1945 / Grasset, Paris. 3e édition. In-12, broché, 381 pages. Couverture protégée sous papier cristal. Quelques épidermures sans incidence ni envergure. Exemplaire agréable
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ORTF. Non daté. In-4. Cartonnage d'éditeurs. Bon état, Couv. convenable, Coiffe en pied abîmée, Papier jauni. Environ 300 pages. Nombreuses illustrations en couleur et en noir et blanc, dans et hors texte. Nombreux coloriages au feutre et annotations à l'encre dans le texte.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire : Toutou Journal n°81 - Toutou Journal n°80 - Toutou Journal n°82 - Toutou Journal n°83 - Toutou Journal n°84 - Toutou Journal n°85 - Toutou Journal n°86 - Toutou Journal n°87 - Toutou Journal n°90. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Paris, , 1776-1798. 1. Le Nouveau Spectateur, 1 vol. in-8 de (4)-532-388-(2) pp. (1) f., veau fauve marbré, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque). 2. Journal des Théâtres, 4 vol. in-8 de (2)-7-(1)-384-(2) pp. ; (2)-402 pp. ; (2)-407-(3) pp. ; (2)-304 pp., demi-basane blonde, pièces de titre et de tomaison en maroquin blond, dos lisse orné (relié vers 1810).3. Le Censeur dramatique, 4 vol. in-8, de 8-584 pp. ; 576 pp. ; 576 pp. ; 256 pp., cachets anciens, basane havane, dos à nerfs orné de fers à l'oiseau, pièces de titre en maroquin havane et de tomaison en maroquin vert, tranches rouges (reliure de l'époque).
Exceptionnelle collection publiée sous trois titres successifs entre 1776 et 1798 du « premier journal de théâtre proprement dit » (Hatin) dédié exclusivement à la critique dramatique - enrichie de deux lettres autographes de son dernier directeur Grimod de la Reynière, dont une adressée à l'acteur le plus prestigieux de son temps, Talma.En 1776, Jean-Pierre Le Fuel de Méricourt (1748-1778) acheta Le Nouveau Spectateur à son fondateur Le Prévost d'Exmes qui avait lancé un répertoire sous ce titre en 1770. La première livraison entièrement rédigée par ses soins parut chez Esprit le 1er avril ; le titre modifié pour la cinquième livraison devint Journal des Théatres ou le Nouveau Spectateur.« Ce qu’on y trouve de mieux, c’est une grande hardiesse à s’expliquer sur le compte des histrions, sacrilège littéraire dont ceux-ci se plaignent hautement, et qui pourra bien mériter au critique la suppression de son journal. » (Bachaumont, Mémoires secrets). Ce qui arriva ! Sur la plainte de comédiens, Le Fuel fut dépossédé de son journal après le n°14. C'est Jean Le Vacher de Charnois (1749-1792) qui prit sa succession et lança une nouvelle série du Journal des Théâtres (le n° 1 parut le 1er avril 1777) puis renonça cinq mois plus tard, en septembre 1777 ; le journal fut alors continué par Alexandre Grimod de La Reynière (1758-1838) alors âgé de 19 ans et un groupe d'amis. « Un Avertissement des nouveaux auteurs, le 15 septembre 1777, déclare : "par une Société de Gens de Lettres" puis « Nous sommes quatre, l'un donne ses soins à l'Opéra, l'autre aux Français, l'autre aux Italiens, le dernier se charge de veiller à l'impression. On n'en saura jamais davantage ». Les réponses des rédacteurs aux lecteurs sont signées A., D., B., O. Collaborateurs occasionnels : La Harpe, Leroy de Ligny, de La Tour, etc. En butte aux tracasseries de son nouveau censeur, Le Fuel fait appel à ses lecteurs dans la « Lettre aux souscripteurs du Journal des théâtres » du 10 novembre 1776, mais doit finalement céder la place. Le Vacher de Charnois, gendre du comédien Préville, bénéficie de l'appui financier de son beau-père et traite directement du rachat avec Le Prévost d'Exmes qui avait gardé un droit sur chaque souscription perçue. Le Fuel exprime son ressentiment dans un Mémoire à consulter pour les souscripteurs du Journal des théâtres. Il y expose les réponses faites aux souscripteurs étonnés et le résultat d'une comparution de toutes les parties le 30 janvier. Il semble néanmoins que Le Vacher de Charnois ait obtenu de garder tous les souscripteurs