyée, avec des corrections au crayon de sa main – Il écrit à Monsieur Carré, Président-Directeur-Général de la Société Commerciale de l’Ouest-Africain à Paris : « Dans le nouveau plan d’aménagement de Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, votre Société a bien voulu retenir un lot près du marché, en vue de l’édification d’un bâtiment important à usage commercial. Et il m’a été agréable, devant les projets que votre Société nous a soumis, de vous faire accorder ce lot. Malheureusement, je constate que, contrairement aux autres maisons de commerce ayant obtenu des lots dans les même conditions, la vôtre n’a même pas manifesté un commencement d’exécution – Chaque fois que le Directeur local est pressenti, il laisse entendre que, faute d’instructions de la Direction Générale à Paris, il ne peut faire entreprendre de construction à Yamoussoukro. Je viens donc aujourd’hui m’adresser à vous, Monsieur le Président, pour vous demander d’envoyer toutes les instructions utiles permettant à la Direction locale de la SCOA d’entreprendre les travaux envisagés. Les autres maisons de commerce qui ont obtenu des lots à Yamoussoukro ont commencé ou vont commencer de nouveaux bâtiments auprès du marché. Certaines même, comme les Etablissements Jean Abile-Gal, ont achevé leur construction. La SCOA qui a plus d’une fois montré son souci de modernisation et de progrès dans les Territoires d’Outre-Mer va-t-elle demeurer en retrait s’agissant de Yamoussoukro ? Persuadé, Monsieur le Président, que vous voudrez bien examiner le point que je vous ai soumis, je vous prie d’agréer […] » . Ce document atteste que la fondation de cette ville nouvelle est, jusque dans ses détails, l’œuvre de Félix Houphouët-Boigny.‎


‎Lettre dactylographiée originale avec des corrections au crayon de sa main, 2 p. in-4, en-tête « Présidence du Conseil – Le Ministre Délégué » [Fonction qu’il occupa sous René Coty de février 1956 à mai 1957], Paris. [M.C.: Afrique noire, Côte d'Ivoire, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, lettre originale dactylographie et corrigée de sa main]‎

EUR250.00 (€250.00 )

‎PERRIN, Emile‎

Reference : 44449

(1860)

