‎VALOIS-SAINT-RÉMY DE LA MOTTE (Jeanne, de)‎
‎Vie de Jeanne de St. Rémy de Valois, ci-devant comtesse de la Motte, contenant un récit détaillé et exact des événements extraordinaires auxquels cette dame a eu part depuis sa naissance et qui ont contribué à l'élever à la dignité de confidente et favorite de la Reine de France; avec plusieurs particularités ultérieures, propres à éclaircir les transactions mystérieuses relatives au collier de diamants, à son emprisonnement, et à son évasion presque miraculeuse etc...‎

‎Paris Garnéry an I [1792] 2 vol. in-8 (204 x 132 mm), 468 pp. (num. pp. 1-112 puis 81-128 puis 161-468) + [1] f. - 427 pp., demi-basane à coins ronds, dos lisse orné (reliure de l'époque) ‎

Reference : 604


‎L'AFFAIRE DU COLLIER DE LA REINE. Troisième édition, dite de Paris, considérablement retravaillée et augmentée par rapport à l'originale, rare à l'instar de la première la seconde fut presque entièrement détruite des mémoires de Jeanne de la Motte, protagoniste de l'affaire du collier de la reine. Les mémoires de Madame de La Motte paraissent dans un premier temps sous le titre Mémoires justificatifs de la comtesse Valois de la Motte (Londres, 1788). Une seconde édition est publiée à Londres en 1791 à l'adresse de J. Brew, illustrée de 3 planches et d'une figure hors-texte. Portant le titre Vie de Jeanne de St. Rémy de Valois, elle diffère sensiblement de l'originale : amputée d'une correspondance factice entre Marie-Antoinette et le cardinal de Rohan ainsi que de quelques passages ambigus, la Vie est a contrario augmentée d'une longue section sur la jeunesse de Jeanne de la Motte ainsi que de plusieurs chapitres concernant son évasion de la Salpêtrière et sa fuite à Londres. Laporte, intendant de la Liste civile, en achète tout le tirage pour la somme de 14 000 livres avant de le brûler dans les fours de la manufacture de Sèvres. De rares exemplaires de l'édition londonienne auraient survécu à cet autodafé : on en connaît à ce jour 2. La présente édition parisienne, illustrée seulement de la figure in-texte, est annoncée comme "réimprimé[e] sur l'exemplaire trouvé dans les papiers du sieur Laporte [...] et déposé au Comité de Sûreté de la Convention Nationale". Sujet d'un roman de Dumas, L'affaire dite "du collier de la reine" interpelle par son caractère rocambolesque. Les faits se déroulent en 1785 : Le cardinal de Rohan, convaincu d'être mis en relation, par l'intermédiaire de sa maîtresse, avec la reine Marie-Antoinette, accepte d'acquérir pour elle un collier d'une valeur exorbitante qu'elle veut acheter dans le dos de son époux. Cette maîtresse, c'est la comtesse Jeanne de la Motte, qui n'a jamais rencontré Marie-Antoinette mais s'est fait le chef d'orchestre d'une escroquerie sans précédent : le cardinal correspond en réalité avec un faussaire, et la femme qui lui donne rendez-vous dans le parc de Versailles n'est autre qu'une prostituée dont la ressemblance avec l'Autrichienne avait fait la réputation ! Le collier, plus importante réunion de diamants de l'histoire de joaillerie, est desserti, et les pierres revendues à Paris et à Londres par les complices de la comtesse. Mais bientôt, l'affaire s'ébruite et le scandale éclate. Le cardinal de Rohan est jugé au Parlement pour crime de lèse-majesté : l'innocenter, c'est condamner Marie-Antoinette, puisque cela revient à dire que tous peuvent l'imaginer rencontrant des galants dans parc du château, dépensant en cachette des sommes folles... verdict, le cardinal est acquitté à 26 voix de conseillers contre 23. Goethe écrit dans Le Grand Cophte : "Ces intrigues détruisent la dignité royale. Aussi l'histoire du collier forme-t-elle la préface immédiate de la Révolution Elle en est le fondement. » Quant à Jeanne de la Motte, qui clame son innocence, elle est marquée au fer rouge et condamnée à la prison à perpétuité. En juin 1787, cependant, elle parvient à s'évader de la Salpêtrière et fuit à Londres où paraissent les premières éditions de ses mémoires, dans lesquelles elle soutient avoir été victime d'un complot. Pour les composer, la comtesse, "qui ne manquait pas d'esprit, mais qui était de la plus grossière ignorance" (de la Sicotière, cité dans Quérard) charge un "homme de lettres" de "mettre en ordre les faits principaux, et de rendre les épanchements de [s]on coeur" (t. 1, p. 11). On ignore encore aujourd'hui l'identité de ce prête-plume, bien que le nom de Serres de Latour, rédacteur au Courrier de l'Europe, soit souvent avancé. On ne résistera toutefois pas à citer l'hypothèse plus aventureuse soutenue par Noël France dans le catalogue La Bédoyère : "La vie de madame de La Motte a été écrite par Choderlos de Laclos, et sous l'influence du duc d'Orléans. Cet ouvrage, destiné à ruiner la réputation de la reine, fut imprimé aux environs de Paris. La surveillance active exercée aux barrières avait empêché ce livre d'entrer dans la capitale, et le but n'était point atteint. Un jour de grande chasse du duc d'Orléans, on chargea l'édition toute entière dans les fourgons du prince, lesquels entrèrent avec le privilège dû à son rang. Ainsi fut servi le gibier destiné à Marie-Antoinette. (n°598) PROVENANCE : "BIBLIOTHECA LINDESIANA", ex-libris armoriés à la devise "Endure Forti" contrecollés aux contreplats supérieurs. Alexander Lindsay (1812 1880) et son fils Ludovic Lindsay (1847 1913) entreprennent en 1830 la reconstruction de l'imposante bibliothèque familiale, plusieurs fois dispersée. Au cours d'une période d'environ 70 ans, ils parviennent à réunir dans leurs propriétés de Haigh Hall (Lancashire) et Balcarres (Écosse) l'une des collections les plus importantes du XIXe siècle ouverte à un public de chercheurs, elle compte à son apogée plus de 100 000 volumes imprimés. Vendus en plusieurs temps, les ouvrages de la Bibliotheca Lindesiana sont aujourd'hui représentés dans la plupart des grandes collections publiques du Royaume-Uni. Le présent ouvrage ne figure pas au catalogue de la bibliothèque établi en 1910 ; on y retrouve cependant l'édition originale de 1788 (V. III, 5128) Coins frottés avec manques, dos assombris, petit manque à une coiffe au v.1, dont le mors est fendu en pied. Feuillets plus ou moins brunis. T. 1 : restaurations papier anciennes marginales au premier feuillet et au feuillet M2. Quérard II, 649 ; Tourneux, 155 ‎

