éd. Denoël et Steele 1932 in-12 br., bonne édition tirée à la Grande imprimerie de Troyes dans laquelle figurent les coquilles p. 59 (« maison du pasteur ») et p. 150 (un « m » à l’envers), le cahier bleu de huit page en fin de volume imprimé chez Louis Bellenand et fils à Fontenay-aux-Roses, édition originale, ex. légèrement rogné
Reference : 20211
Le Dilettante
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Édition originale du « Voyage au bout de la nuit » de Céline, très élégamment reliée par J.P. Miguet. « À peine a-t-on commencé le livre qu’on est empoigné. Plus que la perfection, la puissance impressionne ». Paris, 1932. Paris, Denoël et Steel, 1932. In-8 de 623 pp. et (1) p., restauration p. 133 d’une petite déchirure dans la marge latérale. Maroquin bleu nuit, plats ornés en marge d’une large composition géométrique de box mosaïqué parallèle aubergine, bordeaux, vieux rouge, vermillon, grège, blanc cassé et blanc, dos lisse orné de même, doublures et gardes de daim vermillon inséré dans des listels de box gris clair, tranches dorées, couvertures et dos conservés, étui. Reliure signée J. P. Miguet et datée 1975. 184 x 113 mm.
Édition originale. En Français dans le texte, 366 ; Dauphin & Fouche 32A1. L’un des 100 exemplaires numérotés sur alfa, celui-ci portant le n°42, second papier après 10 sur vergé d’Arches. C’est en 1932 que se place l’irruption de Céline dans la vie littéraire avec ce roman sans exemple, et d’une violence volcanique « Le Voyage au bout de la nuit », somme d’expériences de tout ordre, exhalée comme un cri, dans un style parfois ordurier, parfois bouleversant, qui exprime une profonde compassion pour les faibles et les victimes de la vie sociale, et d’une sensibilité presque morbide aux accents de révolte et de désespoir. A peine paru le roman fait l’effet d’une bombe. Il manque de peu le Goncourt et obtient le Renaudot. « Voyage au bout de la nuit échoua au prix Goncourt bien qu’ayant été donné favori et obtint le prix Renaudot. Cet échec contribua à alimenter une vive polémique entre des inconditionnels discernant le génie de l’écrivain et des détracteurs effrayés par la nouveauté du style et le caractère nihiliste de l’œuvre. A mi-chemin entre l’autobiographie et le roman, Voyage au bout de la nuit raconte l’errance d’un héros devenu mythique, Bardamu, à travers quatre étapes principales : la Première Guerre Mondiale, dont Céline nous fait partager tout l’horreur qu’il a lui-même vécue, puis l’ambiance de l’hôpital ; un voyage en Afrique, où Bardamu, colon dirige une factorie ; une séjour aux Etats-Unis qui donne un aperçu de la vie américaine telle qu’il la perçoit et l’expérience du médecin de banlieue confronté à la misère. Avec une hargne qui a surpris, Céline a dressé un constat féroce d’une époque dans laquelle il entraîne son lecteur. L’originalité de son ton tient beaucoup à la déformation volontaire qu’il pratique dans la langue d’abord, à travers une écriture très parlée, et dans le style dont le rythme constant participe au lyrisme général de l’œuvre. Avec ce réalisme mythique et cette construction romanesque véritablement novateurs, Céline arrive à une poétique qui lui est propre et qu’il s’emploiera à dépasser tout au long de son œuvre. » (En Français dans le texte, n°366). « Céline se fait le contempteur acharné d’une vie vouée à la dégradation au sein d’un univers halluciné où les marionnettes humaines se disloquent peu à peu dans une agitation convulsive ». Telle est la préface livrée au lecteur : « Voyager, c’est bien utile, ça fait travailler l’imagination. Tout le reste n’est que déceptions et fatigues. Notre voyage à nous est entièrement imaginaire, voilà sa force. Il va de la vie à la mort. Hommes, bêtes, villes et choses, tout est imaginé. C’est un roman, rien qu’une histoire fictive. Littré le dit, qui ne se trompe jamais. Et puis d’abord tout le monde peut en faire autant. Il suffit de fermer les yeux. C’est de l’autre côté de la vie. » Superbe exemplaire, relié sur témoins, avec couvertures conservées, avec une élégance toute particulière par J.P. Miguet qui a su associer une opposition raffinée de tons dans des mosaïques géométriques qui se répondent avec bonheur sur les plats et le large dos du volume.
