Paris Carte Blanche 1982 In-12 oblong, broché, couverture imprimée.Edition originale, comportant plusieurs interventions de Philippe Boutibonnes sous forme de diapositives, de collages et d'estampages originaux. Tirage unique limité à 30 exemplaires numérotés sur papier coulé, signés par l'artiste.
Reference : 24345
Librairie Blaizot & Pinault
M. Paul Blaizot
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Le grand livre illustré sur la cité d’Assise. Montefalisco (Montefiascone), Typographia Seminarii, 1704. In-4, (10) pp. dont 1 frontispice gravé, 104 pp., 78, (2), 16, 12 planches dont 11 dépliantes et 1 à pleine page. Plein veau brun, dentelle dorée encadrant les plats, dos lisse richement orné, doublures et gardes de papier polychrome, tranches rouges. Reliure du XVIIIe siècle. 283 x 190 mm.
Première édition du premier livre imprimé à Montefiascone. Graesse, Trésor de livres rares et précieux, 127; Platner p. 50. Pas dans Lozzi. «Rare.» (Catalogue de la bibliothèque de S.E.D. Paolo Borgese). « Livre curieux, notamment pour les gravures dont il est orné» (Catalogue des livres provenant de la bibliothèque de l’Abbé Sébastien Donati). “’They say that the body of St. Francis is buried there in a place which they show, but the truth is that no one knows the exact spot, not even those in the monastery, except the Pope, one cardinal, and a brother of the monastery, to whom the Pope confides the secret.’ Thus the Spanish pilgrim Pero Tafur summarized his visit to the tomb of St. Francis at Assisi in the spring of 1436… In the sixteenth century, widespread belief in a lost tomb below the Church crystalized around the concept of a third, hidden church. Giorgio Vasari, in the 1550 edition of his famous ‘Lives’, discussed the Basilica of S. Francesco in terms of a tripartite structure: ‘Maestro Iacopo Tedesco designed a beautiful church and convent, built according to the model of three orders: one to act as a crypt, the others as two churches’. In the early years of the seventeenth century, a pilgrim’s pamphlet printed in Assisi graphically captured these beliefs in a series of engravings, while a groundplan and view of the ‘third church’ were included in the first comprehensive history of the Basilica, Francesco Maria Angeli’s ‘Collis Paradisi’, published posthumously in 1704”. (“The tomb of St. Francis in history, legend and art”) L’illustration superbe comporte 1 frontispice gravé orné des armoiries du pape et 12 gravures sur cuivre par Francesco de Providonis dont 11 dépliantes et 1 à pleine page. Bel exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque de cet important ouvrage illustré sur l'histoire et l'art de la ville d'Assise et des lieux franciscains.
Bel exemplaire à grandes marges conservé dans son vélin souple de l’époque. Rome, Typographia Reverendae Camerae Apostolicae, 1661. (En Latin) de (1) f. bl., 1 frontispice grave, 18 pp., Reliés à la suite, même ville, même éditeur, même date: - Idem. Eloge funebre de l’eminentissime Cardinal Jules Mazarin. Rome, à l’Imprimerie de la Rev. Chambre Apostolique, 1661. Avec permission des supérieurs. (En français). 22 pp. - Abbé Benedetti, Elpidio. Pompa funebre Nell’Esequie celebrate in Roma Al Cardinal Mazarini Nella Chiesa de SS. Vincenzo, & Anastasio. L’abbate el Pidio Beneditti Agente del medesimo Cardinale in detta Città, L’invento, la descisse, e la dedico all’eccellentiss. Signor Duca Mazarini Armando Carlo Della Porta Gran Maestro dell’Artegliaria di Francia. Roma, Nella Stamparai della Rev. Cam. Apost. 1661. (En italien). 16 pp., 2 planches hors texte à pleine page, 3 planches dépliantes avec 1 pte. déchirure sans manque à l’une des 3. - Elogio funebre del Eminentissimo Cardenale Mazerino. Roma, En la Emprenta de la Rev. Camera Apostolica, 1661. (En Espagnol). (1) f., 15 pp. - Fra Cirillo di Termine Carmelito. Elogio funebre dell’eminentissimo cardinal Mazarino. Roma, Nella Stamparia della Reveranda Camera Apostolica, 1661.(En Italien). (1) f., 16 pp., (1) f.bl. Soit 5 textes reliés en un volume in-folio, vélin souple, petit manque au dos, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 295 x 215 mm.