‎Chronique Musicale. [ Manuscrit autographe signé de 12 pp. in-8, pour un article paru dans la Revue Européenne du 1er Juin 1860 ] "Le Théâtre-Lyrique avait inauguré par Orphée sa saison d'hiver, il vient d'ouvrir par Fidelio sa saison de printemps. Après avoir fêté tour à tour Weber, Mozart et Gluck, il a voulu rendre les mêmes honneurs à Beethoven. L'intention est également louable ; mais je crains que le succès ne soit point égal. Populaire en Allemagne, accueilli avec enthousiasme en Angleterre, la partition de Fidelio n'a jamais pu s'acclimater sur nos scènes françaises. Faut-il en accuser le goût de notre public ? [ ... ] C'est dans la faiblesse de la pièce sur laquelle Beethoven a écrit la partition de Fidelio qu'il faut donc chercher la cause de ce constant insuccès. Le triste mélodrame de Bouilly, mis d'abord en musique par Gaveaux, n'était pas de nature à inspirer Beethoven. Son génie plane sur les hauteurs sublimes de la Symphonie Pastorale, de la Symphonie Héroïque ; il étouffe emprisonné dans les murs étroits d'une fable vulgaire, sans vraisemblance, sans intérêt, sans passion." [ Suit une analyse de l'histoire de Fidelio et de sa réception par le public français ] "L'exécution de Fidelio est inférieure à l'exécution d'Orphée et des noces de Figaro. L'orchestre, sur lequel pèse ici une grande part de responsabilité, s'est montré parfois, notamment dans l'ouverture, au-dessous de sa tâche. Mme Viardot n'a pu trouver dans le rôle de Fidelio les puissants contrastes, la vive passion du rôle d'Orphée. [...] Le rôle entier paraît d'ailleurs écrit sur un registre trop élevé pour la voix de Mme Viardot, et bien que cette voix soit douée d'une étendue exceptionnelle, elle n'atteint cependant les notes les plus élevés qu'à l'aide d'un déchirement douloureux. Le personnage de Fidelio exige, en outre, de la jeunesse ; sous l'habit du jeune paysan qui surprend l'amour de la fille du geôlier, Mme Viardot nous a fait regretter l'art avec lequel elle portait la tunique, la chlamyde et le cothurne antiques. M. Battaille chante le rôle de Rocco en musicien consommé et avec un grand sentiment du style ; Mlle Faivre montre de l'intelligence et la finesse, mais une finesse qui touche parfois au maniéré ; les autres artistes ne sont point de taille se mesurer à cette partition. [...] L'artiste chargé de représenter Ludovic Sforza a failli plus d'une fois, par l'étrangeté de ses allures, amener dans ce sombre drame un élément tout à fait imprévu, l'élément comique. Quel que doive être le succès de Fidelio, il faut savoir gré au Théâtre-Lyrique de cette tentative. [...] Il est assez curieux de voir une scène musicale, qui marche au quatrième rang, donner aux autres cet exemple du sentiment de l'art et du respect au public dont on ne craint point ailleurs de flatter les caprices et les inexcusables fantaisies. Il semble pour cela que tous les moyens soient bons, et l'on a répondu à tout quand on a dit : cela fait de l'argent. Avec ce mot là on a voulu absoudre un scandale musical qui s'est produit l'autre semaine dans la salle Ventadour. Le Théâtre-Italien a représenté l'Orphée aux Enfers de M. Offenbach.[...]" Il évoque ensuite l'Opéra-Comique et M. Gevaërt, mais aussi Donizetti : "la gloire de Donizetti ne recevra pas non plus un nouveau lustre de la représentation du petit ouvrage inédit joué sous le nom de Rita ou le Mari battu. On peut même dire que la musique de Donizetti a passé presque inaperçu au milieu des rires provoqués par les plaisanteries, un peu au gros sel, dont la pièce et semée. Il est vrai que l'exécution musicale laisse beaucoup à désirer.. [...] Seule, Mme Faure-Lefebvre ne peut suffire à tout. Elle a joué avec infiniment de grâce et l'esprit, trop d'esprit peut-être, un rôle bien invraisemblable pour elle, puisque Rita a fait la double faute d'épouser à la fois un niais et un butor. [ ... ] On dit que le rôle de Rita sera le dernier rôle créé par Mme Faure-Lefebvre et qu'elle doit prochainement quitter le théâtre. Ce sera une grande perte pour l'Opéra-Comique." ‎

