28/07/1947 Paul Portier écrit à Franck Emmanuel, le fils de son ami, Maurice Emmanuel, compositeur et musicologue francais, mort en 1938. ...Le directeur de la Revue musicale m'ayant fait savoir qu'un numéro consacré à votre cher et regretté papa venait de paraître, je me suis empressé de me le procurer. Avec quel plaisir, je viens d'en prendre connaissance, vous l'imaginez facilement ... Il savait déjà que Maurice était un homme supérieur ...mais sa modestie m'avait laissé ignorer l'ampleur et la haute valeur de son oeuvre. Je savais aussi qu'on n'avait pas rendu justice à son grand mérite, mais il avait conservé tant de réconfortante sérénité, que j'ignorais les percsécutions qu'il avait subies de la part de ses Maîtres (...) La correspondance avec Saint-Saëns m'a bien amusé et vous l'avouerais-je un peu rassuré à propos de mon appréciation touchant la musique de Debussy. Elle me fait le même effet que si je lâchais mon poulailler sur un clavier. Votre père était d'un autre avis ; il avait des lumières que je ne possède pas ; mais je vois que Saint-Saëns était comme moi et cela me console. Je suis heureux de posséder un beau portrait du cher disparu (...) Mais la souffrance, me semble-t-il, a déjà un peu creusé les traits... Il signale une faute d'impression, deux fois commises, chromophotographie au lieu de chronophotographie ...Dans quelques années pour les incompétents, ce sera une salade extraordinaire... Il ajoute ...Nous nous faisons une joie de vous avoir à Bar. Ma femme désire depuis longtemps vous recevoir ; malheureusement, en cette abesence de service, la vie devient impossible pour les vieilles gens comme nous. Si encore nous avions nos filles, mais il y en a deux à Rio et Janice qui est immobilisée par sa grossesse avancée...
Reference : 2627
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