Aubier Montaigne, 1981, in-8 br. (13,3 x 21,5), 386 p., Collection Historique, bon état.
Reference : QWA-19794
Dans cette histoire intellectuelle et politique de la médecine française de 1789 jusqu'à l'aube de notre XXe siècle, Jacques Léonard récuse, chemin faisant, les simplifications des tenants de l'antimédecine comme celles des thuriféraires du pouvoir médical. Entre la naissance de la clinique et l'adoption des nouveautés pasteuriennes s'écoule en effet une période de transition, où s'établissent d'intéressantes connexions entre théories scientifiques, conceptions politiques et bouleversements sociaux: la médecine apparaît alors comme une grande machinerie capable de digérer les innovations et les hérésies mais aussi d'intégrer la fécondité des affrontements doctrinaux ou les accordailles de la chimie et de la physiologie. Les responsabilités géopolitiques de l'Etat donnent aux médecins des arguments pour structurer leur monopole légal. Leur discours hygiéniste sur le bien-être matériel et psychique, à la fois utilitaire et moralisant, envahit les jeunes sciences humaines, retentit dans les antichambres ministérielles, fournit aux élites une idéologie de rechange. L'ascendant intellectuel de la science positive se transmute en un biopouvoir et permet au corps médical de parler de plus en plus fort sur le théâtre de la politique. A chaque phase de cette évolution, les médecins - intermédiaires culturels et médiateurs sociaux - s'installent dans une position stratégique entre des pouvoirs, multiples et complexes, auxquels il leur arrive de participer, et des savoirs, fragiles et inachevés, dont les implications les concernent directement et touchent, au-delà de leur profession, à la gestion de la santé publique. Voir le sommaire sur photos jointes.
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