document authentique du XIXe siècle, datée 1 mai 1839 sur 1 page pliée, format 24,5 cm x 19 cm,petit manque au dos ( voir photos) bel état Gabriel-Jules Janin, né à Saint-Étienne le 16 février 18041 est mort à Paris le 19 juin 1874, est un écrivain et critique dramatique français. Fils d’un avocat, Janin reçoit une bonne éducation, d’abord dans sa ville natale puis au lycée Louis-le-Grand à Paris. Après un passage dans l’étude de l’avoué Jean-Baptiste Guillonnet-Merville, où il sera saute-ruisseau en même temps qu’Honoré de Balzac, il devient journaliste et travaille notamment à la Revue de Paris, à la Revue des Deux Mondes, au Figaro et à la Quotidienne. Il fut parmi les fondateurs de la Revue de Paris et du Journal des Enfants. Il se fait connaître en 1827 avec le roman l’Âne mort et la femme guillotinée. La Confession en 1830, un peu moins profond, mais au style encore plus remarquable, et Barnave en 1831, où il attaque la famille d’Orléans, finissent d’asseoir sa réputation. Entre-temps, il entre comme critique au Journal des Débats où il reste quarante ans. Son autorité le fait surnommer « le prince des critiques ». Après de nombreuses tentatives, il est élu à l’Académie française le 7 avril 1870 et prend le siège de Sainte-Beuve.
Reference : CZC-166
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Camille O'Meara, dite Camille Dubois (1828-1907), pianiste, élève de Kalkbrenner et Chopin.
Reference : 015415
Camille O'Meara, dite Camille Dubois (1828-1907), pianiste, élève de Kalkbrenner et Chopin. L.A.S., dimanche 18 juin [1871], 2p œ in-8. A l'écrivain Jules Janin (1804-1874) : « Cher Monsieur Janin, une amie, une vraie celle-là, m'envoie à Londres le journal des Débats du 13 : je viens de lire votre ravissant article sur la Muette, un article plein de coeur et de poésie, comme vous seul savez les faire. Dans cet article, vous consacrez quelques lignes à une pauvre exilée, qui depuis tout-à-l'heure 10 mois, pleure sur les malheurs de son pauvre pays. Si une consolation à tant de chagrins pouvait avoir été choisie par moi, certes, je ne l'aurais pas demandée plus douce et plus flatteuse que celle d'être citée par vous dans des termes si bienveillants que ma modestie en est tout effarouchée. Je ne saurais vous dire, cher Monsieur Janin, à quel point je suis flattée de votre précieux souvenir : je ne veux pas perdre une minute à vous envoyer mes meilleurs et mes plus sincères remerciements. Notre exil en Angleterre va finir : nous allons rentrer à Paris dans quelques jours. Je serai heureux de vous dire de vive voix les remerciements que je me sens si inhabile à vous exprimer dans ces livres. Votre bien reconnaissante Camille Dubois ». Cet article est en fait le feuilleton en bas de première page, publié le 12 juin 1871 (et non le 13). Il sera publié en volume par la librairie des bibliophiles la même année. Janin y parle de Dubois, ancienne habituée du château de la Muette : « [nous avons] prêté une oreille attentive à ces deux musiciennes si savantes et d'un goût si parfait, Mme Massart et Mme Dubois. [.] Berlioz, l'un des hôtes en rendait bon témoignage. Il disait que Mme Massart était un génie, et que Mme Dubois lui rappelait ce rare et charmant Chopin, dont elle était l'élève. Il est mort, lui aussi, bercé dans son agonie aux accents religieux de ses meilleures élèves : Mme Dubois, Mlle Gavard, la princesse Marceline Czartoryska ». Camille O'Meara avait été l'élève de Chopin et interprété avec lui son concerto en mi mineur en 1847. Elle n'a que 19 ans. Chopin meurt en 1849. Elle fut considérée comme la dépositaire de l'héritage artistique de Chopin. Dans la chemise papier « Lettres adressées à M. Jules Janin ». Autographe rare. [370]
