Paris Victor Havard 1888 In-12° (180 x 120 mm), [2] ff. - 332 pp., demi-basane noire, dos à 4 faux-nerfs orné, plats de papier chagriné noir (reliure de l'époque)
Reference : 280
Un rare roman psychologique en reliure macabre Édition originale (mention vraisemblablement fictive de deuxième édition) de ce roman psychologique curieusement habillé d'une reliure de deuil, ornée d'un semé de larmes. Le jeune parisien Raymond Nohlan noue une liaison avec Claire Daveline, épouse de l'un de ses amis. Pris dans ses filets, il ne comprend que tardivement que Claire, "monstre" incapable d'aimer, n'en a qu'après son argent. Elle le dépossédera de tout, y compris de Françoise, la fille de Claire dont Raymond tombe amoureux, et qui se défenestre en apprenant leur relation. Après s'être consacré à la poésie comme "petit" parnassien sous le pseudonyme de Léon Grandet, puis au régionalisme, l'écrivain drômois Léon Barrancan (1840-1919) se tourna vers le roman dit "psychologique". C'est en effet avec une plume de clinicien qu'il s'attache à expliquer « que si la conduite d'une femme, mesurée à l'étalon ordinaire de la morale, peut sembler parfois monstrueuse et révoltante, cette conduite n'est plus que logique et excusable au regard de ces théories scientifiques dont notre époque s'imprègne peu à peu et que nous impose une conception plus juste de l'humanité et de ses lois inexorables. » (p. 1) Il procède en effet à de nombreux « détour[s] rétrospectif[s] », « nécessaire[s] pour bien saisir le caractère de cette femme, qui, sans cette précaution, eût risqué de paraître invraisemblable » (p. 54) Cela ne suffira pas à éclairer certains lecteurs : un précédent propriétaire de l'ouvrage l'agrémente de 4 notes manuscrites assez critiques, dont : « Voilà un bouquet bien attaché, mais un bouquet bien mal fait. A la 125e page je n'y comprends encore rien. - Trop jeune ou un fou ». Un extrait de 12 pp. de Un Monstre parut dans Collection : Anthologie contemporaine des écrivains français et belges, série 5, vol. 49, n° 1. Librairie Nouvelle (Bruxelles) Librairie universelle (Paris), 1888. Léon Barracand publia une quinzaine de romans, et obtint le prix Montyon, décerné « aux auteurs français d'ouvrages les plus utiles aux murs, et recommandables par un caractère d'élévation et d'utilité morales », pour L'Adoration (1896) et L'Invasion (1903). Il occupa les postes de maire de Romans-sur-Isère (Drôme) et de secrétaire de la Société des Gens de Lettres. Stéphanie Durand-Barracand soutint, en 1998, une thèse sur son aïeul : Léon Barracand : géographies d'un écrivain. PROVENANCE : "G. C"., initiales gothiques au dos en pied. Non-identifié. 5 exemplaires en France : BnF Arsenal et Tolbiac, Institut de France, Versailles BM, Bar-le-Duc MI ; 1 en Allemagne (Weimar, Herzogin Anna Amalia Bibliothek) Quelques frottements, petit enfoncement en tête au plat supérieur. Quelques cahiers décalés.
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Editions Klincksieck, Paris 1973. Grand in-8° 480 pp. dont illustrations. Première partie – Position du problème : le monstre dans l’art ; les réactions qu’il suscite. Deuxième partie – Une victoire ambiguë de la rationalité : la position cartésienne. Une classification formelle des monstres. Troisième partie – Recours à une solution traditionnelle : le monstre comme imitation. Quatrième partie – Le monstre comme symbole conscient. L’impérialisme du langage. Cinquième partie – Vivre avec les monstres. In-fine : éléments de bibliographie ; table des illustrations.
Quelques passages soulignés en marge. Bon état.
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Western Publishing Compagny. 1974-1975. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement pliée, Dos satisfaisant, Papier jauni. 42+42 pages - nombreux dessins en couleurs dans le texte - pliures sur les plats - coins frottés.. . . . Classification Dewey : 843.06-Bande dessinée
Turok le monstre caché - la capture de furie noire - les habitations fortifiées - la fin du monstre - turok la terre des plantes - un pistolero trop nerveux - os de dinosaure - le dompteur d'animaux. Classification Dewey : 843.06-Bande dessinée
Dans l'antre de Trophonius, au Pays des Visions, 1779 [Genève ?]. 4 volumes in-12 (17 x 10 cm) de 363-(1) ; 338 ; 316 et 417 pages. Frontispice gravé à l'eau-forte aux tomes I et II (imprimés sur papier bleu). Cartonnage plein papier à la colle bleu à l'imitation des cartonnages de l'époque. Petits coins de parchemin. Pièces de titre à l'encre sur papier aux dos. Les gardes blanches sont absentes. Bien complet de tous les faux-titres et des deux très-jolis frontispices. Très bon état de l'ensemble. Édition originale rare et unique édition de cet ouvrage complètement "fou".
