Ce qui fait de ce livre un chef d'oeuvre injustement méconnu, c'est la double vision de l'intrigue à laquelle on assiste dans la peau du narrateur, le précepteur Maximin Tristan, laquelle qui est racontée de manière suffisamment subtile pour que le lecteur ne s'arrête pas à l'interprétation simpliste, et souvent incohérente, de Maximin Tristan. le lecteur avisé comprendra le message très pessimiste porté par ce roman, ce message qui invite à avoir pitié de celui qui aime dans un monde dépourvu d'amour, corrompu et perverti. Maximin Tristan, l'homme d'une grande laideur, est en fait extraordinairement beau. « Croyez bien qu'un homme qui aime n'est jamais laid », lui dit un jour Béatrix Brogues. Mais c'est justement cette beauté-là, cette grandeur d'âme, ce romantisme absolu, qui le condamne pour toujours à vivre seul, et à voir les traits d'une déesse salvatrice chez une petite peste manipulatrice. Tel est le Secret de l'Écrivain qui se cachait sans doute derrière le Secret du Précepteur. vol in-8, 19x12,5cm, reliure demi cuir, cuir frotté, 366pp, tête dorée, très bel exemplaire. Paris, Hachette 1893. Edition Originale ref/291
Reference : CZC-12436
Victor Cherbuliez, né le 19 juillet 1829 à Genève et mort le 1ᵉʳ juillet 1899 à Combs-la-Ville, est un romancier, dramaturge, essayiste et critique littéraire français d’origine suisse. Son expérience personnelle et ses voyages à travers l'Europe ont grandement influencé sa vision du monde et son écriture. Fin observateur des comportements sociaux et politiques de son époque, Cherbuliez intègre dans son récit ses réflexions sur les luttes de pouvoir et les tensions entre les classes sociales, faisant écho aux bouleversements de la société française de l'époque, marquée par la fin du Second Empire.
Livres & Autographes
M. Pascal Poidevin
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