Coll. "Le poids du jour", éd. du Centurion, 1956, EDITION ORIGINALE, 240 pp., in-8, cartonnage souple, couv. photo en noir éditeur, très nb. photos en noir, table des matières, "En exergue du chapitre premier, l’auteur inscrit cette pensée de Fontenelle : « Avant d’expliquer les faits, il est nécessaire de les constater ; on évite ainsi le ridicule d’avoir trouvé la cause de ce qui n’est pas. » C’est ce que démontre Maurice Colinon au long de ce livre sérieux, objectif et passionnant sur le spiritisme. Il naît d’une imposture, d’une énorme farce inventée par deux jeunes Américaines, les sœurs Fox, dans la maison prétendue hantée de Hydesville, où un fantôme dénommé Pied-fourchu secoue les portes, cogne les murs à longueur de journée et ameute la population. Devant le succès, les enfants, à l’instigation de leur sœur aînée, améliorent leurs procédés : les coups correspondent aux lettres de l’alphabet, les « esprits » peuvent ainsi se faire connaître et parler de l’au-delà. Des millions de tables tournent en Amérique... et en Europe. Des millions de personnes adhèrent au nouveau « spiritualisme » que les jeunes Fox exploitent durant des années. Las ! elles finiront par avouer publiquement leur supercherie, ce qui ne refroidira pas pour autant la crédulité des adeptes. C’est tout. Presque un canular d’étudiants. Et pourtant, des savants authentiques : Zollner, Lombroso, Lodge, William Crookes, Richet ont cru, au moins pour un temps, à ces calembredaines, alors que des médiums honnêtes niaient, eux, l’intervention des esprits. Des illuminés, Allan Kardec, Léon Denis ont voulu créer une religion spirite. Dans un chapitre magistral, « Catholicisme ou spiritisme ? » Maurice Colinon en fait justice. Et son livre est utile et bienfaisant en un temps où, la foi ayant disparu chez un trop grand nombre, sévit un besoin de croyances extraordinaires, de fois inédites si saugrenues et enfantines qu’elles puissent être". Très bon état; anciennes traces de mouillure sur la fin du volume et au bas de la quatrièle de couverture
Reference : 74643
Le Festin de Babette
M. Robert De Jonghe
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France
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Bel exemplaire relié en maroquin vert de l’époque provenant de la célèbre bibliothèque de Madame de La Borde avec ex-libris. A Paris, chez Durand, Libraire, Rue Du Foin, 1758. Avec Approbation et Privilège du Roi. Grand in-4 de (2) ff., xxii pp., 643 pp., (1) p. Plein maroquin vert bronze, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs orné, filets or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure en maroquin de l’époque. 253 x 193 mm.
Édition originale, saisie et condamnée à être brûlée dès sa parution.exemplaire du tirage C.« De l'esprit eut un énorme succès de scandale. Il est considéré aujourd'hui comme l'une des formes les plus systématiques et les plus absolues du matérialisme français du XVIIIe siècle. » (Jacques Guérin).Diderot considérait que ce livre était « un furieux coup de massue porté sur les préjugés ».« Cet ouvrage célèbre fut censuré par la Sorbonne comme contenant tous les poisons épars distillés dans les différents livres modernes, c’est-à-dire contemporains » (Tchemerzine).L'ouvrage dédié à la famille royale, fut repoussé par cette dernière, et le 10 août, peu de jours après celui de la parution, le privilège, donné le 12 mai, fut révoqué. Malgré la Lettre au révérend père.....[Berthier ou Pleix), qui constitue une apologie et une rétractation, suivie d'une autre rétractation plus explicite, le livre fut blâmé par le clergé.Helvétius en remit alors une troisième à Joly de Fleury, avocat général, le 22 janvier 1759 ; le 31 parut la lettre du pape, le 9 avril, la censure de la Faculté de Théologie. Dès le 23 janvier Fleury avait prononcé ses réquisitions, tout en ménageant l'auteur lui-même, et le Parlement, le 6 février 1759 rendit son jugement ; le livre fut brûlé le 10. Helvétius se défit de sa charge de maître d'hôtel de la reine ; le censeur démissionna. Helvétius fit ces rétractations par amitié pour son censeur Texier, qui avait eu beaucoup d'ennuis à son sujet. Ces exemplaires présentent des Cartons aux pages 1-16, 35-38, 59-62, 67-70, 75-78, 139-142, 145-154, 159-160, 169-176, 187-190, 227-230, 233-234, 239-240, 459-462, 545-550, 603-606. Dans le tirage A, le premier mot de la page 5 est « dans » ; « de » dans le tirage B et « mon » dans le tirage commun C.