Alès PAB 1959 In-8, broché, couverture imprimée.Edition originale de ce texte écrit sur le yacht de Picabia à Cannes en 1932, précédé d'un avant-propos d'André Gide et publié sans mention d'éditeur. L'auteur, qui fit partie du mouvement Dada, relate ses expériences sexuelles diverses (homosexualité, pédophilie, commerce avec les prostituées) et décrit les milieux artistiques et littéraires de Montparnasse, avec de nombreux souvenirs sur Jacques Rigaut, Eric Satie et Marcel Duchamp. Tirage unique limité à 55 exemplaires numérotés, accompagnés en frontispice d'une pointe sèche originale signée de Jacques Villon représentant un portrait de l'auteur.
Reference : 30987
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[Alès], [PAB], [1959]. In-4 de 66-[4] pages. Plein maroquin rouge, dos lisse, tête dorée, couverture et dos conservés, sous chemise de demi-maroquin rouge et étui cartonné rouge.
Illustré de deux portraits de l’auteur à l’eau-forte, par Jacques Villon, signés au crayon. Un état en noir et un très rare état en vert, tiré à 8 exemplaires seulement. Édition originale préfacée par André Gide. Tiré à 55 exemplaires, celui-ci n° III: "Ce livre, écrit en 1932 dans le port de Cannes sur le yacht de Francis Picabia, "L'Horizon", a été imprimé 50 et 5 fois avec un portrait, gravé par Jacques Villon, de l'auteur pour ce dernier et quelques amis." Très bel exemplaire très bien établi. " [...] dans ce livre, il n'est rien que je veuille dissimuler et ce qu'à l'ordinaire on prend grand soin de cacher, moins que le reste encore." Souvenirs et confidences de l'auteur, qui nous parles de ses amours, homosexuelles ou pas.Dutel 2006 (supplément): "Confession audacieuse où Pierre de Massot « ose tout dire » et montre son cœur à nu, évocation par ailleurs, des milieux artistiques et littéraires du Montparnasse d'entre les deux guerres. De cette époque l'auteur ne veut retenir que certaines amitiés « précieuses entre toutes » : celle de « l'extraordinaire » Marcel Duchamp, de Francis Picabia, d'Edouard de Max, de Jacques Rigaut (c'est Pierre de Massot qui mettra entre ses mains le revolver avec lequel il devait se suicider), d'Erik Satie et de Jacques Villon.De Massot s'adonne, dans les années 30, à diverses drogues (héroïne, morphine, cocaïne, opium, éther, haschich) ainsi qu'à l'alcool. Quelques tentatives de désintoxication ne viendront pas à bout de ce tempérament excessif et foncièrement désespéré. Malgré le soutien de sa compagne Robbie - qui dut ce surnom à Marcel Duchamp - (de son vrai nom Eliga Helen Stewart Robertson, une jeune femme écossaise que lui présenta Man Ray en 1922), de Massot ne rencontre que peu de répit dans son existence contrainte par une situation financière qui désormais ne s'améliorera plus.Sa rencontre avec André Breton fut stricto sensu fracassante : lors de la Soirée du Cœur à barbe au Théâtre Michel le 6 juillet 1923 où Massot jouait un rôle dans la pièce de Francis Picabia, CŒUR A GAZ, les futurs surréalistes déclenchèrent une rixe de leur manière, Massot s'en sortit avec un bras cassé par André Breton.".