Paris, Mercure de France, 1946, 1 volume, in-12, broché, 265 p.. Papier jauni, dos de couverture endommagé, note manuscrite à l'encre sur le faux titre.
Reference : 9758
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Yves Oziol
Yves Oziol
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Edition intégrale publiée avec une préface de l'auteur et un frontispice gravé par P.-E. Vibert. Paris, Georges Crès et Cie, Les Maîtres du Livre, 1913 1 volume in-8 broché (19,2 x 13,5 cm), broché de 460-(2) page. Couverture à rabats imprimée. Exemplaire coupé, non rogné. Absolument parfait, sans rousseurs. Un des 8 exemplaires sur papier de Chine. Le tirage total est de 1.011 exemplaires (3 ex. sur vieux Japon, 8 ex. sur Chine, 50 ex. sur Japon impérial et 950 exemplaires sur papier de Rives). Laissons à Octave Uzanne, l'un de ceux qui rendirent compte lors de la sortie de cet ouvrage flamboyant et puissant : "Cet ouvrage est puissamment congestionné de talent : - est-ce un roman ? est-ce un pamphlet ? est-ce encore une autobiographie ? - Il y a assurément de tout cela dans ce formidable cri d'un écrasé de la vie ; il y a surtout une rage sourde, profonde, toujours inassouvie de socialiste littéraire, de démolisseur quand même, de révolutionnaire âpre à la curée de la gloire, dont tant d'autres semblent lui ravir sa part de soleil. C'est la lutte pour l'existence d'un acculé dans la misère, qui, de son cul-de-sac d'amertume, las de mendier un regard, de solliciter l'attention, de tendre la main à l'hypocrite bienfaisance publique, se redresse révolté, l'écume aux lèvres, pour agonir, invectiver les passants, et jeter des pierres aux favoris du succès, espérant vaguement dans son délire que le scandale viendra le mettre en lumière, à cette heure où les coups de pistolet sont nécessaires pour forcer l'attention parisienne. Le pistolet de M. Bloy a cependant piteusement raté, bien que chargé jusqu'à la gueule d'une façon supérieure : il a raté, quoique tiré d'une main assurée ; cela est fort heureux, car, si on sentait un véhément cerveau d'écrivain, il n'y avait pas une poitrine d'homme, derrière cette crosse. - M. Bloy a cru devoir masquer le visage de ceux qu'il flagelle dans son livre, et il a eu le tort, irrémédiable en France, de ne pas se camper fièrement, en personne, au début du pilori qu'il dressait, déclarant qu'il était prêt à soutenir sa plume de son épée, et que s'il savait cracher ses mépris aux visages découverts, il ne sa cachait point dans l'ombre des diffamations, non plus que dans les fictions du roman ou les cryptes de sa catholicité complaisante. Au lieu de penser et d'agir ainsi, M. Léon Bloy prétend qu'en un siècle de voyous, il faut agir à la manière des voyous, insulter aux coins de rues et "casser la gueule" aux mécontents ; procédés trop sommaires, en vérité, qui ne pouvaient convaincre tous les injuriés, et qui ramènent à la théorie du coup de pied de l'âne tous les raffinés d'honneur, tous les gens propres et délicats, qui ne vivent point dans la voyoucratie sentimentale où se plaît à les voir l'auteur du Désespéré. Cet ouvrage remarquable sous plus d'un point a donc été enterré par la presse sous le silence le plus intense, car, fût-il un chef-d'oeuvre, ce livre à clef n'en demeurerait pas moins une mauvaise action. J'en parle ici librement, tant pour l'auteur que je connais et dont j'apprécie sincèrement la valeur, mais à qui il me convient de ne pas mâcher la vérité, que pour les lettrés qui pourraient s'étonner qu'une revue aussi indépendante que le Livre ne fût pas au-dessus des sentiments du journalisme quotidien. M. Bloy est un exaspéré de désespoir, de misère et de luttes ; il a voulu fonder des mœurs de critique littéraire appuyées sur le gourdin, il pense très fermement que dans la forêt de Bondy des gens de plumes boulevardiers, il convenait d'attaquer et de se défendre en malfaiteur, massue à la main, et il a pris soin de masquer et de bâillonner ses plus jeunes et plus vaillantes victimes dans une affabulation de roman moderne. Or ce roman moderne n'est qu'un encadrement à ses portraits aquafortisés au vitriol ; tous ses personnages contemporains viennent en relief, le reste n'est qu'un autopanégyrisme écrit dans les marges. On n'attend pas de moi que je donne la clef de ce charnier aussi vigoureusement traité qu'une boucherie de Goya. Je signale le livre sans l'analyser et sans y guider le lecteur. J'y compte vraiment trop de confrères malheureux, aussi, tout en souhaitant que Bloy consacre à l'avenir la force de son talent à des oeuvres mieux équilibrées, j'invite le jury public à entendre son cri de détresse et à acquitter ce récidiviste par un sentiment de touchante et supérieure humanité. U. [Octave Uzanne]" (in Le Livre, Bibliographie moderne, Livraison du 10 mars 1887, p. 120. Le Désespéré est largement inspiré de la relation de Léon Bloy avec Anne-Marie Roulé. En 1886, il s'installe pour six années à Vaugirard. C'est à cette époque également qu'il entame la rédaction d'un premier roman largement autobiographique, le Désespéré. Le drame vécu par les deux principaux protagonistes, Caïn Marchenoir et Véronique Cheminot, est en fait la transposition de celui de Bloy avec Anne-Marie, une relation où la sensualité est peu à peu effacée par le mysticisme. L'œuvre est achevée en 1886 mais, l'éditeur craignant d'éventuels procès, sa publication n'a lieu qu'en janvier 1887, et sans grand écho. Octave Uzanne écrira encore à propos de Bloy au moment de la publication d'Un brelan d'excommuniés : "Léon Bloy, le Caïn Marchenoir du curieux et puissant roman le Désespéré, ce livre chargé à dynamite qui n'a blessé personne, - la presse ayant fait assez piteusement le vide autour de l'explosif, - Léon Bloy, qui est devenu aujourd'hui le véritable derviche hurleur du Gil Blas [...]". Uzanne et Bloy se fâcheront définitivement, sans doute peut après 1889. Bel et rare exemplaire sur Chine de cette jolie édition parue du vivant de l'auteur.
