BELLE LETTRE DE LA MARQUISE AU COMTE DU PLESSIS, QUI AVAIT ÉTÉ LE GOUVERNEUR DE SON GENDRE, LE MARQUIS DE GRIGNAN, DANS LAQUELLE ELLE EXPRIME TOUTE SA COMPASSION :...Jai reçu votre grande lettre, nen soyez point en peine, jen ai été touchée. Vous me parlez avec une véritable confiance, (…) je vous y réponds en peu de mots (…). Jai en vérité senti toutes vos peines, et les ai assez bien comprises pour nêtre pas surprise que votre sang en eût été en colère, et quil vous eût tourmenté par des éresypeles (sic, erysipèles), cest un cruel mal, je le connais, jespère quun jour nous causerons à cœur ouvert sur toutes ces choses...Le marquis eut été bien heureux si vous lui aviez donné des conseils, tout a été à la debandade, on a jeté largent, et comme vous dites, il na point eu un bon air cet hiver, et il na pas encore présentement cet équipage avec lui, et il perd un cheval dès la premiere journée, cest que tout cela est mal conduit, et quil ny a point de tête, il a bien perdu (…). Je souhaite tout bonheur a Mr de Carcassonne, il faut tout abandonner à notre providance, car on se pendroit sans cette vue qui calme et qui console...Monsieur du Plessis, dès lannée précédente, avait fait part à Madame de Sévigné de ses chagrins ; celle-ci avait rapporté dans une lettre à sa fille « ...il mécrit, et me fait comprendre que son mariage nest pas heureux (...). Il me parait que cest sur lintérêt quil a été attrapé... »...
Reference : 5508
Librairie Blaizot & Pinault
M. Paul Blaizot
164 faubourg Saint Honoré
75008 Paris
France
+33 1 43 59 36 58
La vente se fait au comptant.