23/09/1940 Dans l'attente d'une lettre qui doit décider de leurs projets, Henri Béraud n'a pu répondre plus tôt à son ami. Il s'étonne …Cette lettre n'est pas venue, ce qui est pour le moins singulier, puisque j'ai écrit le jour même du forfait matrimonial dont vous vous êtes fait le complice. Un mois déjà ! Les vieux époux s'ennuient bien de vous, cher Paul. Tout est mélancolique (…). Un jour viendra, peut-être (…) où nous dirons : « c'était le bon temps ! »… L'écrivain évoque ensuite l'atmosphère pesante de l'époque et tente de réconforter son ami : la lettre en question peut le dire, soit que Gringoire rentre à Paris, soit que je me trouve dans la nécessité de rejoindre Marseille. (…) Bonardi me dit que vous avez des commandes. J'en suis heureux. Il faut si « la vie artistique » reprend que vous soyez présent (…). Quant à peindre, vous le ferez aussi bien et peut-être mieux que dans ce triste va-et-vient de Paris… Il conclut joliment …Sans doute ne saurez vous jamais le secours que me fut votre amitié si franche et si simple. Entre le Lorrain et le Lyonnais, il y a des choses qui ne seront jamais tout à fait dites. Il suffit de les sentir…Grand reporter international au Petit Parisien et à Paris-soir, fougueux polémiste, Henri Béraud fut notamment l'éditorialiste de Gringoire. En 1945, il fut condamné à mort pour ses campagnes anti-anglaises avant dêtre gracié. Il est notamment l'auteur des romans La gerbe dOr (1928) et Qu'as-tu fait de ta jeunesse ? (1941).
Reference : 2540
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