Astolphe, marquis de Custine (1790-1857), écrivain. L.A.S., sd ["ce lundi", ca.1850], 2p 1/4 in-8. A l'écrivain Jules Janin (1804-1874). Magnifique lettre d'éloges suite à une candidature de Jules Janin à l'Académie Française, au moment de ce que certains ont appelé la « crise des candidatures » qui vit un nombre important de candidatures. La lettre de Custine commence d'ailleurs par « Si l'académie inspire toujours de cette façon-là les postulants aux fauteuils, je lui conseille de les laisser vides et de mettre longtemps à la gêne les critiques désarmés par leur modeste ambition ». Citons aussi ce passage qui donne bien le ton de la lettre : « vous êtes à part. Pardon ! Vous savez que je ne cause qu'avec la plume ». Belle et importante lettre. [308-2]
Adolphe Dumas (1805-1861), poète, écrivain. L.A.S., île Lacroix [Rouen], 30 septembre 1850, 3p in-4. A l'écrivain Jules Janin (1804-1874). Très belle et longue lettre amicale de Dumas qui dans son île pour deux mois et qui, en rentrant dans sa chambre, se dit : « et mes amours, et mes vers, et Janin. Mes amours sont encore là, avec leurs beaux vingt ans, et dans deux mois elle rentrent au couvent, comme si j'étais Louis XIV. Mes vers, n'entrent pas chez l'éditeur, qui édite tant de pourparlers sans rien dire. Janin laisse entrer chez lui toutes les Judith[?], Brohan, Nathalie et les nouvelles depuis mon départ et tous les amours là sont si plaisants à voir que Janin oublie mes beaux yeux ». Il parle ensuite de divers sujets : la loi sur la presse du 16 juillet 1850, Armand Bertin, Frédérick [Lemaître], etc. Puis il termine par : « voyez comme je bavarde avec vous, on n'est pas plus Sévigné. j'allais dire Balzac, - ma foi, je dis tous les deux car je n'aime ni l'un ni l'autre - lui n'écrivait qu'un corset, et elle. répandait en public son lait de nourrice ». Superbe document [306-2]
Alexandre Goria (1823-1860), compositeur, pianiste. L.A.S. à la troisième personne, sd [avril 1845], 1p in-8. A l'écrivain Jules Janin (1804-1874) : « Monsieur Goria prie monsieur Jules Janin de lui faire l'honneur d'assister au concert qu'il donnera le samedi 12 avril salle Pleyel. On entendra : mad Dobré de l'Opéra, Bassine[?] de l'op. Cque. MMr Hermann, Gottschalk, Godefroid, L Massart et A Goria ». Si nous n'avons rien trouvé sur ce concert, probablement privé, la liste des artistes est intéressante. On y trouve notamment la soprano Marie-Rosalie-Claire Dobré (1818-?), le virtuose américain Louis Moreau Gottschall (1829-1869), fameux compositeur qui fit le tour du monde pour interpréter ses oeuvres, le compositeur et harpiste belge Félix Godefroid (1818-1897), le violoniste belge Joseph Massart (1811-1892). Hermann est probablement le pianiste et professeur Johann David Hermann (ca.1760-1846) qui fut le professeur de Marie-Antoinette. Dans la chemise papier « Lettres adressées à M. Jules Janin ». Les autographes de Goria sont rares. [370]
Charmante et rare lettre d’amour à celle qui fut la maitresse de Musset et bien d’autres encore. Sa santé s’est « gravement altérée » et l’éloignement d’« Anaïs » ne facilite pas sa guérison. « Dimanche j’ai éprouvé des accidents à la suite desquels j’ai perdu connaissance et où l’on pouvait craindre que l’influence du choléra ne fût pas étrangère. Depuis j’ai été saigné, et peut-être faudra-t-il recommencer cette désagréable opération car ma tête ne s’en remet pas… ». Il lui avoue que la lettre reçue « bien douce », lui redonne un peu d’espoir et c’est « à la dérobée et contre les ordonnances formelles du médecin » qu’il a saisi sa plume, pour écrire quelques lignes. « mais j’ai besoin de soulager mon cœur en vous disant combien je vous aime et cela me fera plus de bien, même pour ma pauvre tête, que toutes les saignées du monde […] j’espère pourtant une prompte convalescence et pour cela il me faudrait que votre présence, la douce certitude que vous rendez justice à mes sentiments et que vous leur accordez quelque peu de retour… ». Il a rempli ses « intentions » auprès d’Auber, « et son billet que je vous envoie vous prouvera que vous retrouverez en lui à votre retour les dispositions que vous y avez laissés à votre départ. ». Il lui avoue que son retour lui rendra la vie. « Adieu mon Anaïs, mon amie, la femme à qui je veux dévouer toute mon existence à quelque titre que ce soit, un mot de vous me fera grand bien si vous daignez l’écrire….».