1806 Bulletin de fret au départ de Port-Maurice sur la côte ligure à destination dAgde : ...A été chargé au nom de Dieu par Joseph Rambaldy & Fils pour compte et risque de qui appartiendra sous Couverte de la Vinque nommée Saint Antoine, Capitaine Joseph Lagorio français pour porter, et conduire, Dieu aidant, à Agde et consigner à M. Pierre Bousquet & Fils & Cie les marchandises ci-après spécifiés [...] Et les ayant reçues bien conditionnées sans y avoir rien de mouillé, ni gâté lui payerez de fret ou Nolis Trois francs, et demy pour chaque baril, et cinq pour cent chappeau. Six pieces neuves bien cerclées... contenant quarante huit barils dhuile dolive ...surfine paillerine claire et lampante remplies jusquà la bonde et très bien conditionnées...Le connaissement (en anglais bill of lading) est un document signé qui était remis par le chargeur au transporteur maritime en reconnaissance des marchandises dont son bateau allait être chargé. Au début du XVIIIe siècle, les consommateurs français préféraient à lhuile dolive provençale celle venant de Ligurie. Sur le marché des huiles, plusieurs qualités comestibles sont les « fines » et les « communes » ou encore les « blanches » ou les « paillerines », se distinguant par leur couleur, leur odeur, leur saveur et leur pureté. Le guide de labbé Couture, de Miramas, Traité de lolivier, imprimé à Aix en 1786, expert en la matière, en livrait tous les secrets de fabrication. La consommation dhuile dolive dans la France du XVIIIe et XIXe siècle se calque sur limage de la société de lAncien Régime : inégale et hiérarchisée. Au début du XVIIIe, les consommateurs français préfèrent lhuile venant de Ligurie à celle de Provence.Hazon laîné, marchand parisien, précise quil désire « des huiles de Port Maurice (...) parce quon ne demande ici que ces sortes de qualité »...
Reference : 3871
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