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Bourg-La-Reine 25 Juin 1913, 13,5x21cm, une page sur un feuillet.
Lettre autographe datée et signée de Léon Bloy à Henri Martineau, 27 lignes à l'encre noire à propos des vacances familiales et des difficultés de distribution de l'impression de la troisième édition de son désespéré inhérente au retard de son éditeur Crès. Pliures inhérentes à l'envoi postal. Bloy remercie son correspondant et évoque la santé encore fragile de sa femme et les perspectives de vacances de la famille Bloy. Il s'inquiète de ne pouvoir adresser à ses amis son prochain ouvrage"Le désespéré" qui sera disponible avec quelques jours de retard alors qu'il sera déjà en vacances: "Je ne peux donc faire aucune distribution & j'en suis mortifié." - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, Typographie François Bernouard, 1947-1948, 4 volumes, in-8, brochés, XXVI-238 p. / p. 239 à 500 / p. 501 à 596, puis 186 p. / p. 187 à 447 p.. 4 volumes, complets en eux-mêmes, de la série "L'Oeuvre complète de Léon Bloy" en 22 volumes. Edition à tirage limité à 1775 exemplaires, tous numérotés, les volumes portent tous le numéro 224, un des 1650 sur Alfa véritable, tirage principal. Introductions aux textes par Joseph Bollery, notes par le même en fin du Désespéré. Page de titre spéciale pour Le désespéré dans le troisième volume. Note manuscrite sur le faux-titre du quatrième volume. Infime accroc au second plat de couverture du tome 4.
Les volumes ne peuvent être dissociés, les deux textes ne sont complets que sous cette forme. Très bel exemplaire. ************* Remise 20 % pour toute commande supérieure à 100 €, envoi gratuit en courrier suivi et assurance à partir de 30 € d'achat (France seulement).
Paris 24 Novembre 1957, 13,5x21cm, une feuille recto verso.
| "Malgré l'impuissance et la bassesse du présent, je ne désespère pas de l'avenir" | * Lettre autographe datée et signée de Charles de Gaulle,adressée à sacuisinière Augustine Bastide,qui le servit de 1940à 1958. 21 lignes à l'encre noire sur sonpapier à en-tête. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli, infimes déchirures sans gravité au niveau des marges gauche et droite de la pliure centrale. Le général de Gaullela remercie: "J'ai été très touché des souhaits d'anniversaire que vous avezpensé à m'adresser...". Ilpartage les mêmes considérationsque sa correspondante concernant le rôle que doit incarner la France sur le plan politique : "Vous savez que, là-dessus, mes sentiments sont les vôtres et que, malgré l'impuissance et la bassesse du présent, je ne désespère pas de l'avenir." Les de Gaulle avait recueilli la destinataire de cette lettre, Augustine Bastide, à leurarrivée à Londres. D'origine provençaleelle servit la famille de 1940à 1958 d'aborden Grande-Bretagne puis en France. A la table du couplede Gaulle dans uneAngleterre sévèrement frappée par les rationnements, on pouvait alors trouver lapins, bigorneaux,et autres grenouilles.La "Méridionale au franc-parler" demeureraau service du général durant près de vingt ans, suscitant parfois l'hilarité du stoïque chef d'Etat : En 1946, alors qu'il venait de quitter le pouvoir volontairement, il lui a lancé : "Vous voyez Augustine, la politique c'est plus décevant que le travail aux fourneaux". Alors, les mains aux hanches, elle a rétorqué : "Mais général, pourquoi ne vous décidez-vous donc pas à rendre définitvement votre tablier ?" Mon père n'a pu se retenir de rire(Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père) - Photos sur www.Edition-originale.com -
2 billets autographes signées à en-tête de la Chambre des Députés, l'un daté du 27 avril 1885, l'autre non daté : Deux billets autographes signés du député Emile Brelay : 1 billet AS :"Dimanche, Mon cher Amin Tout est fini pour moi, ma pauvre femme est décédée ce matin. Informez votre chère soeur et votre frère de ce douloureux événement. Votre ami désespéré" ; 1 billet AS daté du lundi 27 avril 1885 : "Mon Cher ami, Vous m'obligeriez en passant demain matin mardi à mon Bureau ; j'ai un petit service à vous demander"
Très émouvant billet autographe signé du député Emile Brelay (1817-1889) qui fut notamment député de la Seine de 1871 à 1889. Il annonce le décès de son épouse et signe "votre ami désespéré".