Tout a été écrit ou presque sur Jean-Marie Chassaignon (1743-1795), nous renverrons donc aux principales notices biographiques de référence, notamment à celle de Benoît Melançon publiée en mai 1998 (Tangence, Littérateurs atypiques et penseurs irréguliers, n°57 - publié sur Erudit.org). "Mystique et instable" pour les uns, ce lyonnais de 44 ans donnait dans ces 4 volumes un ensemble de textes imbriqués et très compliqué à démêler. Benoît Melançon, de l'Université de Montréal, croit déceler chez Chassaignon un homme très érudit, nourri de ses très nombreuses lectures, cherchant à exposer aux lecteurs, selon son plan impénétrable, ses critiques, ses visions, ses sensations, toutes faites de l'ingestion et de la déjection de ses propres sensations. Cet ouvrage bizarre, produit par un cerveau en délire, comme l'écrivait Hoefer au XIXe siècle (Biographie Générale), porte en lui les germes du monde nouveau. Celui d'après les Lumières. Chez Chassaignon les Lumières étaient allumées au rouge sang, parfois noires comme la mort, clignotantes ou persistantes, mais jamais éteintes. En lire quelques passages permet de s'en convaincre rapidement. Alors, Chassaignon malade mental ? A classer parmi les fous littéraires (ce qui a été fait) ; Chassaigné illuminé ? prophète ? lucide ? extra-lucide ? conscient de son état ? Ce qui est certain c'est qu'il laisse ici un "Monstre" d'où sortent les "Entrailles du Monstre", laissant finalement pointer un "Arrière-Monstre" non moins effrayant que tout le reste. Quérard insiste quant à lui sur la profonde érudition déployée par l'auteur tout au long des volumes, cependant mêlée d'incohérence. " [...] Dieu vivant, qui lis dans le fond de mon âme ... qui connaît le but de mon ouvrage ... dont le souffle brûlant pénètre jusqu'à la moelle de mes os ... dont le sans ineffable rougit mes entrailles et m'inonde tout entier ... Être souverain, que j'invoque au lever de l'aurore, que j'invoque au coucher du soleil... j'en appelle à toi [...]" (extrait du IIIe volume). Chassaignon pouvait-il être tout à fait lucide et conscient du plan de son ouvrage ? « Si, malgré tous mes aveux et mes protestations, écrit-il dans sa préface, on s'obstine encore à me démontrer que mon ouvrage est extravagant, et que je n'aurais jamais dû le mettre au jour, esprits froids, apathiques géomètres, m'écrierai-je, en lançant un regard de colère sur mes persécuteurs acharnés, qui n'avez jamais senti remuer votre être, tressaillir, fermenter vos facultés, qui n'avez jamais éprouvé le bouleversement d'une âme impétueuse, accablée du poids de ses idées, tourmentée par une excessive énergie et par un besoin d'explosion. Ah! si vous connaissiez les pénibles convulsions d'un enthousiasme retenu, plus indulgents, vous me plaindriez et vous applaudiriez aux débordements de mon imagination. » « J'écris non pour les cerveaux froids, mais pour les têtes ardentes », écrit-il encore. Voici là un livre propre a "épouvanter le public" ! (volume I). Le seconde figue est légendée "Tremble, Impie, il est un Enfer :" (visions mortuaires et infernales assaillant l'auteur). Le premier frontispice, tout aussi curieux, montre l'auteur assaillit par les Muses "Muses retirez vous, je cède à mon génie." Curiosité dans la curiosité si l'on peut dire, les pages 205 à 215 du tome IV sont imprimées en rouge et noir. Pourquoi ? Aucune idée ... (mais c'est original). Références : Mélançon, B. (1998). Les Cataractes de Chassaignon. Tangence, (57), 72-86 ; Caillet I, 2.255 ; Blavier, Les Fous littéraires, 79-80 ; Mathieu Brunet, L’appel du monstrueux. Pensées et poétiques du désordre en France au XVIIIe siècle, Louvain : Peeters, coll. « La république des lettres », 2008, 283 p. Provenance : les tomes III et IV portent au verso du titre l'étiquette du Cabinet littéraire de M. Royol, rue et porte St Jacques, 159, à Paris. Bel exemplaire.
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N° 188 - 1er trimestre 1983 - Publiée par l'Université de Lille III avec le concours du C.N.R.S., du C.N.L. et des Conseils Généraux du Nord et du Pas-de-Calais - illustrations hors-texte - in-8 broché
bon état
1972 Encre acrylique sur papier "mousmé" contrecollée sur papier, (1972-73), 35.6 x 38 cm., encadrée.
Michel GUIRÉ VAKA , "Sculpteur d'images", (1936-2015), après une formation à l'École Estienne et aux Arts Appliqués débute sa carrière comme illustrateur dans les années 70. Ses premiers pas professionnels, il les conjugue avec l'illustration publicitaire. Ses nombreux dessins pour la presse française et américaine, dont The New-York Times, lui valent une renommée internationale et de nombreuses distinctions dont le Marqueur d'Argent. Sa fibre pédagogique s'épanouit dans ses publications- jeunesse avec Bayard Presse, Hachette, Flammarion, Dargaud ..., que complète son travail de peintre entamé dans les années 90. Son oeuvre est ainsi répertoriée dans les collections et fonds du Centre Pompidou et du Musée de la Publicité.Face à une odeur nauséabonde, symbolisée par ce monstre à grosse tête dégoûtant tout droit sorti d'une poubelle où il règne en maître absolu au milieu des déchets, un spray Air Wick diffuse une agréable brume parfumée.La campagne-presse allemande l'accompagne du commentaire : "22h15 : Le soir je range rapidement l'appart. La poubelle déborde. Demain j'achète des canettes et tubes pour mon petit monstre". Traces de colle en marges.