« Les idées sociales et religieuses développées dans « De l’Esprit » sont souvent empruntées à Hobbes, Diderot, Voltaire ou Montesquieu ; certaines de ses théories sur l'amour- propre, l'intérêt et la fécondité des passions, l'identité entre question morale et question sociale, ne sont pas sans rappeler Vauvenargues, La Rochefoucauld ou Machiavel. Cependant, comment expliquer alors l'énorme « succès de scandale » qui salua la parution de cet ouvrage ? On sait que la réaction de l'Église et de l'État ne se fit point attendre, et qu'une cascade de condamnations furent lancées contre l'auteur, qui avait bien inutilement publié son livre sous l'anonymat. L'auteur dut se réfugier en Angleterre, puis en Allemagne, où il fut l'hôte de Frédéric II. L'archevêque de Paris, Mgr Christophe de Beaumont, lança, le 22 novembre 1758, un mandement spécial contre le livre ; la Sorbonne et le Parlement s'en mêlèrent, si bien que De l'esprit fut brûlé de la main même du bourreau. Cette condamnation devait d'ailleurs entraîner, l'année suivante, celle de l’Encyclopédie.Ce « succès de scandale » tient, sans aucun doute, à ce fait qu'avec Helvétius tombent les dernières barrières théologiques dans lesquelles le sensualisme de Locke, et aussi celui de Condillac, était encore enfermé. Avec Helvétius, le matérialisme français du XVIIIe siècle prenait une de ses formes les plus systématiques et les plus absolues et substituait résolument au mythe idéaliste, qui veut que ce soient les idées qui gouvernent le monde et les hommes, le principe matérialiste, qui estime que c'est en transformant le milieu qui l'a formé que l'on transformera l'homme. On comprend qu'un tel principe ne pouvait que susciter les passions et l’intérêt en un moment où de grands changements dans la société apparaissaient comme de plus en plus probables et désirables. » (Guy Schoeller).Karl Marx devait ajouter : « la doctrine matérialiste suivant laquelle les hommes sont des produits des circonstances et de l'éducation, que, par conséquent, des hommes modifiés sont des produits d'autres circonstances et d'une éducation modifiée, oublie que ce sont précisément les hommes qui modifient les circonstances et que l'éducateur a besoin lui-même d'être éduqué ».Bel exemplaire relié en maroquin vert de l’époque provenant de la célèbre bibliothèque de Madame de La Borde avec ex-libris.
. Chez Jean Desaint Chez Jean Desaint Paris, 1740, in-12 plein veau fauve, dos à 5 nerfs guillochés, dos très orné, tranches rouges. Reliure de la première moitié du XIXème à l'imitation d'une reliure XVIIIème. 1f.-XVIIIpp.-1f. (liste des ouvrages de Fléchier / table des oraisons)-480pp. Contient : Oraison funèbre de Madame la Duchesse de Montausier / de Madame la Duchesse d'Aiguillon / de Monsieur de Turenne / de Monsieur le Premier président de Lamoignon / de Marie-Thérèse d'Autriche, Reine de France / de Messire Michel le Tellier, Chancelier de France / de Madame La Dauphine / de Monsieur le Duc de Montausier. Petite épidermure au premier plat au niveau du premier nerf sinon très bon état.
1950 Paris, Le Seuil (Collection "Esprit, La Condition Humaine"), 1950, in 8° broché, paginé 721 à 1080, sous couverture "Le Seuil" ; portrait en frontispice.
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Edition en partie originale des «Trois siècles de la littérature française» de l’Abbé Sabatier de Castres. La Haye et Paris, chez Moutard, 1779. 4 volumes au format in-12 de: I/ cvii pp. (pt. trou p. xxi), 387 pp.; II/ (1) f., 488 pp.; III/ (1) f., 454 pp.; IV/ (1) f., 443 pp., pte. déchirure ds. la marge blanche de la dernière p. Reliures en plein veau moucheté frappées sur les plats des armes de la reine Marie-Antoinette sous couronne royale dans un triple encadrement au petit fer or, dos lisse ornés de rinceaux et de glands, pièces de titre en maroquin vert, titres en lettres d’or, portent le cachet or «C.T.» (Château de Trianon) sous couronne royale pour le Petit Trianon, toutes tranches mouchetées. Reliures royales de l’époque. 167 x 99 mm.
