Paris, Edmé Picard, 1849. Grand in-8, (2) ff.[faux-titre/imprimeur, titre]-550pp., demi-basane anthracite, dos à faux-nerfs formés de filets, dorés et gras, titre doré (reliure de l’époque, un peu défraîchie : coiffe inférieure usée, traces d’anciennes épidermures, coupes frottées ; intérieur à peu près correct : deux petits manques de papier, en marge extérieure, pp.135/136, sans atteinte eu texte , au coin supérieur, pp. 165/166 ; rousseurs discrètes et éparses ; défaut in fine, papier plié, avant la reliure, pp. 545/546). Quatrième édition de cet ouvrage paru en 1836 ; texte imprimé sur deux colonnes ; la présentation, « dans un ordre entièrement neuf » offre la part du lion à la Mythologie grecque-romaine (380pp.), suivie des mythes asiatiques ( Thibet, Chine, Perse, etc.. ; 72 pp.) ; restent une cinquantaine de pages pour couvrir le reste de la planète, le tout sans table des matières, défaut atténué par un important index, sur trois colonnes (p.501 à la fin).
Reference : E302
La lecture de l’Introduction (pp.1/2) est particulièrement édifiante : l’auteur constate que « les fondateurs et les continuateurs (…) des religions anciennes [ont dû] pour mieux obtenir une profonde croyance de la part du vulgaire, entourer de fables les personnages dont ils font des dieux. Plus il a été possible de rendre obscures ces fables, plus ils ont pris soin de le faire, (…) afin que le merveilleux incompréhensible (…) forçât à s’humilier, aux pieds de leurs autels, les esprits ambitieux qui auraient voulu se permettre de venir chercher à y démêler la vérité. (…) Les Mythes ou fables religieuses de toutes les nations, qui se rattachent souvent (…) à un seul personnage (…) personnalise[nt], d’une manière plus merveilleuse, les pensées inintelligibles qui régissent l’univers. (…) Ce Dieu fut-il un homme, un héros, une pensée, métaphysique ou morale ? les faits qui l’entourent, les détails qui embellissent le corps de sa fable, l’image sensible qui le représente, ne sont-ils que des fictions ou des traditions historiques, de plus en plus dénaturées, ou ayant passé d’âge en âge d’un peuple chez un autre ? » . Après cela, on peut s’attendre au pire, mais, les précautions épistolaires arrivent bien vite : pour ne « blesser aucune idée religieuse européenne de notre époque, nous n’avons parlé que des religions vulgairement appelées païennes ». Nous voilà rassurés. Mais non ! Et l’auteur d’enchaîner : « Ainsi, nous n’avons jamais rappelé les contes judaïques, mahométans ou chrétiens, car ces contes, quoique reposant souvent sur des légendes avouées, (…) comme tout à fait absurdes par les sectaires les plus éclairés de ces diverses religions historiques, ne laissent pourtant pas d’être encore un objet de vénération pour les esprits vulgaires : nous avons donc cru devoir les respecter ». On notera, au passage, que toutes les religions sont bâties pour l’édification du « vulgaire ». Comme les précédentes, cette édition est illustrée de planches hors texte finement gravées sur acier ; l’édition originale indique trente planches (titre). Notre exemplaire possède une table « Explication et placement des planches », celles-ci affectées d’une numérotation curieuse, de 1 à 30, avec quelques erreurs et n’en totalise que 28 ; notre exemplaire en compte bien trente : treize ne sont pas signées ; treize autres, d’après les dessins de « A. de Paris », dont deux datées de 136 ; certaines sont gravées par Colin ou Emile Groux. BUR (F2/4)
Roland Gautier
Roland Gautier
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Paris, Edme Picard 1849, 270x170mm, frontispice, 550pages, reliure demi-chagrin. Auteur, titre, filets en encadrements dorés au dos à nerfs. Plats ppaier marbré. Belle reliure. Bel exemplaire.
planches en n/b, texte en deux colonnes,