François Maspero, 1977, in-8 br., 241 p., 1ère édition, coll. "Textes à l'appui", couverture à rabats, très bon état.
Reference : QWA-19042
Les historiens et les économistes n'ont guère pris en considération jusqu'à maintenant le programme révolutionnaire des masses paysannes dans la Révolution française : L'égalitarisme absolu. Pourtant, son étude remet fondamentalement en question l'interprétation du mouvement paysan considéré traditionnellement comme rétrograde et conservateur. C'est cette étude que Florence Gauthier entreprend ici méthodiquement, par un remarquable travail d'enquête et de défrichage, en allant aux sources sur le terrain d'une région précise et délimitée. Voir le sommaire sur photos jointes.
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Paris, François Maspéro, 1977; in-8 broché, couverture d'éditeur illustrée , 247 pages,
absolument neuf Ray AB3*
Maspero, 1977, in-8°, 241 pp, sources et travaux, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Textes à l'appui)
"Cette excellente étude, de lecture aisée et passionnante, apporte sur le « mouvement paysan » au début de la dévolution française à la fois une réflexion théorique, critique, élaborée et structurée, et une documentation de première main qui, pour être localisée étroitement, n'en a pas moins de valeur générale. L'analyse historique concrète porte sur une quinzaine de communes du district d'Amiens, comptant près de 2000 feux en 1780. Elle présente d'abord, en quelques pages exemplaires, la structure sociale des villages, reconstituée d'après les rôles de la taille : le prolétariat rural y constitue le quart de la population ; plus de la moitié de celle-ci est faite de paysans pauvres, incapables de subsister avec le produit de leur très petite exploitation ; les paysans moyens ne représentent que 17 % du total ; tandis que, à eux tous, paysans riches, fermiers des droits féodaux, meuniers et bourgeois forment l'étroit sommet de la pyramide sociale (8 % ). La connaissance de cette structure sera indispensable pour comprendre les deux parties suivantes, dynamiques, du travail de F. Gauthier : avant la Révolution, la lutte de la paysannerie contre l'expropriation ; pendant la Révolution, les tentatives de réappropriation et de partage des biens communaux. La résistance de la paysannerie aux usurpations féodales, à la politique monarchique d'adjudication de biens communaux, aux tentatives d'expropriation est décrite avec précision. (...) Contre F. Furet et D. Richet, contre N. Poulantzas, critiqués avec autorité dans l'introduction (pour avoir négligé « le caractère spécifique du mouvement de masse »), contre G. Lefebvre présentant ce mouvement paysan comme « rétrograde », F. Gauthier reconnaît aux paysans pauvres, égalitaristes radicaux, d'inspiration « petite-bourgeoise », dit-elle, un rôle de premier plan dans la Révolution à la campagne. L'utilisation de leur mouvement dans l'intérêt de la paysannerie aisée et l'échec de leurs projets égalitaires n'autorisent pas, pour autant, a les faire disparaître de l'histoire." (Bernard Kayser, Études rurales, 1979)