‎[françois Courboin] - ‎ ‎PREVOST (Marcel) :‎
‎L’Accordeur aveugle. ‎

‎ Paris, Alphonse Lemerre, Editeur, 1905. Petit in-8, (2)ff.[faux-titre/droits, titre]-208pp.-(1)f.[achevé d’imprimer], chagrin anthracite, dos à quatre nerfs peu marqués, disposés par deux en tête et en pied, encadrés de filets à froid, titre et chiffre dorés, plat supérieur de couverture imprimé illustré en couleurs conservé (reliure « amateur » postérieure ; à l’intérieur, petite déchirure sans manque au plat supérieur de la couverture, quelques rares taches et/ou rousseurs ; p.168, défaut d’impression, avec perte de quelques caractères (note 1); bon exemplaire sobrement relié). Ce texte, daté de « La Roche, Décembre 1902 » (note 2), a tout d’abord paru dans les « Annales Politiques et Littéraires », du 07 décembre 1902 (n°1015) au 25 janvier 1903 (n°1022) [numérisé in Gallica-BNF]. ‎

Reference : 20015

‎Edition originale, ou mieux « Première édition en Librairie », imprimée sur beau papier (sans mention de tirage de luxe ; il existe, néanmoins, un tirage de tête sur Japon, à 28 exemplaires ( ?), avec suite des illustrations [source : BNF]). NOTE BIBLIOGRAPHIQUE du 13/01/21. Ce titre a paru sous deux formats : tirage courant in-8 (cet exemplaire) et exemplaires in-8 « cavalier » ; en outre, réimposés (un sur Japon, avec les dessins originaux, au format in-4 ; au format in-8 écu, 20 sur Japon et 30 sur Hollande). L’accordeur aveugle n’a pas été tiré dans les petits formats dits « petits Lemerre ». Précisions aimablement fournis par Monsieur Gilles COUFFON, grand connaisseur et amateur des Editions Lemerre, qui prépare une Bibliographie des ouvrages publiés par cette maison d’édition. Couverture et vingt-huit figures en couleurs dans le texte (dont sept à pleine page), d’après les charmantes aquarelles de François COURBOIN (plat sup. de couv., en-tête, vignettes, cul-de-lampe et six planches à pleine page) reproduites dans l’atelier d’Albert Charpentier. Roman aquitain-mondain, dans lequel le « héros », Henri Saint Florent, , pauvre accordeur de pianos et musicien génial, narre à l’auteur ses amours platoniques avec la belle Julie d’Escarpit, délaissée par son mari volage ; de Vianne (il existe bien une demeure appelée « Le Pigeonnier », dominant la Baïse, à « quatre kilomètres » de Buzet), à Réaup (château Pagoureau ( ?), en passant par Nérac (étude du notaire), Marcel Prévost nous promène au cœur du Pays d’Albret. L’histoire est datée, grâce aux allusions à la loi sur le divorce : « La loi du divorce est votée » en juillet 1884 (p.135) et aux ravages causés dans le vignoble par le phylloxéra. Un des rares romans de Marcel Prévost qui trouve –presque- grâce aux yeux de l’incontournable Abbé Bethléem (3) : « petite romance sans portée », ce qui est un compliment au vu de son appréciation générale sur le romancier, l‘un des « plus pervers que nous ayons aujourd’hui (…) docteur es-sciences de l’amour et de la … morale. (…) [Ses] romans et nouvelles (…) sont presque tous à proscrire ». Notes: (1) reconstitution du texte, en italique (A.P.L., n°1021, 18/01/03) ; (…) celles de l’Adieu, de Schubert. « Puis, la magie de cette belle campagne gasconne, dont les effluves (…). (2) Le château de La Roche, sis à Vianne (Lot-et-Garonne), avait été acquis par l’auteur en 1898 ; il y décèdera en 1941. (3) auteur du best-seller de la Censure : Romans à lire et romans à proscrire, Paris, Editions de la Revue des Lectures, 1932, pp.171-174. Dans la rubrique recensant les « Ouvrages à proscrire en vertu de la morale chrétienne », Prévost côtoie, entre autres Laclos, Marivaux (XVIII° siècle), Gautier, les frères Goncourt, Loti, Maupassant, Musset, Tolstoï, Vigny (XIX°), Carco, Cocteau, Colette, Drieu La Rochelle, Malraux, Morand (XX°) etc., etc. Pour mémoire, la première rubrique « … à proscrire en vertu des décrets de l’Index » regroupe la fine fleur de la littérature européenne, de d’Annunzio au « triste écrivain », Emile Zola. PROVENANCE :1- cachet gras sur le titre répété p.100 « Melle Berthe LARREILLET à Gragues. Arengosse (Landes) ». Il s’agit très certainement de la fille d’Arnaud LARREILLET (Ychoux, 1838-Arengosse, 1896), « propriétaire –rentier à Arengosse (maison Gragues », marié en 1863 à Laure DUVERT (Onesse La Harie , circa 1840 - ?, ?) (source : généanet). Sous l’Ancien Régime, famille de notaires ( Habas, Ychoux), puis maîtres de forges à Ychoux et Brocas ; le grand-père de Berthe, Dominique (1771-1857), fut un des promoteurs du boisement des Landes en pins. 2- initiales dorées « G.M.G. » en pied de reliure et ex-libris gravé « G. MATHELIÉ-GINLET » ; très probablement Guy M.-G. (1919- ?), Docteur en médecine (thèse : Lyon, 1944-1945), « passionné de l’histoire Cathare » (BNF), auteur de quelques ouvrages sur le sujet, écrivit aussi sur deux personnages très dissemblables, Bernadotte et l’abbé Saunières… GAR (B3) ‎