Première édition de la description, par Benedetti, de la cérémonie funèbre qu'il a conçue pour Mazarin, dédicacée à Armand Charles de La Porte, duc de Mazarin. Berlin 3213; Cicognara 1456; Vinet 500. L'auteur de cet ouvrage était l'agentde Mazarinà Rome de 1645 à 1651. Il organisa cette cérémonie en l'église des saints Vincent et Anastase, fondéepar Mazarin (dont le souvenir est gravé au portail de l'église), dans le proche voisinage de la fontaine de Trevi. Pour la cérémonie, l'église de SS. Vincenzo e Anastasio fut décorée par Giovanni Francesco Grimaldi, peintre et architecte. L'ouvrage se compose d'une partie consacrée à l'église et à la cérémonie puis del'éloge funèbre en latin, français,espagnol, italien. Les différentes versions de l'Éloge sont respectivement adressées au cardinal Antonio Barberini, à Louis XIV, à la reine de France Marie Thérèse d'Autriche, et à Philippe Mancini, duc de Nevers. A fine volume on the funeral in Rome of Cardinal Jules Mazarin (1602-1661, born Giulio Raimondo Mazzarino), with Benedetti's illustrated descriptive text bound with by Leone Carmelitano Francese's elegy in four languages: Latin, French, Spanish and Italian. L’illustration est composée d’un frontispice gravé et de 5 planches dont 3 dépliantes par Giovanni Battista Gallostruzzi et Dominique Barrière d’après Benedetti. Mazarin was a noted collector of art and jewels, particularly diamonds, and he bequeathed the "Mazarin diamonds" to Louis XIV in 1661, some of which remain in the collection of the Louvre museum in Paris. His personal library, including his copy of the Gutenberg Bible, was the origin of the Bibliothèque Mazarine in Paris. Bel exemplaire à grandes marges conservé dans son vélin souple de l’époque.
Très bel exemplaire relié en maroquin parisien à la Duseuil du XVIIe siècle. Venise, Vincenzo Valgrisi, 1554 (1557). - [Suivi de ]: Vocabolario generale di tutte le voci usate dal Boccaccio, bisognose di Dichiaratione, d’Avvertimento, o di regola.Per Girolamo Ruscelli. Venise, Vincenzo Valgrisi, 1557. 2 parties en 1 volume in-4 de (6) ff., 496 pp., (8) ff., (28) ff. Marque de l’imprimeur au serpent gravée sur bois sur les deux titres et au verso du dernier feuillet, initiales historiées, gravures sur bois dans le texte, exemplaire réglé, bien complet du f. blanc *6, maroquin rouge français du XVIIe siècle, double encadrement à la Duseuil sur les plats avec fleurons d’angles, dos à nerfs richement orné, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure parisienne en maroquin du XVIIe siècle. 213 x 154 mm.
Très bel exemplaire de la réimpression de 1554 de l’édition illustrée donnée par Valgrisi en 1552, avec la seconde partie à la date de 1557, illustrée de 10 grandes gravures sur bois au sein d’encadrements au début de chaque «journée». Edit 16 6333 (&6340); Mortimer, Harvard Italian 73 (1552 Valgrisi edition); STC Italian, p. 110 ; Sander, 1071 ; Essling, 660 (ed. 1552) ; Gamba, 177 (ed. 1572). Seconde édition Ruscelli. Chef-d’œuvre de Boccace et de la littérature italienne, rédigé selon toute probabilité entre 1350 et 1355, le Décaméron constitue l’aboutissement de l’œuvre en prose du poète, dans laquelle la nouvelle du Moyen-âge atteint son plus haut degré de perfection. Les gravures sont insérées dans des cadres composés de putti et de grotesques, cadres qui sont répétés pour chaque gravure. “In illustration as well as in text, this edition had to compete with those of Giolito. Valgrisi's artist took the theme of the Giolito illustrations - the ten scenes of the company at a villa - and almost doubled the height of the blocks to include more architectural details and views. The new emphasis of the illustration is stated on the title-page. Valgrisi used the blocks again in a 1557 edition with Baldassarre Costantini (hcl). Blocks and border reappear in editions by Fabio and Agostino Zoppino and Onofrio Farri (hcl 1588 and 1590 editions)”. Très bel exemplaire relié en maroquin parisien à la Duseuil du XVIIe siècle. Provenance : Roger Portalis (1841-1912).
