Laon, Imprimerie R. Brunetaux, 1951, in-8 br., 125 p., 1ère édition, planches photos, ex-dono, très bon état.
Reference : QWA-10360
Une chronique plus qu'une véritable monographie. Les habitations, couvertes de chaume, étaient espacées les unes des autres, celle du fournier chargé du four banal et de la cuisson du pain se trouvant à l'extrémité de l'agglomération pour éviter tout risque d'incendie. Les guerres, les ravages, les destructions empêchant les sœurs de Sainte-Gertrude d'assurer l'exploitation de leur ferme, elles la confièrent, en 1046, dans le cadre d'un échange, à l'évêque Gérard de Cambrai qui la donna aux moines de l'abbaye du Cateau. Devenus les seigneurs de Besny, les moines de Saint-André construisirent une maison forte, sorte de manoir fortifié, appelé château et habité par un moine responsable de la gestion de la ferme et de son personnel. La cure cependant relevait de l'autorité de l'abbaye de Saint-Vincent de Laon, qui gagna en influence, fit cultiver des vignes et des terres et éleva une seconde métairie. La population du village se composait alors du représentant du seigneur, des officiers ruraux, des serfs, des hôtes, des artisans et des hommes libres. Les travaux de défrichement furent entrepris avec discernement car la forêt jouait un rôle considérable : elle servait à bâtir les églises et les villages et on y faisait paître d'immenses troupeaux, les forêts de chênes permettant de nourrir les porcs, notamment. Au XIIIe siècle, une évolution économique et sociale se produisit : les nobles, ruinés par les croisades, les guerres et le luxe, cédèrent leurs terres aux bourgeois enrichis par le commerce ; le sol se trouva divisé peu à peu dans les mains d'une multitude de petits propriétaires souvent étrangers au village. Les fermes étaient alors louées à des clercs qui avaient sous leurs ordres des tenanciers chargés de les mettre en valeur. Le fermage créa ainsi une nouvelle classe de paysans qui vivaient de leurs bras et se louaient à la journée. Ce nouveau prolétariat rural accrut considérablement la population. Quelques siècles plus tard, les effroyables dévastations et cruautés commises par les troupes françaises, les huguenots et les troupes allemandes d'Eriacq avaient causé une telle misère, que les deux tiers des habitants étaient morts, remplacés par de nouveaux arrivants. La vie religieuse était alors intense. Et si les pèlerinages étaient fréquents, les disputes entre villageois l'étaient tout autant.
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