‎SIHANOUK Norodom ‎
‎La C.I.A. contre le Cambodge ‎

‎François Maspero, 1973, in-8 br. (13,5 x 21,5), 247 p., coll. "Cahiers libres, 255-256", avec la collaboration de Wilfrid Burchett, traduit de l'anglais par Nelcya Delanoë, couverture à rabats, très bon état. ‎

Reference : QWA-17881

‎"Norodom Sihanouk, dans un plaidoyer pro-domo, se raconte et éclaire du même coup l'histoire contemporaine du Cambodge. Les propos du prince ont été recueillis par le journaliste australien Wilfred Burchett. On y trouvera une foule de renseignements : sur le putsch de 1970 qui ne fut pas un hasard, mais qu'il fut précédé de multiples pressions, directes ou indirectes, destinées à faire passer le Cambodge dans le camp proaméricain. Citant des sources occidentales, le prince peut aussi affirmer que le général et futur maréchal Lon Nol complotait depuis longtemps contre lui. Sous le prétexte d'un accident de voiture, Lon Nol se fit soigner à l'hôpital américain de Neuilly, en 1969, et organisa, avec la complicité des Thaïlandais et des Américains, le "ralliement" de forces khmères serei (Khmers de l'extérieur financés par la C.I.A.), en fait l'entrée de ce cheval de Troie dans le royaume khmer qu'il fallait faire basculer à droite. Peu de temps après, le prince vint faire sa cure à Grasse, et c'est alors que le complot mûrit. Mais le livre ne porte pas seulement sur la C.I.A. et ses agents. Il commence par une brillante évocation du passage à Moscou de Norodom Sihanouk en mars 1970. Kossyguine lui promet une aide "jusqu'à la fin de (sa) lutte" et estime que les Chinois vont désormais se retourner contre le prince. On connaît la suite : l'appui total des Chinois et le lâchage immédiat des Soviétiques, qui conservent leur ambassade à Phnom-Penh. On lira aussi l'étonnante conversation entre Mao Tse-toung et Sihanouk. Le dirigeant chinois conseille à son ami de lire Marx et Lénine. "Monsieur le président, je préfère lire les œuvres de Mao Tse-toung", rétorque le prince" (Le Monde 05/07/1973). Voir le sommaire sur photos jointes. ‎