Unique volume répertorié présentant 9 éditions originales rarissimes, dont 3 manquant à la B.n.F., relatant les fêtes organisées à Rome en 1725 et 1729 pour célébrer le mariage de Louis XV et la naissance du Dauphin en reliure de l’époque. Volume in-4 relié en vélin ivoire de l’époque, dos lisse. 237 x 175 mm.
Le Cardinal Melchior de Polignac est nommé ambassadeur à Rome, son ambassade lui permet de donner libre cours à sa passion pour les antiquités romaines. Il entreprend des recherches dans Rome, participe à la découverte de sculptures antiques et ainsi se constitue une collection qu'il transportera ensuite à Paris pour l'installer dans son hôtel de la rue de Varenne. Il est aussi un ambassadeur fastueux et s'investit dans son rôle de représentation en donnant de grandes fêtes. La plus connue est donnée pour le mariage de Louis XV. En 1729, pour la naissance du Dauphin, une autre grande fête est organisée. Il en demande la représentation au peintre Giovanni Paolo Pannini qui peint Préparation du feu d'artifice et de la décoration de la fête donnée sur la place Navone à l'occasion de la naissance du dauphin, tableau conservé au Musée du Louvre. Un seul exemplaire à la B.N.F. (Richelieu + musique). 1/ Costanzi, Giovanni Battista (1704-1778). Carlo Magno festa Teatrale à l’occasion de la naissante de Delfino offerta alle… Re, e Regina de Francia dal Cardinale Otthoboni. Rome, Antonio de Rossi, 1729. In-4. Frontispice, titre, (20) et 64 pp., qq. trous de vers dans le f. final. Vignette de titre gravée des armes royales de France, frontispice gravé et 13 planches de Francesco Vasconi d’après Michetti, introduction historique en italien et français. Première édition et bel exemplaire. Costanzi a écrit cet opéra, «remarquable par la splendeur de sa mise en scène» (Grove II, p. 461), pour célébrer la naissance du Dauphin Louis, fils de Louis XIV et de Maria Leckzinska. Michetti (1704-1778) écrivit le livret alors qu’il était au service du Cardinal Pietro Ottoboni, au Palais duquel il fut représenté. L’un des deux cymbalistes représentés sur le frontispice pourrait être Costanzi. Cicognara 1497; Colas 1106; Berlin Kat. 4147. Il testo è preceduto da una "Notizia storica" in italiano e francese. Dedicato "alle Sacre Reali Maestà Cristianissime del Re, e Regina di Francia dal Cardinale Otthoboni, protettore degl'affari della Corona". Antiporta raffig. il proscenio del teatro, Armi di Francia inc. sul tit. e 13 magnifiche tavole f.t. illustranti le diverse scene della festa, disegnate da Nicolò Michetti, impresario del Card. Ottoboni, e finem. inc. in rame da Filippo Vasconi, Carlo Grandi, Paolo Pilaja e G. Massi. Di particolare importanza è l'antiporta, che costituisce una delle prime raffigurazioni di un'orchestra barocca, formata da 11 elementi e diretta dal Costanzi. Prima edizione di questo libretto d'opera in tre atti in versi, scritto dal Cardinale Pietro Ottoboni, nipote di Papa Alessandro VIII, per celebrare la nascita del Delfino di Francia, Luigi (1729-65), unico figlio di Luigi XV e di Maria Leckzinska e futuro padre di LuigiXVI; la musica venne composta da Giovanni Costanzi (noto come Giovannino del Violoncello, Roma 1704‑1778, grande compositore ed innovatore nella tecnica del violoncello), allora al servizio dell’Ottoboni e Maestro di Cappella in S. Luigi dei Francesi. Animarono la festa, che ebbe luogo in Piazza Navona, sontuosi fuochi d'artificio, ideati da Pierleone Ghezzi su incarico del Cardinale Melchior de Polignac, ambasciatore di Francia a Roma, il quale donò al Ghezzi un diamante del valore di oltre 200 doppie. (piccole macchie d'inchiostro nell'angolo alto delle pp. 33-34. «Le illustrazioni costituiscono un documento prezioso per la storia del teatro, l’antiporta rappresentat l’unica raffigurazione conosciuta, all’infuori dei disegni di Juvarra, del teatro della Cancelleria» (Olivier Michel). Esposito, Annali di A. de Rossi, 449-50. Sonneck, Cat. of Opera Librettos, I, 259. Allacci 166. Sartori 5108. NOtizie su Costanzi in Diz. Biogr. It., vol. 30, pp. 380-3. Précédé de: 2/ Metastasi, Pietro. Componimento dramatico da cantarsi in occasione della felicissima nascita del real Delfino per ordine dell’eminentissimo signor cardinale di Polignac ministro di sua maestà cristianissima presso la Santa Sede. [Poesia del signor abbate Pietro Metastasio; music adel signor Leonardo Vinci]. In Roma, per Antonio de’Rossi, nella strada del Sem. Romano, 1729. 22, (2) pp.: ill. calcogr.; fol. Autori del testo e della musica a p. 3 2 parti Segn.: A12 Sul front. vignetta calcogr. (Cornucopie e serpenti. Spes populorum votum soluit libens merito) Testatine, finalini, iniziali calcog. In gran parte allusive al Delfino di Francia A p. 3 : Interlocutori A p. 4: Imprimatur Cantata nota anche col tit. La contesa de' Numi, fatta eseguire dal card. Polignac nel cortile di Palazzo Altemps il 26 e 30 novembre 1729 (25 nov. 1729 : New Grove 2. ed.), cfr. S. Franchi, Le impressioni sceniche, Roma 1994, p. 672, n. 129. Précédé de: Un seul exemplaire à la B.N.F. (Richelieu – Arts du Spectacle). 3/ Mancin, Giambattista. Per la Nascita del Real Delfino di Francia All’Eminentissimo… Cardinal di Polignac... Roma, Giovanni Maria Salvioni, 1729. Figurato ; Iniz. e Vign. inc. in rame, xv pp. Précédé de: Manque à la B.N.F. 4/ Raccolta di eruditi componimenti con una cantata à quattro Voci, Opera del Metastasio, e Notizie Generali delle Feste celebrate per il Felice Nascimento del Real Delfino… dedicata all’Emo… Cardinal di Polignac… Roma, Gio: Battista Caporali, 1730. Figurato; Iniz e Test. Inc. in rame; (8) pp., 70. L’opera di Metastasio, con musica di Leonardo Vinci, comincia a p. 16. Précédé de: Un seul exemplaire à la B.N.F. - Tolbiac. 5/ Rome. festivals. Circo agonale di Roma Restituito all’antica forma con illuminazioni e macchine artificiali dall’E. mo, e R. mo Cardinale di Polignac ministro di S. M. Christianissima per celebrate il felice nascimento del Delfino. Rome, Nella stamperia di Gio. Battista de Caporali, per andare all’Orso, 1729. In-4 de 32 pp. et une grande planche dépliante. Edition originale rarissime. Exemplaire de présent sur très grand papier vélin. Une grande initiale historiée, des pièces de tête et de queue décoratives. Aux armes du Cardinal Polignac sur la page de titre. Un récit très rare de la transformation élaborée de la Piazza Navona pour célébrer la naissance du Dauphin Louis, fils du roi Louis XV de France (1715-1774) et de son épouse royale MariaLeczinska (1703-1768). Le peintre rococo Pier Leone Ghezzi (1674-1750), chargé de la mise en scène des événements, fit "restaurer" la place à son ancienne gloire en tant que stade de Domitien, dont les fondations sont enfouies sous la place et donnent à l'espace moderne sa particularité, de forme oblongue. Le spectacle a été capturé par le peintre romain Giovanni Paolo Pannini (1691-1765), qui a réalisé un tableau de la Place dans sa splendeur, dont il existe deux exemplaires. L'un se trouve au Louvre, l'autre à la National Gallery of Ireland. La place a été transformée par l'érection de magnifiques colonnes, de temples quadriformes (tous peints pour ressembler à du marbre), de statues monumentales et de fontaines où coulait du vin (qui était distribué aux spectateurs). La pièce maîtresse de la scène, la Fontaine des Quatre Fleuves du Bernin ; L'église Sainte-Agnès de Borromini a servi de décor imposant à cette splendide exposition. Tous ces éléments, dont les inscriptions, la symbolique de la statuaire, les blasons royaux, les guirlandes de lauriers, de fleurs et de fleurs qui unifiaient les éléments, les torches