L'Hermite de la Chaussée d'Antin, ou observations sur les moeurs et les usages parisiens au commencement du XIXe siècle Jouy, M.de Sorte de revue de mœurs, l'ouvrage est constitué de chroniques qui parurent tous les samedis dans la Gazette de France du 17 août 1811 au 7 mars 1814. Elles connurent un succès immense. L'Hermite qui n'a de cette fonction que le nom est un vieillard bien alerte se réclamant de Voltaire, La Bruyère, Montaigne et des journalistes londoniens du Spectator, qui parcourt sans relâche tous les quartiers de Paris et rapporte chaque semaine ses observations à ses lecteurs. Le personnage traite sans distinction des différents lieux de la capitale, de ses habitants (on assiste par exemple à une savoureuse « guerre des quartiers » entre le Marais et la Chaussée-d Antin), de ses usages (« La cour des messageries », « La journée d un fiacre » ), de ses mondanités (« Les courses au Champ de Mars » ) et d'autres divertissements moins louables (« Une exécution en grève » ). Tout en se situant au confluent de plusieurs courants littéraires du XVIIIe siècle, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin se fait également le précurseur de cette littérature sur Paris qui se développera au XIXe siècle, la « littérature panoramique » (W. Benjamin). Tome V, Les gens en bonnet de nuit - le testament de l’Hermite - le Pont des Arts - Le gâteau des rois - Vices à la mode - prise de Paris - Mort de l’Hermite, etc.. vol. relié pleine basane époque, 175x100, 3488pp. orné de gravures en taille-douce. Paris Chez Pillet 1814 La vie de Jouy (1769 - 1846) fut assez troublante. Né à Versailles le 19 octobre 1769, il fut officier, arrêté et condamné à mort sous la Terreur, s'évada, se réfugia en Suisse, rentra le 9 Thermidor, fut arrêté le 13 Vendémiaire. Il commanda la place de Lille où il fut incarcéré une troisième fois. Journaliste, critique, auteur dramatique, chansonnier, il écrivit le livret de Guillaume Tell, opéra de Rossini, et fit partie du Caveau ; il a laissé vingt-huit volumes et fut un des compagnons du « Déjeuner de la Fourchette ». Élu à l'Académie le 11 janvier 1815 en remplacement de Parny, les événements de cette année l'empêchèrent de prononcer son discours de réception. Un article de la Biographie contemporaine lui valut encore un mois de prison ; l'Académie lui manifesta sa sympathie lorsqu'il fut libéré, ce qui mécontenta le gouvernement. Il reçut de Barante, de Pongerville, Dupin, Tissot et Charles Nodier, du parti des classiques; il vota contre Victor Hugo. Il fut membre de la Commission du Dictionnaire. Mort le 4 septembre 1846, à Saint-Germain-en-Laye ref/262
Reference : CZC-10835
Livres & Autographes
M. Pascal Poidevin
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