BELLE LETTRE de remerciements pour lenvoi dun recueil de vers Les Voyageuses que Léon Laurent-Pichat publia en 1844 à la suite dun voyage quil fit en compagnie dHenri Chevreau les menant de lItalie à la Grèce jusquà la Syrie :...Depuis de longues années je ne lis que de vieux vers, et je vous avouerai quils mavaient un peu dégouté des nouveaux. Vous mavez fait revenir de mes injustes préventions, Messieurs. Je croyais que létrangeté du langage avaient (sic) totalement remplacé lharmonieuse expression des idées naïves ou nobles de nos pères ; vous mavez prouvé quun vers concis, correct et plein pouvait encore revêtir des pensées vraies, abondantes et neuves. Je vous en félicite et vous en remercie... En retour, il fait tenir à sa disposition un ouvrage quil vient de publier ...sur les pactes français antérieurs au 18e siècle (…). Si la lecture de ces pauvres inconnus (...) vous cause une partie du plaisir que vos vers mont fait éprouver, je suis content...Léon LAURENT-PICHAT (1823-1886) fut élevé à Saint-Mandé, dans la pension que dirigeait le père dHenri Chevreau, et suivit les cours au lycée Charlemagne. La protection de Victor Hugo lui facilita l'accès à la littérature : son premier recueil de vers, Les Voyageuses, est le fruit d'un pèlerinage littéraire qu'il entreprend avec son ami Henri Chevreau. Avec Louis Ulbach, Théophile Gautier, Arsène Houssaye et Maxime du Camp, Laurent-Pichat fait renaître la Revue de Paris pour un "réveil de la poésie" ; il en devient le gérant en 1853 et c'est à ce titre qu'il est traduit en justice en 1857, aux côtés de son imprimeur Auguste-Alexis Pillet et de Gustave Flaubert, lors du procès qui vise à faire condamner Madame Bovary pour outrage aux bonnes mœurs : Laurent-Pichat en avait fait paraître des fragments dans sa revue.
Reference : 3774
Librairie Blaizot & Pinault
M. Paul Blaizot
164 faubourg Saint Honoré
75008 Paris
France
+33 1 43 59 36 58
La vente se fait au comptant.