et candélabres qui illuminaient toute la scène, les différents instruments joués, etc., etc. sont décrits en détail. Les performances sont également décrites. Les musiciens jouaient depuis des scènes surélevées, ravissant la foule avec leurs chansons. Il y a eu des feux d'artifice (dirigés par les bombardiers papaux du Château Saint-Ange), un défilé de cavalerie et une représentation dramatique écrite par le célèbre librettiste Pietro Metastasio (1698-1782), sur une musique de Léonard de Vinci (1690-1730). La représentation a eu lieu dans la résidence de l'ambassadeur de France, le Patazzo Altemps, à l'extrémité nord de la place. La dernière page du récit nomme les artistes, le scénographe et les ingénieurs en charge du feu d'artifice. La deuxième partie du volume comprend des sonnets composés en l'honneur du Dauphin, de la mère du garçon, Maria Leczinska, et de l'ambassadeur de France au Vatican, le cardinal Melchior di Polignac. 6/ Distinta Relazione delle Feste celebrate in Roma per ordine dell’e... Cardinal di Polignac… in occasione della felice nascita del Real Delfino di Francia. Roma, Rocco Bernabò, 1729. 15 pp. 7/ Distinta Relazione e Notizie della Macchina di fuoco Artificiale, fatta in Piazza Navona… 4 Ottobre 1725... Dall’Emo… cardinale Melchiorre di Polignac… in occasione delle Reggie Nozze dell’istesse Sagre, e Reale Maestà di Luigi XV, e Maria. Roma, Pietro Ferri, 1725. 4 Aucun exemplaire à la B.N.F. 8/ F. L. A sua Eminenza il Sig. Cardinal di Polignac in occasione… Sonetto. Roma, Bernabò, 1725. Aucun exemplaire à la B.N.F. 1 c. ripieg., déchirure. 9/ Componimento per musica da recitarsi nel Palazzo dell’Emo… Cardinal di Polignac… in occasione delle Felicissime Nozze… Music adel Sig. Francesco Gasparini. Roma, 1725. Figurato; pp. 14 + 2 tavole ripieg. inc. in rame; Iniz. e Vign. inc. in rame, déchirure à une planche. Réjouissances faites à Rome, au sujet du Mariage du Roi. Extrait d'une Lettre écrite de cette ville le 10 Octobre 1725: La Fête que le Cardinal de Polignac, chargé des Affaires du Roi en cette Cour, donna a l'occasion du Mariage de S.M. commença le 24 du mois dernier à l'entrée de la nuit, par une décharge de cent boëtes disposés dans la Place de l'Apollinaire, où est le Palais de ce Cardinal. Elle étoit illuminée par un grand nombre de pots à feu, par des lampions à toutes les fenêtres des maisons, & par des flambeaux de cire blanche à toutes les façades, & au milieu on avoit élevé un Fort à quatre bastions, au haut duquel s'élevoit un grand bassin, d'où couloient cinq fontaines de vin. Les Tambours & les Trompettes succédèrent aux boëtes, & toute la Ville vint voir l'illumination. Il y en eut le même soir une magnifique à l'Église Nationale de S. Louis. & de très-belles à celle de la Trinité du Mont, de S. Antoine, de S. Yves, de S. Claude, de S. Denis, de N.D. des Miracles, même au Couvent de S. Esprit, dont les Religieuses sont Italiennes, mais sous la protection du Roi. Les Palais des Cardinaux Ottoboni, Gualterio, Cienfuegos, l'Académie de France pour la Peinture & Sculpture, & le plus grand nombre des Palais & des autres maisons de la Ville furent aussi illuminez. Le 25 au matin le Cardinal de Polignac, accompagné d'un grand nombre de Prélats, alla en grande cérémonie à l'Église de S. Louis, où les Cardinaux Ottoboni & Gualterio se rendirent, ainsi que les principaux Seigneurs de cette Ville. [...] L'Évêque d'Eleuteropolis célébra la Messe, qui fut chantée par une excellente Musique, de même que le Te Deum, pendant lequel on tira une grande quantité de boëtes. Les fontaines de vin continuèrent à couler ce jour-là. Le soir les illuminations recommencèrent, & il y eut une Cantate chez le Cardinal de Polignac. (...) La galerie du Palais, en face de laquelle on avoit dressé un Théâtre pour la Musique, etoit