€400.00 (€400.00 )
Bookseller's contact details

Librairie-Galerie Emmanuel Fradois
M. Emmanuel Fradois
5 rue du Cambodge
75020 Paris
France

contact@livresetmanuscrits.com

+336 72 05 01 03

Contact bookseller

Payment mode
Cheque
Transfer
Others
Sale conditions

Our conditions of sale are in accordance with the customs of the profession. All books or works are guaranteed to conform to the description. Any claim, to be valid, must be made within fourteen days of receipt. Payment can be made by check, bank transfer or credit card. Prices are net, in euros, plus postage if applicable. Free packaging. All orders placed by telephone must be confirmed by e-mail or mail.

Contact bookseller about this book

Enter these characters to validate your form.
*
Send
Get it on Google Play Get it on AppStore
The item was added to your cart
You have just added :

-

There are/is 0 item(s) in your cart.
Total : €0.00
(without shipping fees)
What can I do with a user account ?

What can I do with a user account ?

  • All your searches are memorised in your history which allows you to find and redo anterior searches.
  • You may manage a list of your favourite, regular searches.
  • Your preferences (language, search parameters, etc.) are memorised.
  • You may send your search results on your e-mail address without having to fill in each time you need it.
  • Get in touch with booksellers, order books and see previous orders.
  • Publish Events related to books.

And much more that you will discover browsing Livre Rare Book !