qui n'avaient pas souscrit d'engagement nominal avec Le Fuel. Mais le Journal des théâtres loue trop souvent Préville et sa fille, au détriment d'autres acteurs, particulièrement Molé, contre lequel Le Vacher revient sans cesse. A son tour, il est dépossédé. Dans une note d'une lettre de Cailhava à Le Vacher, celui-ci déclare renoncer au Journal des théâtres ; dans ce même numéro, on trouve un Avis à son successeur et les Adieux du rédacteur. Le journal est alors continué "avec une impitoyable rigueur à la définition du goût et de la vérité" par Grimod de La Reynière âgé de 19 ans et son groupe » (Pierre Peyronnet).« C'est ce journal que nous voulons ressusciter aujourd'hui », annonce Grimod vingt ans plus tard en 1797 s'inspirant du feu Journal des théâtres pour créer Le Censeur dramatique ou Journal des principaux Théâtres de Paris et des Départemens. Les années révolutionnaires avaient amené de profondes modifications dans la vie des théâtres. Un nouveau public faisait la loi. L’argent et le pouvoir n’allant pas nécessairement de pair avec le bon goût et la culture, Grimod de La Reynière, scandalisé par la décadence du théâtre, entreprit de « ramener la saine portion du Public au goût du bon, au discernement du beau, à la juste mesure des convenances théâtrales et par de sévères mais courtoises critiques d’éclairer les comédiens sur les finesses de leur art et les acteurs sur les principes éternels de la création dramatique.Le Censeur dramatique parut du 10 Fructidor an 5 (27 août 1797) au 10 Messidor an 6 (28 juin 1798). Ses trente et un numéros constituent une mine d’informations sur l’organisation des théâtres, les comédiens, les auteurs, le décor, le costume, l’interprétation du répertoire classique, à une époque où la Société des Comédiens français, dissoute par les autorités révolutionnaires, n’était pas encore renée de ses cendres ».Les tomes II et IV du Censeur dramatique sont truffés de deux lettres autographes signées de Grimod de La Reynière, la première à Monsieur Santerre Notaire à Magny (II, pp. 112-113) : Vous m'avez manifesté l'autre jour, Monsieur, le désir obligeant d'être au nombre des abonnés au Censeur dramatique, en conséquence j'ai l'honneur de vous adresser ci-joint la quittance dont vous pouvez remettre le montant au Postier ; et vous pouvez être sûr de l'exactitude avec laquelle on vous le fera passer à Magny, lieu de votre résidence ordinaire. Si même vous pouviez nous y procurer quelques abonnés, je ne doute pas que le bureau ne consentit à vous faire jouir des mêmes avantages que les libraires sur les abonnements. En conséquence il vous ferait alors une remise de 2£ par souscription. Il m'aurait été bien plus agréable monsieur de vous envoyer gratuitement cette feuille mais vous connaissez assez ma malheureuse position pour savoir que les motifs qui me l'ont fait entreprendre, m'ôtent la faculté d'en faire don à personne (.…) ; la seconde adressée à l'acteur François-Joseph TALMA (1763-1826) datée de Paris, le 16 messidor an 6 (4 juillet 1798), relative à leur querelle dont les éléments sont imprimés dans le Censeur dramatique, dans les livraisons nos 30-31 (IV, pp. 129-133 et 243-254) : « J'apprends à l'instant Monsieur avec un sensible regret que vous avez été profondément affecté de quelques passages de ma réponse imprimée dans le n°31 du Censeur dramatique. Ce nouveau était fait et imprimé … Je donnerai tout au monde en ce moment pour que cette lettre n'ait pas paru. (…) Grimod ».Reliées à la suite du tome IV, 8 pièces de Grimod de La Reynière en édition originale (sauf mention contraire), suivies de 4 feuillets manuscrits (pièces et table) :1. Réflexions philosophiques sur le plaisir par Un célibataire. Troisième édition. Lausanne et Paris , Chez l'auteur, Vve Duchesne etc., 1784. In-8 de 136 pp. Note manuscrite à l'encre du temps sur le titre.2. Peu de chose. Neuchatel, Paris, Belin, Desenne, Petit, 1788. In-8 de 64 pp. Envoi autographe signé Grimod de la Reynière sur le faux-titre.3. Moins que rien, suite de Peu de chose. Ouvrage d'un genre assez neuf, & plus moral qu'on ne pense. Lausanne et se trouve à Paris, Belin, Bailly, Desenne, 1793. In-8 de 72 pp.4. Lettre d'un voyageur à son ami, ou Réflexions philosophiques sur la ville de Marseille. Seconde édition, revue et corrigée Genève, Paris, Belin, 1792. In-8 de 16 pp.5. Copie d'une lettre de M. Grimod de La Reynière, négociant à Lyon &c. à Mme Desroys. Sans lieu, 1791. In-8 de 8 pp.6. LANTIER (Étienne François de). Le Fakir, conte. Constantinople, Imprimerie du Muphti, 1780. In-8 de 24 pp. Publié par Grimod.7. Extrait du Journal de Paris, 1783. In-8 de 2 pp.8. Epître à Madame d'Ocquerre. Sans lieu, 1788. In-8 de 2 pp.Hatin, 590 ; Soleinne V, 481 ; Sgard, Journaux, 716 ; Sgard, Journalistes, 363, 492, 513 ; Desnoiresterres, Grimod La Reynière et son groupe, p. 187 et suivantes.
Paris, Imprimerie de Louis-Pierre Couret, s.d. (décembre 1791 - août 1792) 65 livraisons en 2 vol. in-8, 576 pp. ; 288 pp., puis pp. 285-444, 32 pp., le tout en numérotation continue, demi-basane fauve mouchetée modeste, dos lisses tomés II & III (reliure de l'époque). Dos légèrement frottés, rousseurs, petite galerie de vers à la fin du vol. I, avec perte de quelques lettres, marge du premier feuillet restauré.
Il s'agit du très rare périodique officielle de l'Église constitutionnelle, dont les collections se présentent généralement incomplètes.Le premier volume regroupe les livraisons I-XXXVI (du 21 décembre 1791 jusqu'au 21 avril 1792) ; la numérotation redémarre à partir du numéro du 26 avril 1792 jusqu'au 28 juillet 1792, formant le second volume en 28 livraisons ; enfin, une seule livraison du 5 août 1792 termine la collection (il y aurait eu cependant une dernière livraison du 10 août 1792, d'après Deschiens, mais le fait demeure contesté). Il manque à notre ensemble les livraisons du 15 août au 14 décembre 1791.Le titre de ce périodique changea plusieurs fois : il était devenu le Journal de l'Église constitutionnelle de France, réuni au Journal chrétien et au Nouvelliste moral (à partir du numéro XVIII du 18 février 1792), puis le Journal de l'Église constitutionnelle de France, sans plus, à partir du numéro du 26 avril 1792, et enfin le Journal de l'Église de France, réuni au Journal chrétien, ou L'Ami des moeurs et de la vérité ; à la Correspondance religieuse et morale, et au Journal prophétique, à partir d'août 1792. C'est que l'histoire éditoriale de ce journal se présente de façon particulièrement embrouillée, en dépit de l'unité de son imprimeur et directeur, qui fut le prolifique journaliste Louis-Pierre Couret de Villeneuve (1749-1806), du début à la fin : le nouveau titre commença par conserver la présentation et poursuivre la numérotation et la pagination du "Journal chrétien", réuni avec un journal non identifié "paru ces jours derniers" ; quant au "Nouvelliste moral", il constituait seulement une rubrique dans le n° IV du "Journal chrétien". C'est au moment où Couret devint seul propriétaire et rédacteur (au n° 35 du 19 avril 1792), qu'il publia un prospectus et une circulaire sous le titre de : "Journal de l'Église constitutionnelle de France, réuni au Journal chrétien & à la Correspondance religieuse et morale avec les quatre-vingt-trois départemens". Mais la réunion avec la "Correspondance religieuse et morale" ne paraît pas avoir été réalisée, ce journal étant encore attesté en juillet 1792. Enfin, après la cessation de la parution du Journal de l'Église constitutionnelle de France, la numérotation de partie sera quand même reprise le 27 août 1792 par les livraisons du "Journal prophétique, par Pierre Pontard, évêque du département de la Dordogne", dont Couret devint alors l'imprimeur-rédacteur. Ce n'est pas grave si vous n'avez pas suivi.Deschiens, 188. Hatin, 209. Tourneux, III, 15411. Martin et Walter, Journaux, 610.Vignette ex-libris du séminaire de Carcassonne. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris Le Journal des Dames et des Modes 1820 Une belle collection de 131 gravures de mode joliment coloriées à la main tirées du "?Le Journal des Dames et des Modes de l'Empire...". Sans texte explicatif. Chaque assiette est intitulée "Costumes Parisiens". La première planche est datée d'un 12 (1803) la dernière est de 1830. La reliure quart de cuir contemporaine a un dos rouge foncé avec des motifs et des titres dorés. planches en tissu rouge. Un peu frottant aux deux. L'intérieur des planches est en bon état, propre, avec quelques piqûres ici et là. Une très belle collection. Chaque assiette est colorée à la main. Ils mesurent 110 sur 118 mm. Le « Journal des dames et des modes » s'inspire de la « Revue de La Mésangère ». (Colas 1565 ; Lipperheide, zb 15 ; Hiler, 486). "Commencé en juin 1797, ce journal fut continué sans interruption jusqu'à la fin de 1829. Tous les cinq jours paraissait un numéro avec une belle figure colorée représentant un costume, et le numéro du 15 de chaque mois contenait même deux planches, ce qui faisait 72 émissions de 84 planches pour toute l'année, dont le prix était de 35 fr." (Brunet, III, 795). Cette publication, au format in-8, était accompagnée de gravures de mode intitulées 'Costumes parisiens'. Fondée par le libraire Séllèque et Mme Clément, avec La Mésangère comme collaboratrice pour les gravures. Ce périodique parut sous plusieurs noms : Journal des dames, Costumes parisiens, Journal des modes ou Journal des dames, Journal de la Mésangère et enfin Gazette des salons pour ses derniers numéros.
A lovely collection of 131 beautifully hand coloured fashion engravings from "?Le Journal des Dames et des Modes de l'Empire..." Without any explanatory text. Each plate is entitled "Costumes Parisiens." The first plate is dated 12 (1803) the last is from 1830. The contemporary quarter leather binding has a deep red spine with gilt design and titles. red cloth boards. A little rubbing to both. Inside the plates are in good, clean condition, with a few foxing spots here and there. A very nice collection. Each plate is hand coloured. They measure 110 by 118mm (4Œ by 4Ÿ inches) The "Journal des dames et des modes" was inspired by the "Revue de La Mésangère". (Colas 1565; Lipperheide, zb 15; Hiler, 486). "Begun in June 1797, this journal was continued without interruption until the end of 1829. Every five days an issue appeared with a beautiful colored figure representing a costume, and the issue for the 15th of each month even contained two plates, which made 72 issues with 84 plates for the whole year, the price of which was 35 fr." (Brunet, III, 795). This publication, octavo format, was accompanied by fashion engravings entitled 'Costumes parisiens'. Founded by the bookseller Séllèque and Mrs Clément, with La Mésangère as collaborator for the engravings. This periodical appeared under several names: Journal des dames, Costumes parisiens, Journal des modes or Journal des dames, Journal de la Mésangère and finally Gazette des salons for its last issues. .
Le Journal des Modes de l’Empire finement coloriées à l’époque à la main, en très fraiches reliures de l’époque. Francfort-sur-le-Mein, An XII [1803] à 1813. 10 volumes in-8 regroupant 864 planches au total : -An XII : 85 pl. numérotées de 500 à 584. -An XIII : 84 pl. numérotées de 585 à 668. Pte. tache à la pl. 656. -An XIV-1806 : 107 pl. numérotées de 669 à 776. -1807 : 84 pl. numérotées de 777 à 860, ptes. taches aux pl. 808, 839. -1808 : 84 pl. numérotées de 861 à 944. -1809 : 84 pl. numérotées de 945 à 1028, qq. rousseurs aux pl. 945, 1004, 1028. -1810 : 84 pl. numérotées de 1029 à 1112. -1811 : 84 pl. numérotées de 1113 à 1196. Pte. tache à la pl. 1185. -1812 : 84 pl. numérotées de 1197 à 1280. -1813 : 84 pl. numérotées de 1281 à 1364. Pte. tache pl. 1364. Exemplaire relié à l’époque sans le texte explicatif. Quelques visages dessinés au crayon sur les planches de chapeaux. Reliés en demi-maroquin vert à grain long à coins, dos lisses richement ornés, pièces de titre de maroquin rouge. Reliure de l’époque. 202 x 124 mm.
Les années 1803 à 1813 du Journal des dames et des modes inspiré de la Revue de La Mésangère. Colas 1565 ; Lipperheide, zb 15 ; Hiler, 486. « Commencé en juin 1797, ce journal a été continué sans interruption jusqu’à la fin de 1829. Il en paraissait tous les cinq jours un numéro orné d’une jolie figure coloriée représentant un costume, et le numéro du 15 de chaque mois renfermait même deux planches, ce qui faisait 72 numéros avec 84 planches pour l’année entière, dont le prix était de 35 fr. » (Brunet, III, 795). « Cette publication, format in-octavo, était accompagnée de gravures de mode intitulées ‘Costumes parisiens’. On se contenterait des gravures, pour le cas où le texte manquerait ». (Bulletin du bouquiniste, année 1857). Ce journal parut sans discontinuer de 1797 à 1829. C’est l'une des premières revues de mode illustrées françaises. Son modèle, la revue La Mésangère vit le jour à Paris le 20 mars 1797, fondé par le libraire Séllèque et Madame Clément, avec La Mésangère comme collaborateur pour les gravures. Ce périodique a paru sous plusieurs noms : Journal des dames, Costumes parisiens, Journal des modes ou Journal des dames, Journal de la Mésangère et enfin Gazette des salons pour ses dernières parutions. Le retour à la liberté vestimentaire s'accompagna en 1797 de l'apparition de revues spécialisées : Tableau général du Goût, des Modes et Costumes de Paris, de Francesco Bonafide, et Le Journal des Dames et des modes, lancé par le libraire Jean-Baptiste Sellèque que rejoignit l'abbé La Mésangère. Ce dernier touchait à tous les aspects de la revue, dessinant, composant les légendes des illustrations, rédigeant des articles. Il courait Paris à l'affût de nouveautés dont il faisait ensuite le blâme ou l'éloge dans le Journal des dames. En effet, la royauté disparue, ce n'était plus la cour qui faisait ou défaisait la mode, mais les endroits courus de la capitale, promenades, théâtres, bals, où l'on s'affichait dans des tenues nouvelles et audacieuses élaborées par les couturiers, couturières et « modistes ». Le journal connut son apogée sous le consulat et l'empire. Entouré d'une cour somptueuse, qui aspirait à rivaliser avec celle de l'ancien régime mais manquait parfois d'assurance et de discernement, Napoléon le recommandait comme guide du bon goût. Des actrices, comme la toute jeune Mademoiselle George, mettaient en valeur les créations des modistes que consultait La Mésangère. Les dames de la cour adoptaient ces nouveaux modèles que les autres femmes copiaient à leur tour. Le goût des modes à l'antique, auxquelles David avait contribué, avait défrayé la chronique par ses excès. Un nouveau public de lecteurs, notamment des femmes, était avide de nouveautés et de conseils. Le Journal des Dames lui offrait cette information, tout en se faisant la vitrine de l'industrie textile et du savoir-faire français. La revue était consacrée aux modes féminines mais aussi masculines. Elle portait un intérêt tout particulier aux accessoires, notamment les chapeaux et les écharpes. Elle s'intéressait aux chaussures et à la façon de les entretenir. Les coupes de cheveux à la mode y étaient aussi répertoriées Superbe exemplaire, à l’état neuf, regroupant en 10 volumes la totalité des 864 estampes de onze années de la revue (1803 à 1813), présentant les costumes aquarellés à l’époque à la main, conservé dans ses reliures fraiches et chatoyantes du temps. Les exemplaires du Journal des dames et des modes regroupant plus de dix années de la revue complets de l’ensemble des estampes et uniformément reliés à l’époque sont de la plus grande rareté. L’ensemble forme un panorama très raffiné des modes féminines du début de l’empire.