L’année 1926 est encore bien proche de la fin de la première guerre mondiale quand le journaliste et écrivain Henri Béraud se rend à Berlin pour y décrire « ce qu’il y a vu ». Ce qui frappe, c’est combien les esprits sont occupés par l’idée d’une prochaine guerre, et c’est avec ce filtre que Béraud tâche de percevoir les signes inquiétants ou rassurants que lui offre l’Allemagne. Parmi ceux qui le rassurent, l’indéniable bonne volonté de Stresemann, le chancelier de la République de Weimar, mais qui parait bien mince face aux nostalgiques du Kaiser, qui défilent dans les rues sur des airs militaires, suivis, cela dit, par les communistes défilant dans le même apparat. Béraud cherche à « comprendre l’âme allemande » et se sent fort déconcerté par ce mélange de raffinement et de prosaïsme, de bonhomie et d’excentricité, par ce grégarisme presque mécanique. Surtout, il met en exergue la " duplicité " des Allemands , et rappelle à ce sujet l’épisode de la tentative de rachat en sous-main d’Eupen-Malmédy à la Belgique, après l’occupation de la Ruhr, au mépris des clauses du Traité de Versailles. Il est en de même pour le réarmement en catimini de l’Allemagne, qu’il subodore à partir de toutes sortes d’indices. Béraud s’émerveille du formidable redressement économique de l’Allemagne après le désastre monétaire des années 22-23, mais là encore il s’interroge sur les causes de ce miracle lié au nouveau mark. Ici, l’auteur se montre très précis, voire technique en matière financière, pour suggérer l’existence de réserves d’or cachées. On le voit, l’époque est encore à l’incompréhension et à la méfiance réciproque. Mais les observations ne se limitent pas à ces considérations politiques. Elles brossent aussi un tableau assez précis de la vie à Berlin cette année-là : les « jardins de bière », la propreté des rues, où pas un mégot ne traîne, - comme aujourd’hui -, les montagnes de victuailles, qui offrent à l’auteur l’occasion d’un morceau de bravoure littéraire (« Ce ne sont qu’astragales de saucisses et festons de jambonneaux. Sous une langouste pour douze convives qui agite convulsivement les ors verdâtres d’un bronze de Benvenuto, le caviar, à pleins baquets, étale les bruns noirs luisants et somptueux d’un paysage de Ruysdael… »). L’architecture ne semble pas le séduire beaucoup, puisqu’il parle d’un « océan de bâtisses », d’une « débauche de maçonnerie », de « lapidomanie », de « régiments d’immeubles », d’« hôtels-colosses ». Description qui pourtant fait rêver, au regard du Berlin d’aujourd’hui. Le nom d’Hitler est cité une seule fois, à l’occasion d’un déplacement rapide à Munich, encore hantée par le souvenir du putsch. C’est cependant à Berlin que Béraud est profondément choqué par un antisémitisme virulent, exprimé sans vergogne dans des réunions nationalistes. Outre de belles intuitions (« S’il l’on veut réunir les nations du « cap européen » en États unis, l’axe, la poutre maitresse de la structure, passe par Paris et Berlin ») et de sombres prémonitions (« la conduite par T.S.F. de torpilles aériennes ou sous-marines », « L’Anschluss, le Corridor polonais, ce sont là des nids à difficultés »), le récit d’Henri Béraud contient de nombreux morceaux de bravoure littéraire, enchâssés dans une prose continuellement savoureuse, qui ne laisse jamais son lecteur en chemin. vol. relié demi-cuir, 18x12, bon état intérieur, 241pp.Peu courant Paris, Edition de France, 1926 ref/85
Reference : CZC-10761
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M. Pascal Poidevin
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BERLIN TOURIST OFFICE. NON DATE. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 35 pages - illustration en couleurs sur le 1er plat - nombreuses illustrations et en monochrome dans le texte - ouvrage en anglais.. . . . Classification Dewey : 420-Langue anglaise. Anglo-saxon
Ouvrage en anglais - Sommaire : berlin berlin has it all - berlin and the berliners - from alex all the way to the zoo - cutlure to the max - discover berlin - enjoy berlin - berlin sees land - berlin at a glance etc. Classification Dewey : 420-Langue anglaise. Anglo-saxon
Reference : albe7e222ba779a4a5f
Berlin 1926. Kmoch Hans. Internationales Schachturnier in Berlin vom 16. bis 28. November 1926 veranstaltet von der Freien Schach-Vereinigung. Hrsg. von Bernhard Kagan. Berlin Kagan 1926 In English (ask us if in doubt)/Berlin 1926. Kmoch Hans. Internationales Schachturnier in Berlin vom 16. bis 28. November 1926 veranstaltet von der Freien Schach-Vereinigung. Hrsg. von Bernhard Kagan. Berlin Kagan 1926Berlin 1926. Kmoch Hans. Internationales Schachturnier in Berlin vom 16. bis 28. November 1926 veranstaltet von der Freien Schach-Vereinigung. Hrsg. von Bernhard Kagan. Berlin Kagan 1926. SKUalbe7e222ba779a4a5f.
