Paris, Nepveu, 1825, 1 volume, in-12, relié, LXXXVIII-156 p.. Sans doute quatrième édition, réimpression de la troisième édition (1824), la couverture de brochage porte la date de 1827. 8 gravures hors-texte, glossaire en fin de volume. Reliure postérieure (vers 1870), demi chagrin marron à coins, dos à nerfs avec caissons et fleurons dorés, titre doré, filet doré aux marges des cuirs, tête dorée, couvertures conservées, petites rousseurs au dos des couvertures, petite usure aux coins.
Reference : 9083
L'histoire racontée par Vanderbourg de la découverte des manuscrits de Clotilde fut traitée de fable ; on ne vit dans ces compositions que des productions toutes récentes. Des défenseurs s'élevèrent ; Vanderbourg maintint énergiquement ses assertions ; il fut appuyé par un écrivain ingénieux, mais trop ami du paradoxe, Charles Nodier (Questions de littérature légale [1812-1828], éd. critique Genève, Droz, 2003). Mais les savants les plus accrédités se prononcèrent contre l'authenticité de l'œuvre, tout en mêlant parfois à leurs jugements des affirmations erronées dues à ce que la situation vraie des choses ne leur était pas bien connue. Raynouard (Journal des savants, juillet 1824) mit les poésies de Clotilde de Surville au même rang que celles que Thomas Chatterton avait voulu faire passer comme l'œuvre d'un vieux poète inconnu nommé Bowley ; il ne vit dans ces vers qu'un jeu d'esprit, une fraude habile, et sans rien préciser, il donna à entendre que c'était à Vanderbourg qu'il fallait s'en prendre d'un tort bien excusable, puisqu'il ajoutait des richesses nouvelles à la poésie française. Quelques années plus tard, Villemain, reprenant cette question dans le cours de littérature qu'il professait (Cours de littérature française, Paris, 1830, t. II, p. 243), signalait le volume publié en 1803 comme une habile supercherie, et il ajoutait : « Le monument est curieux ; mais c'est une petite construction gothique élevée à plaisir par un moderne architecte ». Il attribuait l'ouvrage à Joseph Étienne, marquis de Surville, un descendant de Clotilde. En 1839, le savant et judicieux Dannou, lisant à l'Institut une notice sur Vanderbourg (mort depuis douze ans), discutait les choses et se prononçait pour reconnaître dans l'ancien membre de l'Académie des inscriptions l'auteur des poésies de Clotilde : « les meilleurs morceaux du recueil étaient sortis de sa plume, et personne ne pouvait lui reprocher une fiction à laquelle on devait une lecture agréable et quelquefois profitable ». Bel exemplaire. ************* Remise 20 % pour toute commande supérieure à 100 €, envoi gratuit en courrier suivi et assurance à partir de 30 € d'achat (France seulement).
Yves Oziol
Yves Oziol
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SURVILLE (Clotilde de), SURVILLE (Marquis Joseph-Étienne de) (1755-1798)]
Reference : 023981
(1824)
Paris NEPVEU, LIBRAIRE 1824 Deux volumes in-8° (148 x 239 mm), CXVII [1] ff. (avis) 3-312 pp. [4] ff. et [3] ff. (faux-titre, titre, avis) XVII 327 pp. Demi-maroquin aubergine à coins ancien, dos à nerfs ornés du titre, de tomaison, de filets et de caissons à décor romantique, gardes de papier caillouté, non rognés ( KOELER ). (dos décolorés, un coin légèrement tassé et écorché, rousseurs situées notamment dans les marges de la plupart des gravures, plusieurs feuillets de texte uniformément brunis, rares piqûres, présences d' auréoles claires aux feuillets 80 à 140 et 225 à 235 sur le tome 1, erreur de numérotation à deux feuillets au tome II : marqué " 350 " au lieu de " 150 ", marqué " 351 " au lieu de " 151 " ). Nouvelle édition pour le premier volume (l' originale date de 1803) et édition originale pour le second. Premier volume illustré d'un " mausolée gothique " en frontispice gravé par Fortier d'après Debret, 5 gravures hors-texte d'après Colin et 4 vignettes en-tête. En fin de volume on trouve 4 feuillets de partitions de H. Berton pour la mise en musique des Verselets à mon premier né, des Stances tirées du chastel d'amour et des Triolets du chastel d'amour. Deuxième volume illustré de 4 gravures hors-texte d'après Colin et 4 vignettes en-tête. Les deux ouvrages du tirage sur vélin, contenant 2 états du frontispice ( sur chine appliqué, rehaussé ), 4 états des gravures ( sur chine, eau-forte avec cadre et légende, sur chine avec cadre, rehaussé avec cadre et légende ) et 2 états des vignettes ( sur chine, rehaussé ). Attribuées à Clotilde de Surville, noble dame du XVe siècle, ces poésies naïves et gracieuses traitant de l'amour et de la guerre furent très vite contestée en raison de certains anachronismes. Il apparaît aujourd'hui que l'éditeur était totalement innocent de cette supercherie, dont le véritable auteur serait le marquis Joseph-Etienne de Surville (1755-1798). Ce recueil eut un très grand succès à l'époque et eut une influence non négligeable sur le romantisme. De l' imprimerie de PINARD. TRÈS RARE.
CLOTILDE DE SURVILLE (Marguerite-Eléonore Clotilde de Wallon-Thalys)
Reference : 8776
Paris, Nepveu, 1824-1825. In-8, CXXVII-(5)-312 pp., broché, couverture imprimée entièrement illustrée.
Illustré de 6 planches gravées hors-texte. Joint : une SUITE complète des illustrations (dont une en double). Exemplaire tel que paru sous sa jolie couverture ornée de style troubadour. * Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.