L'Archipel, 2008, in-8 br., 430 p., 8 planches photos h.-t., état de neuf.
Reference : QWA-13689
Paris, 7 juillet 1944. L'ex-ministre de l'Intérieur Georges Mandel est extrait de la prison de la Santé. Deux voitures prennent la direction du sud-est. En forêt de Fontainebleau, le chauffeur de la première simule une panne, les occupants sont invités à sortir et l'un d'eux en profite pour faucher Mandel d'une rafale de pistolet-mitrailleur, puis l'achève de deux balles dans le cou et la tête. Mais qui est l'assassin ? Le meurtre n'a jamais été revendiqué. Et les trois membres du groupe, lors de leur procès, désigneront un camarade absent... Quant à l'identité des commanditaires et à leurs mobiles, la lumière n'est toujours pas faite à ce jour. Mandel incarnait tout ce que Hitler détestait. Issu d'une famille alsacienne qui a choisi la France en 1871, il fut avec Clemenceau, dont il était le chef de cabinet, l'un des artisans de l'humiliation allemande en 1918. De surcroît, Mandel était juif. Plus tard, c'est encore lui qui s'est levé, en 1933, pour désigner l'hydre nazie aux parlementaires français. Jusqu'en 1939, il n'a cessé d'inciter les dirigeants de tous pays à la fermeté, s'attirant dans la presse allemande une réputation de "belliciste". Autre suspect : le maréchal Pétain, qui l'a fait interner en 1940, puis l'a condamné sans jugement à la détention au fort du Portalet, où les Allemands sont venus le cueillir en novembre 1942 sans que le Maréchal esquisse un geste en sa faveur. Mais pourquoi tuer Mandel si tard ? Et pourquoi le livrer à la Milice ? De simples représailles après l'assassinat de Philippe Henriot, la "voix" de la collaboration sur Radio-Paris ? Pas si simple... Voir le sommaire sur photos jointes.
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L'Archipel, 2008, in-8°, 430 pp, 8 pl. de photos hors texte, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Paris, 7 juillet 1944. Georges Mandel est extrait de la prison de la Santé. Deux tractions filent sud-est. En forêt de Fontainebleau, une panne est simulée. Invité à sortir, l'ex-ministre de l'Intérieur est fauché d'une rafale de pistolet-mitrailleur, puis achevé de deux balles dans la tête. Exécuté par un milicien, Mandel n'eut-il vraiment qu'un assassin ? À qui profitait donc ce crime, que nul ne revendiqua ? Et pourquoi tuer si tard ce symbole de la République? Aussi sûrement qu'il prévoyait l'issue de la guerre, Mandel se savait condamné. Honni par Hitler, il s'était levé dès 1933 pour désigner le péril nazi. Incarnation du "bellicisme juif", haï par l'Action française comme par tous les champions de l'appeasement, Mandel attirait trop de haines pour ne pas être un objet de chantage. Son exécution, un mois après le Débarquement, a valeur d'avertissement pour Pétain, que ce crime éclabousse. Au-delà de Mandel, dont de nouveaux documents viennent préciser le sang-froid et la lucidité, ce livre éclaire le sort des Reynaud, Blum et Daladier, ministres captifs dont la vie, au gré des promesses et des menaces, aura servi de monnaie d'échange entre Vichy et Berlin. Bras de fer trop inégal: à des degrés divers, juge François Delpla, tant les geôliers que leurs prisonniers furent des instruments d'Hitler. Son ombre s'étend d'un bout à l'autre de ce livre, qui s'appuie notamment sur les dossiers inédits de Charles Courrier, commissaire de police affecté à la garde de Mandel en 1940 et 1941."