Toulouse, de l’Imprimerie de Me. Jean-Florent Baour, 1789 (sic). In-4, sans faux-titre (manque ?), 304 pp.[dont le titre], broché [dérelié], couverture factice de papier fort gris, étiquette au dos, titre à la plume, chemise cartonnée crème factice, titre au dos (brochure ancienne ; état médiocre ; dos décollé ; nombreux feuillets cornés ; taches et rousseurs ; incomplet de la fin de la table des matières). Erreur de pagination : les pp. 153-164 n’existent pas (cf. la note en bas de la page 165 attestant bien de la continuité du texte). L’exemplaire des Archives Municipales de Toulouse contient 305 pp.
Reference : 80136
Document particulièrement intéressant sur les mois précédant la Révolution et sur ses débuts en province (la période couverte par le présent volume va du 27 décembre 1788 au 17 février 1790): au-delà des problèmes d’impôts, de cadastre, de nominations diverses, de l’habillement des Valets de Ville, les Capitouls s’attaquèrent résolument à la situation précaire des pauvres et des nécessiteux, due aux conditions climatiques de l’année 1788 (sécheresse, inondations, suivies d’un hiver particulièrement rigoureux), qui entraînèrent l’enchérissement du prix des denrées ; dès le 5 janvier 1789 (*), le constat est fait (p.16) et les Capitouls sont autorisés « à établir des Boulangeries de charité (…) dans lesquelles le pain sera délivré gratuitement à la partie du peuple absolument indigente » (p.24) ; suit l’augmentation des fonds alloués aux Ateliers de Charité (pp. 42, 65) tant le nombre de pauvres a augmenté, « parmi lesquels l’on voit des citoyens qu’on aurait pas cru réduits à cet état » ; le 30 juillet 1789, « les agitations qui ont répandu la consternation parmi les habitans ont conduit les Capitouls à diminuer le prix du pain », ce qui entraîne le dédommagement des Boulangers. En janvier 1790, « la misère est extrême », on recense dix mille pauvres demandant du travail et du pain ; il est décidé de conserver les Ateliers de Charité malgré leur coût élevé, car, en cas de suppression, le risque n’est-il pas d’exposer les Concitoyens « aux tristes effets dont la misère au désespoir n’a donné au trop d’exemples » (p. 279). (*) Ce même jour, le sieur Ducassé, Commissaire, avait affirmé avec force « que cette année sera mémorable par les grands évènemens qu’elle amène »… Sous ce titre, on compte quatre années (1786-1789) : un exemplaire complet, numérisé, à la B. U. de Toulouse 1, totalise (717) pp., chaque année ayant sa pagination propre, d’où nous avons extrait la page 305 et dernière de notre volume ; quantitativement, l’année 1789 est de loin la plus importante. La BM de Montpellier (Res. 18547) ne possède que les trois premiers; Rare et important document. GAR (V3 Dte 01)
Roland Gautier
Roland Gautier
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