Hamburgi sumtu Viduae Benjamini Schilleri & Jo. Christoph. Kisneri 1721 4 livres en 1 vol. in-8 ( 18 x 10 cm ) Frontisp. gravé , t. , (6) ff. n. ch. , 924 pp. . En latin avec qqs passages en grec . Contient : épître dédicatoire Summe Venerando in Christo Patri ac Domino D. Joh. Frid. Mayero ... ; Ad lectorem ; Liber I De scriptoribus Aureae Aetatis , qui libros suos edidere intra duo saecula ante Tiberii imperium ; Liber II De scriptoribus Argenteae aetatis , ab imperii Tiberinii temporibus ad aetatem usque Antoninorum ; Liber III De scriptoribus aeneae & ferreae aetatis , a temporibus Antoninorum ad corruptum penitus nitorem sermonis latini ; Liber IV De fragmentis , variisque collectionibus veterum scriptorum Latinorum ; Index veterum scriptorum , monumentorumqve Latinorum . Titre en rouge et noir avec marque typographique , bandeau , lettrine , cul-de-lampe . Plein vélin de l' époque . Dos lisse . Au premier contreplat , étiquette " Librairie ancienne et moderne Ernest Thorin .... Paris " . Bon état . Papier unifomément jauni . Dernière contregarde décollée du contreplat . P. 455 ch. 545 ; p. 530 ch. 430 ; p. 531 ch. 231 ; p. 543 ch. 545 ; p. 567 ch. 577 ; p. 741 ch. 641 ; p. 781 ch. 791 ; p. 869 ch. 86 ; p. 898 ch. 989 ; p. 919 ch. 819 . ( Collat. complet ) .
Reference : 662
Johann Albert FABRICIUS ( Leipzig 1668 - Hambourg 1736 ) est un bibliographe , philologue et théologien allemand , professeur d'éloquence et de philosophie morale à Hambourg . " Sa réputation dans la république des lettres était grande , et il fut membre de plusieurs sociétés savantes européennes (... ) Fabricius possédait une remarquable bibliothèque , décrite par certains de ses visiteurs , ne renfermant pas moins de 29321 volumes et 440 manuscrits (... ) La liste des ouvrages de Fabricius a été dressée par son gendre Reimar . C' est de lui que s' inspire notamment le bibliographe Niceron , qui porte à 128 le nombre des ouvrages de Fabricius , en y comprenant il est vrai ceux dont il n' est qu' éditeur ou même collaborateur . ( ... ) La partie de l'uvre philologique de Fabricius constituée par ses Bibliothèques (... ) n'a pas d'ambitions critiques, il ne faut pas y chercher d'appréciations personnelles esthétiques ni même morales (Fabricius s'abrite de manière agaçante derrière l'opinion générale ou le jugement de savants contemporains, surtout quand un ouvrage prête à controverse), elle se veut seulement bio-bibliographique et pédagogique. S'il ne prétend pas à l'exhaustivité, Fabricius a cependant cherché à rassembler l'essentiel des renseignements sur telle ou telle question, à répertorier tous les auteurs latins ou grecs, à indiquer tous leurs ouvrages, à signaler les principales éditions, etc. Ainsi a-t-il réuni sous forme de dictionnaires l'ensemble presque complet des connaissances sur l'Antiquité qu'on pouvait posséder de son temps. Le plan adopté dans chaque Bibliothèque est toujours plus ou moins le même : l'ordre est globalement chronologique ou alphabétique ; pour chaque auteur on trouve d'abord quelques indications biographiques, puis une liste des uvres avec éventuellement une discussion sur les uvres perdues et les apocryphes, enfin une sélection commentée des éditions et également un relevé des traductions en langues modernes. Sur ce schéma viennent se greffer d'autres développements qui varient selon le sujet, et notamment de très nombreux index et catalogues de toute sorte . En ce qui concerne les éditions, le commentaire porte sur l'établissement du texte, les manuscrits utilisés, l'annotation, les avantages du livre, son éventuel usage scolaire, l'endroit où on le trouve s'il s'agit d'un ouvrage rare. (... ) Fabricius demeure, pour le philologue d'aujourd'hui, une source non négligeable notamment en ce qui concerne les éditions anciennes. Fabricius illustre parfaitement ce qu' a été l'érudition dans l'Europe du Nord aux XVIIe et XVIIIe siècles : elle fut le fait de savants qui étaient à la fois professeurs et théologiens, ne dépendaient pas d'un prince et communiquaient peu avec les catholiques. Mais la figure de Fabricius domine celle des autres érudits de son temps. Certes il ne faut pas se cacher les limites de cette recherche historico-littéraire qui, au lieu d'étudier les uvres elles-mêmes, se contente de volumineux répertoires d'érudition (c'est la tradition des ouvrages appelés Polymathia, Polyhistor, Historia literaria, Bibliotheca, etc.). Cependant Fabricius, par sa rigueur, son jugement, sa méthode, son encyclopédisme et son ouverture au latin médiéval et renaissant, occupe une place à part dans l'histoire de la bibliographie. " ( Et. Wolff , " Jean-Albert Fabricius et la bibliographie érudite , l' exemple de sa notice sur Dracontius " , in Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France 1997 , 2001 , pp. 25-37 . )
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