Envoi autographe de l'auteur au Docteur Gabriel Mazar. complet en deux vols reliés, 180x120, demi cuir, couvertures d'origines conservées avec dos, parfait état intérieur, 295, 299pp. Paris, Flammarion, 1959/1960. Édition Originale Celle qui devait épouser le professeur Chauverel a raconté, en s'y complaisant, ses origines curieuses, sa première jeunesse et son dressage par une mère galante, qui avait la vocation d'une entremetteuse, mais qui n'avait pas assez de sang-froid pour éviter de tomber dans les pièges où l'entraînait le feu de son tempérament. Faiblesse dont sa fille a voulu se garder, mais pas assez tôt. Nous ne la verrons que dans ce second volume échapper à peu près aux circonstances assez souvent dégradantes qui résultent de la maladie appelée le manque d'argent. Pour elle, il l'avait d'abord mise dans les bras d'un bellâtre et embarquée pour l'Amérique du Sud, étant chargée d'y faire de l'espionnage à son état intérieur qu'on nomme le renseignement. Tout cela était connu, autant par son récit que par les rapports de l'inspecteur Antonelli, jeté au travers de ses agissements parisiens. Nous y sommes revenus. C'est là que le livre commence. Elle s'est débarrassée de son faux mari grâce à un produit indien, qui peut à la rigueur passer pour un vin fortifiant, qu'on appelle le rognon du diable. L'erreur est de vouloir s'en fortifier trop. Elle a pu quitter Rio-de-Janeiro sans encombre, et d'où il semble qu'on n'ait pas été mécontent de la voir s'en aller. Elle a comme viatique ce que lui a remis un amant qui a bien voulu croire qu'il était le père de deux jumeaux qu'elle a d'ailleurs abandonnés. Elle est arrivée à Paris, via Bordeaux, où elle s'est procuré un faux état civil. Il lui faut maintenant faire sa place dans la société parisienne, et elle voit grand : le salon de sa mère, mais délivré des servitudes du proxénétisme maladroit. La vraie politique. La première affaire est de réussir un mariage qui assure la considération. Elle y parvient vite, grâce au professeur Chauverel, marié à une femme malade, et qui connaît mieux le droit qu'il ne connaissait son propre tempérament qu'elle lui révèle. L'art de M. Jules Romains, qui est grand, tend à nous montrer à travers les souvenirs de son personnage qu'elle ne s'est jamais écartée des actes empreints de la plus certaine honnêteté visible. Le résultat vient de l'intention. Qu'elle conseille au professeur, quand il est encore son amant, de faire prendre à sa femme un peu du fameux quinquina dont elle recevra une euphorie nécessaire à supporter son mal, que celui-ci ait sans doute forcé la dose, qui se prononcerait ? Pas elle, certes. Elle a des raisons de connaître la violence secrète de cet homme timide. Et, comme Jules Romains le lui fera dire à plusieurs reprises, le professeur Chauverel est un homme - elle ajoute que c'est le cas de tous - qui préfère ne jamais voir la réalité, même de ce qu'il fait. ref/189
Reference : CZC-11665
Livres & Autographes
M. Pascal Poidevin
06 35 23 34 39
Livraison dans le monde entier - Paiement Paypal, Chèque, Virement Bancaire, Mandat, Chorus