Fayard, 1993, gr. in-8°, 475 pp, 74 illustrations dans le texte, 12 cartes, liste des bourgmestres de Berlin, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, surlignures jaunes fluo et soulignures crayon, état correct
Berlin, aujourd'hui centre de gravité de la nouvelle Europe en gestation, conserve la mémoire douloureuse que lui a léguée une histoire agitée. Ce livre en retrace les grandes étapes, d'Albert l'Ours, le premier margrave du Brandebourg jusqu'à cette nuit de Noël 1992 où des milliers de Berlinois organisèrent une gigantesque chaîne lumineuse pour montrer leur attachement aux idéaux de tolérance et de fraternité. Au cours des siècles, Berlin a connu une succesion de ruptures violentes. Fondée au Moyen Age par des colons marchands, ce n'est d'abord qu'une petite résidence princière perdue aux confins de la Chrétienté. Dévastée pendant la guerre de Trente ans, la ville est reconstruite par le Grand Electeur avec l'aide des huguenots chassés de France. Sous la férule du roi-Sergent et de Frédéric le Grand, Berlin devient le centre d'un puissant Etat prussien, et de toute l'Europe on vient y respirer l'air des lumières. L'occupation française encourage le mouvement national, dont Berlin prend la tête. Peu à peu, une industrialisation forcenée transforme la ville – devenue capitale du Reich en 1871 – en une métropole trépidante. Le Berlin weimarien est un chaudron en ébulition. Mais c'est surtout une mégalopole cosmopolite qui attire tous les artistes. La reprise du pouvoir par les nazis interrompt tragiquement cette formidable effervescence. Douze ans de peste brune anéantissent la ville qui, selon les plans d'Hitler, aurait dû accueillir 10 millions d'habitants. En 1945, les Soviétiques occupent un tas de ruines. Dès lors, Berlin devient l'enjeu et le symbole de la guerre froide. Le Mur de la Honte détruit, Berlin donne toujours l'impression d'une cité inachevée tant s'y mêlent les styles architecturaux et tant les cicatrices du temps y sont encore présentes. Autre visage de son histoire, les mythes eux aussi y restent vivaces : sous les Tilleuls, la voix de Marlène continue de résonner.
Reference : albdc786bed5aaaa548
Olympiske Lege i Berlin 1936 1st-16th August. Olympic Games in Berlin 1936 1st-16th August. Die Olympischen Spiele 1936 in Berlin. In Russian (ask us if in doubt)/Olympiske Lege i Berlin 1936 1st-16th August. Olimpiyskie igry v Berline 1936 1-y-16 avgusta. Die Oliympischen Spiele 1936 in Berlin. Berlin. Potsdamer Privatstr. 1935. 20pp. The competition was launched in 1934 and 49 of the most important German graphic artists were invited. In addition to the presentation of the games it was stipulated that the field should be clearly related to the city of the director of Berlin We have thousands of titles and often several copies of each title may be available. Please feel free to contact us for a detailed description of the copies available. SKUalbdc786bed5aaaa548
Turnhout, Brepols, 2001 Hardback, CCLXXXVIII+350 p., + ill., 210 x 297 mm. ISBN 9782503506494.
This book is a comprehensive, descriptive catalogue of positively identified Manichaean artifacts housed in Berlin. The world's richest source of Manichaean texts and works of art is the Turfan region in East Central Asia, and the largest collection of such artifacts is found in Berlin. The Berlin Turfan collections resulted from four German expeditions that took place between 1902 and 1914. The commencement of the philological study of the thousands of manuscript fragments from Turfan led to the recognition of the first known, original Manichaean writings. Among these primary sources, Manichaean works of art were found as well. A sample of them, the best preserved items, appeared in two studies by Albert von Le Coq and a few pieces are frequently exhibited internationally and appear in catalogues published by the Berlin Museum of Indian Art. Besides these efforts, Turfan Manichaean art has enjoyed little art historical attention. A Manichaean artistic corpus has never been systematically identified among the Turfan remains. Artifacts belonging to this corpus have not been catalogued or examined by art historians as a whole. This book is a comprehensive, descriptive catalogue of positively identified Manichaean artifacts housed in Berlin. The majority of them belong to the State Museums of the Prussian Cultural Heritage Foundation, housed in the Museum for Indian Art, Berlin. In addition numerous illuminated book fragments are found within a manuscript collection belonging to the Berlin-Brandenburg Academy of Sciences and is deposited in the Berlin State Library of the Prussian Cultural Heritage Foundation. From the two Turfan collections, 93 item-groups have been selected according to a specific set of criteria. The main entries of this catalogue are organized according to media and are presented as illuminated book fragments, remnants of leather book covers, painted and embroidered textiles and fragments of wall paintings. The largest group, paper fragments, includes 68 pieces and is sub-divided by book-format - codex, scroll and pustake (palm leaf format). Languages: English.