Très belle lettre de la duchesse de Mortemart d'Uzès, née à Paris, sculptrice française, pilote autobile. Elle répond à une enquête menée par un journaliste du journal Le Petit Bleu, relative à l'équitation. Si vous le voulez je commencerai par vous dire que j'ai horreur de voir des femmes singer les hommes en montant à califourchon, je trouve cela totalement grotesque et ridicule ! Une femme doit rester femme avant tout, et cela ne lempêche pas de pouvoir supporter les exercices les plus difficiles et les plus violents, sans pour cela chercher à détruire sa grâce native, car alors, elle devient tout simplement un garçon manqué. Faut-il vous dire aussi que les Anglaises montent très hardiment, mais avec aucune finesse ! Elles seraient incapables de monter un cheval dEcole, et vous les verrez aborder le plus dangereux obstacle sans souciller. Que vous dirai-je encore ? Quil ne faut pas mettre les enfants trop jeunes à cheval, on peut les en dégoutter pour toujours, il faut attendre quils le désirent. Etc… Etc… La duchesse dUzès fut tout au long de sa vie mouvementée une pionnière, aventurière, chasseresse (elle ne montait à cheval quen amazone) et protectrice des animaux. Elle fut une des premières femmes emblématiques de la chasse à courre. Première maître de léquipage de Bonnelles, le plus prestigieux de France, de 1878 jusquen 1933, elle sera aussi la première lieutenante de louveterie. Elle organisa elle-même de très nombreuses chasses à courre en forêt de Rambouillet. Elle fut aussi une des premières femmes à conduire des véhicules automobiles et fut la première à passer son certificat de capacité, léquivalent du permis de conduire. Ce qui lamena à être la première femme verbalisée pour excès de vitesse dans le bois de Boulogne. Elle roulait à 15 km/h alors que la limite était de 12 km/h.
Reference : 54416
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