Un brillant témoignage sur les fêtes de la Renaissance, imprimé à Paris en 1597. De la bibliothèque Horace de Landau, avec ex-libris. S. l., 1597.In-4 de 24 planches gravées numérotées y compris le titre frontispice. Les planches 19 et 22 sont coupées au cadre et remontées. Ainsi complet. Demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs avec le titre et la date de publication frappés or. Reliure du XIXe siècle.289 x 193 mm.
Reference : LCS-17655
Édition originale fort rare illustrant les mascarades de la Renaissance, œuvre de Robert Boissard, dessinateur et graveur au burin né à Valence en 1570.Lipperheide, 3167 ; Brunet, I, 1070 ; Rahir, 331 ; Colas, 368 ; Cicognara, 1594 ; Graesse, Trésor de Livres rares, I, 475.Parent de Jean-Jacques Boissard, il a gravé d’après les dessins de celui-ci plusieurs des figures illustrant les Icones vivorum illustrium (Francfort, 1597). On lui doit, en outre, un portrait de Ronsard et un portrait d’Henri IV.Entièrement gravé, l’ouvrage est orné d’un titre dans un encadrement architectural, et de 23 planches dessinées par Jean-Jacques Boissard et gravées par Robert Boissard. La plupart ont été à l’époque rehaussées de couleur jaune.Le volume fut imprimé à l’époque de la grande vogue des mascarades.Généralement données dans les résidences royales, ces divertissements étaient essentiellement chorégraphiques.Ils avaient lieu dans une salle ayant la forme d’un « carré long », garnie sur les côtés de fauteuils ou de gradins, dans lesquels prenaient place le roi, sa famille et, selon leur rang, des courtisans. Une troupe de danseurs, conduite par un prince ou une princesse, accompagnée de quelques figurants, chanteurs et instrumentistes, paraissait au cours d’un bal, après avoir convenu d’un thème en rapport avec leurs déguisements et les entrées qu’ils exécutaient.Spectacles assez brefs, sans intrigue, ils pouvaient néanmoins comporter quelques décorations et même des machines. Mais généralement les représentations n’avaient lieu qu’avec des costumes auxquels on accordait le plus grand soin en dépensant pour eux des sommes aussi importantes que pour ceux des opéras.Les mascarades étaient organisées pendant le carnaval, au mois de janvier, février et mars, avant le carême, période de l’année durant laquelle s’exprimaient, selon des habitudes séculaires, plus de liberté et de fantaisie.Cette suite des mascarades qui a rendu célèbre le nom du graveur Robert boissard, n’est pas un simple recueil de « grotesques ». Ces couples maniérés aux visages caricaturaux sont accompagnés de légendes moralisatrices qui mettent ces inventions à mi-chemin entre les recueils de devises et d’emblèmes, si en vogue à l’époque, et ceux des proverbes, plus populaires, dans le genre de ceux de Lagniet (vers 1650).Bel exemplaire à grandes marges. Un brillant témoignage sur les fêtes de la Renaissance, imprimé à Paris en 1597.Provenance : de la bibliothèque Horace de Landau (1824-1903) avec son ex libris sur le contre-plat.
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