‎DULAURENS abbé Henri Joseph ‎
‎La chandelle d’Arras‎

‎La chandelle d'Arras, poëme en XVIII chants‎

‎ Paris, Egasse Frères, 1807. In/12 reliure plein veau tacheté vert et havanne, dos lisse à petits fers dorés et pièce de titre rouge, roulette dorée sur les plat, doré trois tranches, 19 planches dont un frontispice (Desrais), xij f., 185 p., 1 f.‎

‎On attribue à ce pamphlétaire de nombreux pseudonymes : Du Laurens, L’auteur du « Compère Matthieu », Brise-Crosses, Laurent d’Henriville, Modeste-Tranquille Xan-Xung, L’abbé de Saint-Albin, J.-B. Dulaurens, G. J. Laurens..Brunet 14153 précise : "les ouvrages de cet écrivain irréligieux et obscène ont été recueillies à Bruxelles en 1823". Le dictionnaire Larousse 19è fait un portrait plus nuancé de l'auteur : Né en 1719, il entre précocement dans les ordres, où fait montre d'un esprit vif mais caustique, qui le met très tôt en butte à son entourage. Le parlement de Paris ayant lancé, en 1761, le célèbre arrêt contre les jésuites, Dulaurens, depuis longtemps leur ennemi, saisit avec empressement l’occasion de se venger en composant contre eux une satire violente, sous le titre de Jésuitiques. Cependant, de crainte des poursuites, il s'enfuit en Hollande puis en Belgique en enfin Allemagne où condamné par sentence en 1767 à une prison perpétuelle et enfermé dans une maison de pauvres prêtres à Mayence. Il termina sa peine au couvent surveillé de Marienborn, où il mourut à l’âge de 74 ans. Le présent titre a été édité la première fois en 1765. Jean et Jérôme, vieux amis et musiciens ambulants, se querellent. L’échauffourée, qui ameute tout Arras, tourne au drame : Jérôme, à l’hôpital, se fait émasculer par un vilain chien. Dès lors, une Chandelle miraculeuse surgit du cerveau de la victime puis va apparaître sur Arras, portée par les mains de Marie. Cette chandelle a le pouvoir de guérir toute personne malade d’excès charnels. (Note : La légende d’une chandelle miraculeuse à Arras est avérée, mais pas pour les mêmes raisons.) ‎

‎Etrennes aux gens d'Eglise ou la Chandelle d'Arras, poème héroi-comique en XVIII chants.‎

‎ Arras, aux dépens des moines, 1775. In-8, XVI-152p. Nouvelle édition de cet ouvrage publié la première fois en 1765 sous le titre La Chandelle d'Arras. L'abbé Dulaurens fut accusé d'avoir publié des ouvrages impies, donc celui-ci, et fut condamné à la prison à vie. Il mourut fou. La Sainte Chandelle d'Arras est un miracle qui eut lieu en 1105. Ce titre utilisé ici par Dulaurens montre bien la volonté de satire de l'auteur. La Nouvelle biographie universelle en dit : « Les ouvrages de l'abbé Dulaurens, en vers et en prose, décèlent une imagination dépravée, une prodigieuse facilité et un abus déplorable de connaissances acquises ». On dit d'ailleurs que cet ouvrage fut écrit en 15 jours. Ce curiosa sera aussi réédité vers 1880 avec un frontispice de Rops. Exemplaire enrichi de la suite de l'édition de 1807. Les 19 gravures ont été découpées au ras des cadres, coupant notamment les noms des artiste et graveur, et ont été contrecollées sur des feuillets placés en frontispice et en tête de chaque chant. Reliure signée Hardy, plein maroquin rouge, dos à nerfs orné, triple filet encadrant les plats, large dentelle en bordure des contreplats, tranches dorées, papier à peine rogné. Mors fendillés, début de fente en tête du mors inférieur, feuillets avec les gravures jaunis. Rare exemplaire. ‎

‎Etrennes au gens d'Eglise de La Chandelle d'Arras, poème héroico-comique en XVIII chants.‎

‎A Arras, aux dépens du Chapître, 1766, in-12 carré ; plein veau fauve marbré glacé, dos à nerfs décoré, tranches tachetées (rel. de l'époque) ; XXII pp., 199 pp.Rare.‎

‎Né à Douai (1719-1797), ordonné prêtre chez les Trinitaires, Henri-Joseph Du Laurens entra vite en conflit avec les Jésuites puis se fâcha avec son ordre qu'il quitta. Esprit pétillant et sarcastique, il publia plusieurs pamphlets qui furent jugés immoraux et antireligieux. La Chandelle d'Arras fut mis à l'Index par décret du 16 juin 1766. Cette édition est inconnue de Gay (3e édition) et de Brunet, Barbier ne cite que l'édition de 1774.Petite usure à la coiffe supérieure et trois mors fendus. ‎

‎Étrennes aux gens d’Église, ou La Chandelle d'Arras. Poème héroï-comique en XVIII chants.‎

‎ Arras. Aux dépens des Moines. 1775. 1 volume in-8, cartonnage XIXème à la Bradel, dos lisse, pièce de titre de papier manuscrite.XVI pp. ; 152 pp.‎

‎Satire cynique écrite en 15 jours par Dulaurens, moine défroqué de l'Ordre de la Trinité de Douay, qui fustige la bonne morale et les excès superstitieux de l’Église Catholique. A la suite d'une supposée apparition de la Vierge qui aurait guéri les fidèles d'Arras en offrant une chandelle miraculeuse à l'évêque, l'auteur tourne la ville en ridicule en 18 chants pseudo-héroïques et licencieux.Ouvrage originellement publié en 1765. Comporte l'épître dédicatoire à Voltaire, « Les Philosophes Lapons », que l'auteur signe sous l'un de ses nombreux pseudonymes, Modeste-Tranquile Xan Xung.Note à l'encre en page de titre : « Par Laurens Ex brigittin à Douay, depuis auteur du Compère Matthieu et du Ballet. »Bibiliographie clérico-galante, p.69 ‎

‎Etrennes aux gens d'Eglise, ou la Chandelle d'Arras, poème héroï-comiquee en XVIII chants.‎

‎ A Arras, aux dépens du Chapitre, 1774 ; in-8, demi-chagrin rouge, fleurons dor., tr. jasp. (Reliure du XIX e siècle). XVI pp., 142 pp. "Composé en moins de quinze jours, cette petit épopée satirique vise les superstitions et abus de l'Eglise romaine. En 1105 la Vierge apparut à l'évêque d'Arras et lui fit don d'une chandelle miraculeuse pour guérir les habitants de cette ville d'une curieuse maladie. Le redoutable abbé Dulaurens, un ex mathurin né à Douai en 1719 qui dut se sauver en Hollande et à Francfort à cause de ses publications libertines et antireligieuses, fabrique autour de cet évènement une intrigue pleine d'incidents grotesques et souvent licencieux.- Voir Gay I 533-34 - Biblio clérico-galante p.69 """" Si un cynisme trop accentué ne gâtait pas cette œuvre, on ne pourrait s'empêcher d'y admirer des pensées neuves et hardies et souvent profondes”‎