occupée par les Cardinaux, qui s'y trouvèrent au nombre de 19 par l'Ambassadeur de Venise, par les Princes Romains, les Prélats & et les Gentilshommes du premier ordre ; par les Princesse & les autres Dames de cette Ville. & par un grand nombre d'Étrangers de considération, & les autres personnes qui n'avoient pu être placées dans la Galerie, le furent sur des bancs rangez des deux cotez du Théâtre. On distribua une grande quantité de rafraîchissemens : & après la Cantate on servit une collation très-magnifique de confitures, & de fruits glacez. Cette Cantate, dont les paroles sont d'Ignazio de Bonis, de l'Académie des Arcadiens, & la Musique de Francesco Gasparini, tous deux Auteurs renommez, parut à tous les connoisseurs parfaitement belle, & d'une exécution admirable. On l'a faite imprimer ici ; & je vous en envoyé un Exemplaire. Il y a parmi les vignettes, qui sont très bien gravées, & qui ont rapport à ce grand sujet, plusieurs emblèmes & devises que vous goûterz sans doute : celle-ci entre les autres. Le Globe terrestre qu'éclairé un Soleil Levant, avec ces mots, Jam magnus, sed quantus erit. Cette Fête devoit être terminée par un feu d'artifice, qui avoit été préparé dans la Place Navone pour le 26 mais la pluye continuelle obligea de le remettre au 4 de ce mois. [...] Le Cardinal Ottoboni avoit prêté au Cardinal de Polignac, pour recevoir la Compagnie, le Palais Ornani, situé vis-à-vis le feu. Comme la Place de l'Apollinaire s'unit à la Place Navonne, S.E. avoit choisi ce vaste lieu pour y élever la machine du feu d'artifice. [...] Il y avoit des échaffauts par tout, & on voyoit du monde jusques sur le toits. Description du Feu d'artifice [...] Le principal sujet de la décoration representoit le Mariage de Cupidon & de Psyché, célébré sur le Mont Olympe. On voit par l'estampe qui en a été gravée ici, & que je vous envoyé, Jupiter qui préside aux noces, Venus & les Grâces qui sont près de l'Amour & de Psyché, Ganimede qui leur donne le Nectar. La Déesse de la Beauté y paraît avec celle de la Sagesse sur laquelle elle s'appuye. La jalouse Junon n'a point été appellée à la Fête. Apollon y représente ce qu'il y a de plus poli, la Cour, les Grands, les Villes, les Gens de Lettres, Pan & Sylvain représentent les Peuples de la Campagne. La Seine & la Vistule, dont les Dieux sont représentez au bas du Mont avec les symboles convenables, mêlent leurs eaux ; les Zephirs enfin sont prêts à servir les jeunes Epoux. On commença à une heure de nuit à mettre le feu à tout l'artifice, au son des Tambours des Trompettes. Il réussit dans la dernière perfection, & dura sans être interrompu d'un moment, près de deux heures, toujours de la même force & dans la même abondance. Cette vaste Place étoit pleine de spectateurs, & le peuple de Rome, qui depuis longtems n'aime rien tant, comme vous sçavez, que les jeux & les grands spectacles, témoigna sa joye par des acclamations continuelles. Ce serait faire tort au mérite & à la vertu. & supprimer aussi une circostance considérable de cette Fête, en omettant qu'elle a eu un Surintendant & un Conducteur, qui a beaucoup contribué à son succès ; c'est le Chevalier Ghezzi, homme d'un goût admirable. & d'un excellent caractère, lequel s'est donné plus de peine dans cette occasion, que s'il eut été question de la fortune. Il est né avec des talents rares qui ont été cultivez par son père, Peintre de réputation. [...] Voici l'Estampe reçue de Rome, réduite à la juste moitié de sa grandeur, que nous avons fait graver pour la satisfaction de nos lecteurs. Unique recueil répertorié réunissant neuf éditions originales rarissimes, dont trois manquent à la B.N.F, relatives aux fêtes organisées par le Cardinal de Polignac à Rome en 1725 et 1729 pour célébrer le mariage de Louis XV et la naissance du Dauphin.
