Editions de la Maison des Sciences de l'Homme, 2007, in-8 br., XXII-629 p., 13 illustrations coul., 4 cartes, état de neuf.
Reference : QWA-6761
Ce livre aborde sans a priori un sujet controversé : les mutilations génitales féminines en Afrique. Conjuguant l'ethnographie, l'analyse culturelle l'anthropologie comparative et intégrant des données linguistiques et historiques, il porte avant tout sur l'infibulation, la forme la plus «cruelle»> de mutilation génitale féminine. Aucun des aspects de la question n'est négligé, qu'il s'agisse des effets sur la vie reproductive, des répercussions psychologiques ou des différentes tentatives de théorisation de ce qu'on a aussi appelé la «circoncision pharaonique». En Occident, l'infibulation passe pour un crime contre la femme. Ce jugement expéditif va à l'encontre de l'expérience des femmes somali et autres. Ces dernières sont en effet porteuses du mystère de cette pratique qui faisait partie des choses auxquelles on croyait, qu'on faisait et dont on parlait peu. Les représentations masculines s'écartent d'ailleurs assez de ce qu'en disent les femmes. Comme cette pratique ancienne relève de l'univers séparé des femmes, il vaut mieux se fier à leurs intuitions. On constate ainsi qu'infibulation rime avec fécondité. Sans la conviction d'un gain de fertilité, jamais des générations de femmes ne se seraient infligé de tels tourments. La mise en évidence et l'élucidation des liens culturellement établis dans la Corne de l'Afrique entre infibulation et fécondité constituent le coeur de cet ouvrage. Cet effort d'explication scientifique devrait faciliter le travail social de démystification dans les communautés concernées.
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M Christian Boyer
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HAZEL (Robert) et Mohamed MOHAMED-ABDI.
Reference : 114601
(2007)
ISBN : 9782735111626
P., Editions de la Maison des sciences de l'homme, 2007, gr. in-8°, xxvi-629 pp, 4 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"C’est à un sujet fort délicat, ainsi qu’il est d’ailleurs précisé dès les premières pages, auquel s’attaquent l’anthropologue Robert Hazel et le spécialiste de la culture somalie, Mohamed Mohamed-Abdi. L’objectif de cet ouvrage volumineux est à la fois de rendre compte du sens de la coutume de l’infibulation et de réaliser un travail de démystification à son encontre. L’infibulation est « une obstruction vulvaire chirurgicale avec clitoridectomie nécessitant une intervention libératrice ultérieure réalisée au moment du mariage », indique le médecin et ethnopsychiatre Erlich (p. 43), soit « la quasi-obturation des organes génitaux externes de la femme » précisent les auteurs (p. 1). Ces derniers, qui ont débuté cette recherche (d’abord documentaire) en 1997, décryptent le discours social, en particulier somali, sur l’infibulation, et passent en revue les diverses explications qui ont été proposées par des chercheurs et des observateurs à la fois africains et occidentaux. (...) il faut reconnaître l’ampleur et la richesse des données réunies par les auteurs ainsi que leur traitement analytique. L’ouvrage intéressera tous ceux qui souhaitent comprendre les pratiques de mutilations génitales féminines en Afrique, et plus largement les spécialistes du corps en sciences humaines et les chercheurs qui s’intéressent aux questions de morale et d’éthique." (Cécile Campergue, Anthropologie et Sociétés, 2009) — Ce livre aborde sans a priori un sujet controversé : les « mutilations génitales féminines » en Afrique. Conjuguant l’ethnographie, l’analyse culturelle, l’anthropologie comparative et intégrant des données linguistiques et historiques, il porte avant tout sur l’infibulation, la forme la plus « cruelle » de mutilation génitale féminine. Aucun des aspects de la question : effets sur la vie reproductive et le bien-être psychologique, assises culturelles, etc., n’est négligé. En Occident, l'infibulation passe pour un « crime contre la femme ». Ce jugement expéditif va à l’encontre de l’expérience des femmes somali et autres, celles-là même qui sont porteuses du mystère de cette pratique. Cette pratique faisait partie des choses auxquelles on croyait, qu’on faisait et dont on parlait peu. Les représentations masculines s’écartaient d’ailleurs assez de ce qu’en disaient les femmes. Comme cette pratique ancienne relève de l’univers séparé des femmes, il vaut mieux se fier à leurs intuitions. On constate ainsi qu’infibulation rime avec fécondité. Sans la conviction d’un gain de fertilité, jamais des générations de femmes ne se seraient infligé de tels tourments. La mise en évidence et l’élucidation des liens culturellement établis dans la Corne de l’Afrique entre infibulation et fécondité constituent le coeur de cet ouvrage. Cet effort d’explication scientifique devrait faciliter le travail social de démystification dans les communautés concernées.