Rare contrefaçon de l'un des premiers ouvrages de Restif, qu’il considérait lui-même comme « la plus attendrissante de toutes ses [mes] productions ». A La Haye et se trouve à Lausanne, chez Franç. Grasset, 1776. 2 parties reliées en 1 volume in-12 de : I/ (1) f., viii pp., 155 pp., (3) pp., (1) f.bl. ; II/ (2) ff., 181 pp., (3) pp. Conservé dans son cartonnage muet d’attente, dos lisse avec le titre manuscrit à l’encre, non rogné. Reliure de l’époque 166 x 117 mm.
Reference : LCS-12938
Rare contrefaçon de l'un des premiers ouvrages de Restif. Rives Childs, V, 8, p. 209. Le texte est identique à celui de la première édition de 1769, les fautes n’ayant pas été corrigées. « Le jeune Nicolas Anne Edme Rétif (1734-1806) est envoyé en 1751 à Auxerre pour être mis en apprentissage chez un imprimeur, où il séduit la belle épouse de son patron qu’il devait évoquer plus tard sous les traits de Mme Parangon. Devenu ouvrier typographe en 1755, il décide de se rendre à Paris où il ne tarde pas à entrer à l’Imprimerie royale. Il vient tout juste d’atteindre sa majorité. Esclave de son tempérament, il inaugure sans plus attendre la vie d’homme à bonnes fortunes qui sera toujours sienne. Environ 1760, et dans l’espoir de mettre un terme à ses fredaines, sa famille juge bon de lui faire épouser une fille d’Auxerre appelée Agnès Lebègue. Après avoir donné quatre filles à son épouse, il s’en sépare. De plus en plus il passe ses nuits à courir les mauvais lieux, afin d’y observer le vice, et, bien entendu, le pratique lui-même pour l’acquit de sa conscience. En 1767, il débute enfin dans les lettres en publiant ‘La Famille vertueuse’, roman en quatre volumes. Enhardi par le vague succès qu’il obtient, il décide de vivre uniquement de sa plume. Il se sent d’autant mieux armé pour cette lutte que, sachant la typographie, il sera capable d’imprimer lui-même ses ouvrages, et, par là, pourra se moquer des exigences des imprimeurs. En 1769, il donne ‘La Fille naturelle’, puis ‘Le Pied de Fanchette’. » (Dictionnaire des auteurs, IV, 70) « L’auteur a composé cette historiette intéressante d’après le récit d’Edme-Rapenot, libraire, qui avait connu l’héroïne et sa fille ». (Rives Childs) « Je mis aussitôt la plume à la main, dans une chambre isolée de l’imprimerie de Quillau, où j’étais alors occupé à caser moi-même ‘la Confidence nécessaire’. Ce fut l’ouvrage de huit jours... Nous étions en 1768 et c’était le quatrième ouvrage que je composais, depuis mon retour de Sacy au 1er octobre 1767. ‘La Fille naturelle’ est la plus attendrissante de toutes mes productions, l’histoire de ‘Zéphire’ exceptée, et même une des plus utiles. Je n’en ferai pas l’analyse, parce qu’elle est conservée dans ‘les Contemporaines’, en deux Nouvelles, l’une intitulée ‘la Sympathie paternelle’, l’autre ‘la Fille reconnue’, outre que j’en ai fait une comédie également intéressante, intitulée ‘la Mère impérieuse ou la Fille naturelle’, dont je rendrai compte. La vente de ce roman me fut avantageuse, et me fit subsister » (Mes ouvrages, p. 12-14) Précieux exemplaire, à l’état neuf, conservé tel que paru, non rogné dans son cartonnage muet d’attente. Provenance : ex libris manuscrit sur le titre « Alexandria Cocconia Polisiania, 1776 ».
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