chez l'auteur, 1949, in-4 br. (21 x 29,5), 223 p., thèse sous forme de tapuscrit soutenue devant la Faculté de Droit de Montpellier le 2 décembre 1949, texte de Jacques Duboin en 4ème de couverture, 6 illustrations, déchirures réparées au plat sup., intérieur propre, envoi de l'auteur à Colette et Guy Mérieux, bon état.
Reference : QWA-19439
Rare étude sur le théoricien présocialiste François-Joseph Ange (dit L'Ange). Né en Allemagne en 1743, artisan ouvrier lyonnais (peintre sur soie), L’Ange est aussi juge de paix pendant la Révolution. Considéré comme un précurseur de Fourier, il est l’auteur de plusieurs écrits dont : "Moyens simples et faciles de fixer l’abondance et le juste prix du pain (1792)" où il se proclame partisan de l’abolition totale de la propriété. Il demande la création du greniers d’abondance mis à la disposition de la population. En 1793, le maire de Lyon, Chalier, pratique la lutte des classes, soutenu par les sans-culottes, mais agit de façon centraliste. Au nom de l’autonomie des sections, L’Ange soutient l’insurrection royaliste qui renverse la municipalité. Amalgamé lors de la répression jacobine, L’Ange est guillotiné en 1793. "Lange s'était fait remarquer en combattant le projet qui devint plus tard la constitution de 1791, où les travailleurs étaient désignés "citoyens actifs" par opposition aux travailleurs appelés "citoyens passifs", peut-être parce qu'ils acceptaient passivement la loi des premiers. Mais Lange se préoccupait aussi de créer des coopératives agricoles pour lutter contre l'accaparement des denrées, qui provoqueraient la disette. C'est ainsi qu'il devint le père spirituel de Fourier..." (J. Duboin). Etude suivie de recherches sur les écrits de L'Ange et de l'entière reproduction de ceux qu'on possède d'après les exemplaires uniques de Lyon.
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