Exceptionnel exemplaire sur papier de Chine couleur jonquille, inconnu des bibliographes. Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1896. In-8: (2) ff. dont le faux-titre portant une note de G. Charpentier et E. Fasquelle, 751 pp., (1) p. Plein maroquin janséniste havane, dos à cinq nerfs, roulette sur les coupes, large dentelle intérieure, tête dorée, tranches dorées sur témoins, couvertures jaunes conservées. Reliure de l’époque signée par Charles Meunier. 188 x 116 mm.
Exceptionnel exemplaire de l’édition originale de «Rome» en tirage de tête sur papier de couleur, l’un des 5 exemplaires tirés sur papier jaune, tirage inconnu des bibliographes. Carteret, II, 492. Rome: exemplaire imprimé sur papier de chine couleur jonquille, inconnu des bibliographes. Le tirage répertorié par les bibliographes fut limité à 330 exemplaires, dont 300 sur papier de Hollande et 30 sur japon. Aucun bibliographe ne mentionne cet exemplaire sur papier de chine couleur jonquille. Justification manuscrite signée des éditeurs Charpentier et Fasquelle en regard de la page de titre. «Nous certifions que ‘Rome’ d’Emile Zola a été tiré à cinq exemplaires sur papier jaune. Ce 1er Juin 1896. G. Charpentier et E. Fasquelle». «Les Trois Villes» sont la trilogie d’Emile Zola (1840-1902) comprenant «Lourdes» (1894), «Rome» (1896), «Paris» (1898). Les Rougon-Macquart ne sont pas achevés que le romancier, qui a effectué un bref séjour à Lourdes en septembre 1891, a l’idée de se battre sur le terrain de ses détracteurs: le renouveau de la foi. Il veut «établir le bilan religieux, philosophique et social du siècle». La crise que traverse l’abbé Pierre Froment sert de fil conducteur aux trois œuvres. Pierre est devenu prêtre pour obéir à la volonté de sa mère à la suite de la mort de son père, chimiste célèbre, au cours d’une expérience de laboratoire. Mais il se met à douter. Il part donc à Lourdes avec le pèlerinage annuel, pour retrouver la foi. Il accompagne la jeune Marie de Guersaint, qu’il a aimée des années plus tôt, mais qui a été condamnée à l’immobilité par un mal mystérieux. Marie est miraculeusement guérie. Son mal, en fait, était dû à l’hystérie. Pierre ne retrouve pas la foi. Il ne peut pas non plus retrouver Marie, qui a fait vœu de virginité si elle était guérie. Il doit donc rester prêtre, mais il imagine une religion nouvelle, plus proche des hommes, «faisant à la terre une part plus large, s’accommodant des vérités conquises». Œuvre de pitié et d’émotion, divisée en cinq journées, les cinq journées que le pèlerinage national consacre à son voyage annuel. «Lourdes» peint les pèlerins, leur foi, le «besoin de surnaturel persistant chez l’homme» malgré les conquêtes de la science, la figure de Bernadette, mais aussi les escroqueries à la guérison, les marchands du temps. C’est l’œuvre d’un homme sincère, s’interrogeant à travers son personnage sur la crise que traverse son époque. Pierre a écrit un livre, La Rome nouvelle, où il défend cette religion dont il avait eu l’idée dans le train qui le ramenait de Lourdes à Paris, une religion qui retrouverait les vertus du christianisme primitif. Mais son œuvre est frappée d’interdiction par la Congrégation de l’Index. Il vient donc à Rome plaider sa cause devant le Saint-Père, mais il n’est jamais reçu, il se heurte à une Eglise rétrograde et peureuse, il se perd dans les labyrinthes de l’administration et de la hiérarchie. Revenu à Paris, il retrouve son frère aîné, Guillaume, qu’il avait perdu de vue. Grâce à son aide morale et matérielle, il abandonne l’habit sacerdotal, se marie, a des enfants, retrouve confiance en la vie et en l’avenir, croit en la possibilité d’une nouvelle société fondée sur les progrès de la science. En attendant cet avènement, «Paris» fait un bilan très noir, montre l’homme écrasé par les rouages d’une société énorme, impersonnelle, injuste, prête à exploser. Œuvre touffue, angoissée, c’est une protestation hardie «contre toutes les puissances de mensonge et de servitude» (Jaurès). Exceptionnel exemplaire de cette originale d’Emile Zola tirée sur papier jaune, finement relié par Charles Meunier avec les couvertures conservées, en maroquin havane afin d’harmoniser la reliure au papier jonquille.