Paris et Lyon, Delhomme et Briguet, 1892. In-8, broché, XV, 1 f non chiffré (errata), 315 pp, 1 p non chiffrée (table), 2 ff non chiffrés (catalogue de l'éditeur). Couverture jaunie et piquée, mors supérieur en partie fendu, manques au dos, papier jauni, rousseurs, quelques traces de crayon bleu.
Reference : DEZ-3021
Cet ouvrage est une thèse pour le doctorat ès-lettres, présentée par l'auteur à la faculté des lettres de Caen.
Librairie Lang
M. Julien et Louis Lang
15 rue écuyère
14000 Caen
France
02-31-86-52-18
Envoi du colis après encaissement du paiement. Tous les envois sont en colissimo. Si vous désirez un autre type d'envoi ou une assurance sur votre colis n'hésitez pas à nous contacter. Nous acceptons les chèques, les virements, paypal.
Genève, Mégariotis, 1974, in-8°, xv-316 pp, reliure simili-cuir bordeaux de l'éditeur, bon état, (réimpression de l'édition de Paris, 1892)
"L'Essai sur le tiers état rural en basse Normandie au XVIIIe siècle de M. l'abbé Bernier est loin de manquer d'intérêt. On doit tout d'abord reconnaître au livre une qualité essentielle ; l'auteur n'est pas un apologiste ardent de l'ancien régime, et il n'a point cherché à atténuer les ombres du tableau qu'il trace de la condition des paysans normands au XVIIIe siècle. Toute la première partie de l'ouvrage est en somme une critique amère de l'ancien état de choses. L'auteur montre quelles charges énormes pesaient sur le paysan, il note la mauvaise répartition des impôts, l'inégalité du service militaire, les exactions du seigneur et de ses agents ; il montre encore que le pouvoir royal a sa part de responsabilité dans cette situation déplorable : mauvaise organisation de la justice, excès des agents financiers, détestable entretien des routes. La royauté, par négligence plutôt que par respect du droit d'autrui, a laissé subsister sur le sol normand une grande partie de l'ancienne organisation féodale ; en un mot, pour parler comme M. Taine, le peuple fait les frais de deux gouvernements, l'ancien qui ne fonctionne plus, le nouveau qui fonctionne mal. Les ordres privilégiés ne sont pas épargnés par M. l'abbé Bernier ; il montre les abbayes ruinées par la commende et désertes ; les prêtres des campagnes vivant misérablement et obligés d'ajouter aux revenus de leur pauvre bénéfice ou à leur maigre casuel les produits d'un métier souvent indigne de leur caractère ; les gros décimateurs, les abbés commendataires, les évêques non résidents perçoivent la majeure partie des revenus de l'Église et quelques-uns ne donnent pas à leurs ouailles des exemples bien édifiants. Pour la noblesse, même décadence ; beaucoup de nobles, réduits à la misère, vivent côte à côte avec le paysan qu'ils méprisent et qui les abhorre ; les plus riches ont quitté le pays et se font remplacer par des agents tyranniques et exécrés ; ce ne sont plus comme autrefois des patrons toujours prêts à défendre leurs tenanciers, mais des maîtres exigeants et rapaces. De là entre les propriétaires et les possesseurs du sol une méfiance, une hostilité qui se montreront en 1789. Jusqu'ici, on le voit, le livre de M. l'abbé Bernier ne fait qu'ajouter des traits nouveaux et souvent pittoresques au tableau si souvent tracé de la situation de la France vers le déclin de l'ancien régime. La suite de l'ouvrage est plus nouvelle et non moins vraie. L'auteur, prenant le mot célèbre de Siéyès sur le tiers état, s'efforce de montrer combien, pris absolument, ce mot est faux. Non seulement depuis longtemps la haute bourgeoisie a envahi les rangs de la noblesse, mais encore dans la classe rurale il s'est produit, dès le milieu du XVIIIe siècle, une sorte de mouvement ascensionnel. Si pauvre qu'il soit, si écrasé d'impôts et de redevances qu'il paraisse, le paysan bas-normand arrive parfois, à force de privations, d'économie, à rassembler quelques livres, et beaucoup peu à peu transforment leur position ; de métayers, ils deviennent fermiers, de fermiers, propriétaires. Les exemples que cite M. Bernier sont à cet égard des plus probants ; l'auteur procède par monographies de famille ; il montre comment de cette masse de malheureux qui croupit dans une misère inouïe se détachent peu à peu des individus, soit plus heureux, soit plus entreprenants, qui, par d'habiles spéculations, par des achats hardis, arrivent à constituer cette petite bourgeoisie rurale, qui jouera un rôle décisif lors des élections de 1789. Ce travail de sélection, cet effort continu se poursuit encore aujourd'hui, mais cette fois aux dépens de la bourgeoisie dirigeante, issue de la Révolution. Le livre de M. l'abbé Bernier, écrit avec modération, d'après des documents d'archives très variés, est en somme d'une lecture intéressante et provoque la réflexion." (A. Molinier, Revue Historique, 1892)
1984 Gérard Monfort, Le Poirée sur Vie, 1984. Un volume in-8 broché, couverture beige illustrée, 315 pages. Bon état.
La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné.