VIBRANT POÈME INSPIRÉ PAR LA « BOUCHERIE » DE LA GRANDE GUERRE ! ...Il en tombait tous les deux pas Et les pourris ...cétait par tas Quon les jetait à tour de bras Dans les grands trous tout pleins de rats. Mais eux ? Ils ne sen occupaient guère Les grand saigneurs de la grand-guerre !Nos bons corbeaux nen voulaient plus Ils en étaient vraiment repus Le bec en sang, ou bleu de pus Ils se traînaient, dolents, pansus. Mais eux ? Regardaient-ils la terre ? Les grands saigneurs de la grand guerre. Toutes les femmes étaient en deuil A tant pleurer navaient plus dœil Et attendaient, dessus leur seuil, Quon leur vient dire avec orgueil : Il est mort ! Soyez en fière ! Pour les saigneurs de la grand-guerre ! Pendant des mois, pendant des ans,Les pauvres pères et les mamansConnurent cet affreux tourmentDe tenir tous... comme lon ment.Eux ? Ils tenaient bien leur affaireLes grands saigneurs de la grand-guerre !Et quand enfin ce fut fini Quon eut dévasté tous les nids Tué les parents et leurs petitsEn beaux discours on les bénits.Eux ? Ils avaient vendu leur tonnerre Les grands bons dieux de la grand-guerre !... Ce poème figurait dans son recueil Les Accords perdus (Paris, Éditions Corymbe, 1937). La plaquette était parue pour la première fois en 1917. La nouvelle édition comprenait une préface de lécrivain Pierre Lagarde (1903-1959). Le manuscrit de ce poème avait été offert par lauteur à son préfacier.
Reference : 6099
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