Edition en partie originale des «Trois siècles de la littérature française» de l’Abbé Sabatier de Castres. Sabatier a souvent attaqué durement Voltaire dans Les Trois siècles. Voltaire, bien entendu, a vivement réagi. Il l'appelait l'abbé Sabotier (M, t. X, p. 197 ; t. XXIX, p. 39). Dans sa correspondance, il n'a pas de mots assez durs contre « le plus vil des scélérats » (D19090). Dans l’Épître dédicatoire aux Lois de Minos, Sabatier est considéré comme « l'écrivain le plus misérable et le plus bas » qu'on puisse imaginer (M, t. VII, p. 172). Sabatier n'était pas seulement opposé à Voltaire, mais à tout le mouvement des Lumières. Il s'agit d'une « Philosophie tyrannique et inconséquente [...] [qui] suffoque ou corrompt le germe du talent » (T.S., t. I, p. 1-2). Bref, la littérature nouvelle se caractérise par « un ton imposant, un style dogmatique, un jargon maniéré, des phrases sentencieuses, des sentiments enthousiastes, la répétition de ces mots parasites humanité, vertu, raison, tolérance, bonheur, esprit philosophique, amour du genre humain et mille autres termes qui sont devenus la sauvegarde des inepties » (Corr. litt., p. 241). Dans Les Trois siècles, Condorcet, Diderot, Duclos, Marmontel sont traités sans ménagement ; seuls Condillac et Rousseau trouvent grâce aux yeux de Sabatier, Rousseau surtout : « on ne peut lui disputer la gloire de l'éloquence et du génie et d'être l'écrivain le plus mâle, le plus profond, le plus sublime de ce siècle » (t. IV, p. 139). Les Trois siècles de la littérature française le rendirent célèbre, mais lui firent beaucoup d'ennemis. On contesta à Sabatier la paternité des Trois siècles. L'abbé Martin, vicaire de la paroisse Saint-André-des-Arts, chez qui Sabatier « allait tous les matins se styler et s'instruire » (M.S., 7 août 1774, t. VII, p. 225), était présenté par J. Lenoir-Duparc dans ses Observations sur les Trois siècles de la littérature française (1774) comme le véritable auteur. L'abbé Beaudoin, grand maître du collège du cardinal Lemoine, soutenait cette interprétation. L'affaire traîna en longueur et commença à se plaider au Châtelet en mai 1780, alors même que l'abbé Martin était mort entre temps. Finalement, une sentence du 4 juillet 1780 trancha l'affaire : Sabatier devra reconnaître par écrit que l'abbé Beaudoin est « un homme de probité et d'honneur » ; chaque partie devra renoncer à ses prétentions quant aux dommages et intérêts ; enfin, les frais de la sentence incomberont à Sabatier. Palissot se plaint, dans les Mémoires sur la littérature, d'avoir été plagié par Sabatier. Les Mémoires, dit-il, ont été « presque toujours pillés et déshonorés dans ce qu'il [Sabatier] a dit d'un peu raisonnable » (Palissot, t. V, p. 309). Sabatier s'en défend dans ses Articles inédits de la 7ème édition des Trois siècles, (p. 14-16). D'après les M.S., c'est grâce à la « réputation » que lui ont faite ses Trois siècles dans « le parti adverse » que Sabatier dut en janvier 1776 sa nomination de précepteur des enfants de Vergennes, ministre des Affaires étrangères. Précieux et fort bel exemplaire relié spécialement pour la bibliothèque personnelle de la Reine Marie-Antoinette au Château de Trianon. Marie-Antoinette encouragea les arts, en soutenant Gluck contre la cabale et la routine, les lettres, en protégeant Chamfort et Delille, et elle se montra, dans la longue agonie des mauvais jours, la digne fille de la grande Marie-Thérèse. Sa bibliothèque était une des plus considérables du temps, et si les pièces de théâtre, les romans, et parmi ceux-là, les petits livres à la mode, dont l’esprit de parti a cherché, de nos jours, à faire une sorte de scandale, bien qu’ils fussent alors entre les mains des femmes les plus honnêtes et les plus vertueuses, y figurent en grand nombre, il serait injuste d'oublier que les chefs-d’œuvre de l'esprit humain y tiennent la première place avec Pascal, Bossuet, Fénelon, Bourdaloue, Massillon, Boileau, Jean-Baptiste Rousseau, Corneille, Molière, Racine, Regnard, Voltaire, et tant d'autres, dont on retrouvera les noms en parcourant le catalogue. Les volumes qui garnissaient les armoires du petit Trianon sont restés, en grande partie, à Versailles ; quelques-uns sont venus grossir le riche contingent de la Bibliothèque Nationale, d'autres ont été transportés, lors de la création des écoles centrales de département, c'est-à-dire en 1795, à Périgueux et à Bourges, et versés plus tard dans les bibliothèques publiques. Ils sont modestement reliés en veau porphyre, granité de points noirs sur un fond rouge sombre qui passe, quelquefois, au violet foncé. Les plats, entourés d'un triple filet, portent au centre les armes de la reine ; sur le dos, se trouvent quelques fleurons, et, au bas, les initiales couronnées C.T. (Château de Trianon) sont poussées en or. Les tranches, de couleur blonde ou fauve pâle, sont pointillées de rouge. On rencontre également un grand nombre de volumes en demi- reliure, avec le dos et les coins en veau, fauve et les armes sur le papier. M. le baron Pichon nous a révélé les noms des ouvriers qui furent chargés de ce travail. Les reliures en veau sortaient des ateliers du marchand-papetier relieur, Fournier. Cet exemplaire figure sous le n° 554 du catalogue de la bibliothèque de la Reine Marie-Antoinette au Petit Trianon (P. Lacroix, 1863).
in 8° broché, 232 pages.
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