Exemplaire très pur, conserve dans son demi-chagrin vert de l’époque, de cette originale littéraire rare et recherchée. Paris, Delloye, Libraire, 1840. In-8 de (2) ff., xiii pp., (1) f., 389 pp. Relié en demi-chagrin vert de l’époque, dos à nerfs orné de filets dorés, caissons avec encadrements de 4 filets dorés, tranches jaspées. 210 x 133 mm.
Reference : LCS-18360
Édition originale de cet « ouvrage rare et recherché » tiré à 1500 exemplaires. (Carteret). Escoffier, 1392; Clouzot p. 147; Catalogue Rothschild, 876; Bulletin Morgand et Fatout, 11204; Carteret, I, p. 412. Il n’y eut pas de tirage sur grand papier. «Les Rayons et les Ombres dépassent en grandeur et en harmonie les plus beaux chants des ‘Feuilles d’automne’. Il y a dans tout ce recueil une élévation de pensées, une douceur de sentiment, une supériorité de bienveillance, un calme majestueux […]. Dans les Rayons et les Ombres, tout est modèle, tout est beau. Il faut lire les vers qui terminent le volume et qui sont adressés à mademoiselle Louise Bertin». (Emile de Girardin, Œuvres complètes, p. 17). «Dans la pensée de l’auteur, ce volume reste lié aux trois recueils de poèmes qu’il avait publiés depuis 1830 (‘les Feuilles d’automne’, ‘les Chants du crépuscule’, ‘les Voix intérieures’) et dans lesquels se trouvent confondues les plus extraordinaires qualités d’expression et les tours les plus déclamatoires […]. Victor Hugo se dégage assez de lui-même pour atteindre à des accents bouleversants, à une grâce fière et magnifique: parmi les chefs-d’œuvre de cette veine, il faut citer ‘Les 7 août 1829’, ‘Rencontre’, ‘Oceano Nox’, ‘Caeruleum mare’, ‘Guitare’ (qui témoigne d’une surprenante virtuosité), et la ‘Tristesse d’Olympio’, poème limpide et solennel. Tous ces poèmes ont leur place dans les anthologies, et à juste titre: la plénitude du génie de Victor Hugo, alors à sa maturité, s’y manifeste, avant qu’il atteigne au lyrisme grandiose et demeuré des ‘Contemplations’». (Dictionnaire des Œuvres, V, p. 655). «Dans ‘Les Rayons et les Ombres’, le cœur du poète se montre au premier plan […]. Parmi les rayons, le plus chaudement coloré c’est le délicieux souvenir d’enfance intitulé ‘ce qui se passait aux Feuillantines en 1831’. Là le poète raconte avec une sensibilité ravissante une petite scène de famille dont il est le héros […]. Voilà les plus brillants rayons parmi ceux qui éclairent le front du poète. Non seulement on admire de pareils vers, mais on se sent meilleurs après les avoir lus: c’est le plus beau triomphe qu’un écrivain puisse se proposer. Quant aux Ombres, nous citerons comme une espèce d’andante poétique, les ‘Tristesses d’Olympio’, intimes épanchements d’une âme de feu. C’est l’auteur qui raconte les souvenirs de sa bouillante et mystérieuse jeunesse. Ce morceau est plein d’une mélancolie douce et majestueuse. Le ‘Fiat voluntas’ est déchirant; il donne un frisson glacial». (L’Université catholique, recueil religieux, philosophique, scientifique, littéraire, 1840, pp. 297-300). Exemplaire très pur, conserve dans son demi-chagrin vert de l’époque, de cette originale littéraire rare et recherchée. Seules deux bibliothèques publiques françaises possèdent cette édition originale.
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