Format 15,5 x 24 cm, 404 pages, éditions La découverte 2009. Préface de Marc Olivier Baruch. Sommaire. Préface. Remerciements. Introduction (face à l’événement). I_ Le système colonial à l’épreuve de la guerre, des réformes et du nationalisme, 1942-1945. (impossible Algérie française, improbable Algérie algérienne ; le Constantinois, foyer du nationalisme algérien ; le système colonial à Guelma dans la durée ; une inquiétante sortie de guerre ; comment prendre possession de l’espace civique et politique ? 1er-8 mai 1945.). II_ La subversion française de Guelma : une réponse à la poussée nationaliste, 9 mai-27 juin 1945 (la mise en place d’un ordre subversif, le 9 mai 1945 ; les débuts de la subversion française de Guelma, 10-13 mai 1945 ; la légitimation et l’essor de la subversion, 13-19 mai 1945 ; arrêter les massacres, 19-28 mai 1945 ; rétablir l’ordre, 28 mai-6 juillet 1945 ; les morts ; les tueurs ; qualifier et interpréter l’événement). III_ A l’ombre de la raison d’état, l'illusoire refondation du système colonial, 1945-1954 (la recomposition politique en 1945 ; quelle justice ? mai 1945-printemps 1946 ; l’amnistie de 1946, la régulation politique de la répression judiciaire ; raison d’Etat, déni et impunité ; l’invention des disparus ; l’impossible réforme : de l’impunité à la fraude électorale). Conclusion (ultras des champs, ultras des villes.) Notes. Sources. Bibliographie. Index. Livre peu courant. Envoi en Mondial Relay.
Reference : 221026PG
« Les massacres de Guelma ne furent pas une violente répression ponctuelle, mais une action construite et organisée qui préfigure l'action subversive de l'OAS à la fin de la guerre d'Algérie. Les massacres de Sétif et de Guelma du 8 mai 1945 occupent une place croissante dans les mémoires : Français et Algériens s'en renvoient la responsabilité et discutent leur ampleur. Ce livre déplace la question de Sétif vers Guelma. Il resitue le massacre dans le temps long de la colonisation et dans une Algérie à la croisée des chemins depuis le débarquement de 1942, l'installation de Gaulle à Alger, et l'affirmation d'une nation algérienne. Le nationalisme avait acquis une exceptionnelle intensité dans le Constantinois, peuplé d'une très forte majorité d'Algériens, où les Français se sentaient submergés. Le 8 mai 1945, jour des célébrations de la victoire alliée, la poussée du mouvement national algérien se heurta à une réaction européenne d'une rare violence : dans les semaines suivantes, des civils européens desserrèrent l'étau algérien en " purgeant " la région de Guelma de ses nationalistes-assassinant des centaines d'entre eux-et s'opposèrent à la politique de réformes. Un mouvement non seulement répressif, mais subversif, organisé, qui bénéficia de la participation des pouvoirs publics et des élus. Retraçant très précisément le déroulement de ce drame, cet ouvrage en propose également une réinterprétation. Jean-Pierre Peyroulou décèle en effet dans l'action des Européens des logiques subversives préfigurant celle de l'OAS en 1961-1962. Il examine le fonctionnement d'un État et d'une société coloniale qui élaborèrent une raison d'État rampante pour recouvrir la réalité et la nature des violences, et les chemins tortueux qu'elle emprunta entre Guelma, Constantine, Alger et Paris... » (Texte 4ème de couverture)
Livres anciens et d'occasion
M. Jean-Claude Neant
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