L’Olimpe, seul recueil poétique important de Grévin, contient les sonnets adressés à sa rétive maitresse Nicole Estienne, « fleur de seize ans », fille de l’imprimeur et médecin Charles Estienne. Publié alors qu’il avait vingt-deux ans, il comporte une centaine de sonnets chantant son amour et célébrant les perfections de l’idole. In-8 de (8) ff., 216 pp. Maroquin bleu nuit à grain long, couronne de lauriers frappée or au centre des plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Mercier Sr de Cuzin.163 x 100 mm.
Reference : LCS-17609
Édition originale, très rare, des poésies amoureuses adressées par le poète à sa maîtresse Nicole Estienne, fille du médecin Charles Estienne. Il la demanda en mariage mais ne put jamais obtenir sa main.Barbier, IV, 2, n° 50 (Haut. : 153,5 mm) ; Tchemerzine, III, 495 ; Haag, V, 364 ; J. Pineaux, La Poésie des protestants de langue française, pp. 47-48 ; Picot, Catalogue… Rothschild, I, n° 710 ; Émile Paul, Bibliothèque… De Backer, I, n° 340 (« Plusieurs des sonnets de L’Olimpe valent les plus beaux du XVIe siècle », Haut. : 161 mm.)Ce recueil contient les sonnets adressés par l’auteur à sa rétive maîtresse, suivis des Jeux Olimpiques, adressés à la même égérie : des odes, des élégies et des pastorales, dont la première est dédiée à Marguerite de France ; on trouve également la Gélodacrye, où le poète critique sévèrement les abus des ecclésiastiques et la cupidité des grands.Jacques Grévin, né à Clermont-en-Beauvaisis en 1538 et mort à Turin en novembre 1570, homme de théâtre et poète, ami de Ramus, de Du Bellay et de Ronsard, fut dans les dernières années de sa vie le médecin de la duchesse de Savoie, sœur de Henri ii de France ; c’est à sa cour qu’il mourut à l’âge de 32 ans.« Il se fit une réputation brillante : Marguerite de France, épouse de Philibert Emanuel, duc de Savoie, l’emmena en Italie, et le fit non seulement son médecin, mais le consultoit dans ses plus intimes affaires. Grevin joignoit à la connoissance approfondie de son art, les talens aimables de la poësie ; il les accompagnoit d’excellentes qualités et d’une grande douceur d’esprit. Il fut regretté de tous ceux qui le connoissoient, et mourut âgé de près de 30 ans, à Turin, le 5 novembre 1570. La duchesse de Savoye lui fit faire de magnifiques funérailles, et pris soin de sa veuve et de sa fille qu’elle garda toujours près d’elle tant qu’elle vécut. Claude Binet fait de grands éloges de Grévin dans la complainte qu’il fit sur sa mort, et qui fut imprimée en 1573. De Thou vante aussi son esprit et son érudition. »En tant qu'auteur de théâtre, Jacques Grévin fut l'un des premiers (à la suite de Jodelle) à chercher à introduire la tragédie en France. En 1561 il publia Cesar, tragédie, imitée d'un original latin par Muret, et une comédie, Les Ébahis, sa pièce la plus importante mais aussi, selon l'Encyclopædia Britannica de 1911, « la plus indécente ».Grévin composa aussi des poèmes, appréciés de Ronsard jusqu'à ce que la religion ne les sépare, Grévin étant un partisan de la Réforme. Après sa conversion au protestantisme, Grévin rompit avec ses amis de la Pléiade et attaqua même Ronsard dans un pamphlet en vers intitulé Le temple de Ronsard. « L’Olimpe » est son chef-d’œuvre.« Plusieurs des sonnets de ‘L’Olimpe’ valent les plus beaux du XVIe siècle ». (De Backer, Paris, 1926, i, n° 340).L’Olimpe s’ouvre sur un sonnet de Ronsard :« A Phébus, mon Grévin, tu es du tout semblableDe face & de cheveux, & d’art & de sçavoir,A tous deux dans le cueur Amour a faict avoirPour une belle Dame une playe incurable. »Suivent deux sonnets, un de J. Du Bellay et un de Rémy Belleau.L’Olimpe, seul recueil poétique important de Grévin, contient les sonnets adressés à sa rétive maitresse Nicole Estienne, « fleur de seize ans », fille de l’imprimeur et médecin Charles Estienne. Publié alors qu’il avait vingt-deux ans, il comporte une centaine de sonnets chantant son amour et célébrant les perfections de l’idole.« Pétrarquisme, platonisme et humanisme partagent l’inspiration du poète ; il vaudrait mieux peut-être parler de ronsardisme, du ronsardisme des sonnets à Cassandre, à quoi se mêlent des éléments plus personnels ». (J. Pirreaux. La Poésie des protestants de langue française, 1971, p. 47-48).Ce volume est très rare et manque à plusieurs grandes collections poétiques comme Viollet-le-Duc ou Herpin et, selon le rédacteur du catalogue La Roche Lacarelle, il s’agit là de « l’ouvrage le plus rare de Jacques Grévin ».Superbe exemplaire à marges immenses : hauteur de 163 mm contre 153 mm pour l’exemplaire Barbier et 161 mm pour le bel exemplaire de Backer.Note manuscrite ancienne Nicole Estienne p. 40.
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