‎Manuscrit signé de 12 feuillets in-8 oblong rédigés au recto, pour un article paru dans la Revue Européenne du 1er Juin 1860, tome IX, pp. 409-413 : Intéressant manuscrit autographe signé par l'écrivain et critique Emile Perrin (1814-1885), alors ancien directeur de l'Opéra Comique (1848-1857) et futur directeur de l'Opéra (1862-1871) puis Administrateur général de la Comédie Française (1871-1885). On relève les annotations d'imprimeur (noms des typographes). Son analyse de Fidelio et de sa réception en France sont très informées. "Le Théâtre-Lyrique avait inauguré par Orphée sa saison d'hiver, il vient d'ouvrir par Fidelio sa saison de printemps. Après avoir fêté tour à tour Weber, Mozart et Gluck, il a voulu rendre les mêmes honneurs à Beethoven. L'intention est également louable ; mais je crains que le succès ne soit point égal. Populaire en Allemagne, accueilli avec enthousiasme en Angleterre, la partition de Fidelio n'a jamais pu s'acclimater sur nos scènes françaises. Faut-il en accuser le goût de notre public ? [ ... ] C'est dans la faiblesse de la pièce sur laquelle Beethoven a écrit la partition de Fidelio qu'il faut donc chercher la cause de ce constant insuccès. Le triste mélodrame de Bouilly, mis d'abord en musique par Gaveaux, n'était pas de nature à inspirer Beethoven. Son génie plane sur les hauteurs sublimes de la Symphonie Pastorale, de la Symphonie Héroïque ; il étouffe emprisonné dans les murs étroits d'une fable vulgaire, sans vraisemblance, sans intérêt, sans passion." [ Suit une analyse de l'histoire de Fidelio et de sa réception par le public français ] "L'exécution de Fidelio est inférieure à l'exécution d'Orphée et des noces de Figaro. L'orchestre, sur lequel pèse ici une grande part de responsabilité, s'est montré parfois, notamment dans l'ouverture, au-dessous de sa tâche. Mme Viardot n'a pu trouver dans le rôle de Fidelio les puissants contrastes, la vive passion du rôle d'Orphée. [...] Le rôle entier paraît d'ailleurs écrit sur un registre trop élevé pour la voix de Mme Viardot, et bien que cette voix soit douée d'une étendue exceptionnelle, elle n'atteint cependant les notes les plus élevés qu'à l'aide d'un déchirement douloureux. Le personnage de Fidelio exige, en outre, de la jeunesse ; sous l'habit du jeune paysan qui surprend l'amour de la fille du geôlier, Mme Viardot nous a fait regretter l'art avec lequel elle portait la tunique, la chlamyde et le cothurne antiques. M. Battaille chante le rôle de Rocco en musicien consommé et avec un grand sentiment du style ; Mlle Faivre montre de l'intelligence et la finesse, mais une finesse qui touche parfois au maniéré ; les autres artistes ne sont point de taille se mesurer à cette partition. [...] L'artiste chargé de représenter Ludovic Sforza a failli plus d'une fois, par l'étrangeté de ses allures, amener dans ce sombre drame un élément tout à fait imprévu, l'élément comique. Quel que doive être le succès de Fidelio, il faut savoir gré au Théâtre-Lyrique de cette tentative. [...] Il est assez curieux de voir une scène musicale, qui marche au quatrième rang, donner aux autres cet exemple du sentiment de l'art et du respect au public dont on ne craint point ailleurs de flatter les caprices et les inexcusables fantaisies. Il semble pour cela que tous les moyens soient bons, et l'on a répondu à tout quand on a dit : cela fait de l'argent. Avec ce mot là on a voulu absoudre un scandale musical qui s'est produit l'autre semaine dans la salle Ventadour. Le Théâtre-Italien a représenté l'Orphée aux Enfers de M. Offenbach.[...]" Il évoque ensuite l'Opéra-Comique et M. Gevaërt, mais aussi Donizetti : "la gloire de Donizetti ne recevra pas non plus un nouveau lustre de la représentation du petit ouvrage inédit joué sous le nom de Rita ou le Mari battu. On peut même dire que la musique de Donizetti a passé presque inaperçu au milieu des rires provoqués par les plaisanteries, un peu au gros sel, dont la pièce et semée. Il est vrai que l'exécution musicale laisse beaucoup à désirer.. [...] Seule, Mme Faure-Lefebvre ne peut suffire à tout. Elle a joué avec infiniment de grâce et l'esprit, trop d'esprit peut-être, un rôle bien invraisemblable pour elle, puisque Rita a fait la double faute d'épouser à la fois un niais et un butor. [ ... ] On dit que le rôle de Rita sera le dernier rôle créé par Mme Faure-Lefebvre et qu'elle doit prochainement quitter le théâtre. Ce sera une grande perte pour l'Opéra-Comique." ‎


‎Intéressant manuscrit autographe signé par l'écrivain et critique Emile Perrin (1814-1885), alors ancien directeur de l'Opéra Comique (1848-1857) et futur directeur de l'Opéra (1862-1871) puis Administrateur général de la Comédie Française (1871-1885). On relève les annotations d'imprimeur (noms des typographes). Son analyse de Fidelio et la présentation de sa réception en France sont celles d'un critique très informé. Manuscrit provenant du fonds Dentu (l'éditeur Edouard Dentu prit la direction de la Revue Européenne de 1859 à 1862).‎

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