A la lampe d'Aladdin, Liège 1933, 9,5x13,5cm, broché sous étui.
Édition originale tirée à 36 exemplaires ornée en frontispice d'un portrait de l'auteur, un des 30 exemplaires numérotés sur vélin, seul tirage après 1 Japon et 5 hollande. Joliment imprimé, cet objet bibliophilique rarissime est particulièrement précieux pour sa complémentarité avec l'édition originale du Voyage au bout de la nuit. Bel exemplaire présenté sous une chemise en pleine toile beige (qui comporte une claire mouillure en pieds des plats) qui semble être la chemise-étui de l'éditeur. Ex-libris encollé au verso du premier plat. «Le tout c'est qu'on s'explique dans la vie» Céline publie pour la première fois son texte le 16mars 1933 en première page de l'hebdomadaire Candide, parce qu'il souhaite être édité dans le journal «le plus lu». Avec ses centaines de milliers de lecteurs, Candide répond à son attente. Céline, piqué au vif par un article d'Émile Zavie paru quelques jours plus tôt dans l'Intransigeant dans lequel l'auteur relate le témoignage d'un garde forestier mutilant ses livres des passages qui ne lui plaisent pas, donne libre cours à son esprit ironique et mordant. Il égratigne le rôle sacré du critique littéraire, s'expliquant sur «le genre Céline», sa façon d'écrire et ses procédés littéraires. Avec cet article, qui sonne comme un manifeste, Céline entend également clore les polémiques liées à la parution de son Voyage, dont le tirage atteint rapidement les cent mille exemplaires. Robert Denoël, séduit par le ton de l'«explication» rebaptise l'article «postface» et fait éditer une plaquette, en août 1933, pour fêter la cent quatre-vingtième édition du Voyage au bout de la nuit, dans laquelle se trouvent également insérés des extraits de presse élogieux de Georges Bernanos, Léon Daudet, Elie Faure, Edmond Jaloux... Le « Bahut des Aromates » Pierre Aelberts a fondé les éditions à la lampe d'Aladdin en 1926, où il publie, en tirage limité, sur beau papier et dans des compositions typographiques de belle qualité, des éditions originales de Max Jacob, André Gide, Paul Morand... Il s'adresse à un public de bibliophiles exigeants et lettrés, et décide de créer, en 1933, une collection au tirage très confidentiel (36exemplaires), dont les titres sont presque tous épuisés à leur parution: le «Bahut des Aromates», qui se termine en 1937. Le titre fait référence à la réalisation, par un maître ébéniste, d'un meuble en bois précieux destiné à contenir les quatorze volumes de la collection en tirage de tête, à 6 exemplaires, qui comprend des éditions originales de Paul Claudel, L.-F. Céline, André Malraux, Jean Giraudoux, Valery Larbaud, Maurice Maeterlinck, Charles Van Lerberghe, Colette, Saint-John Perse, Paul Valéry, Émile Verhaeren. Seuls deux meubles ont pu être réalisés, et l'on ne rencontre pratiquement jamais de volumes brochés sur grand papier. Fervent admirateur de Céline, Pierre Aelberts s'empresse de publier l'incisif Qu'on s'explique, «première et dernière» explication par l'auteur de son «bouquin exceptionnel» dans sa collection du «Bahut des Aromates». Numéro2 de la série, le titre a très vite fait l'objet de spéculations et de recherches passionnées. Le tirage sur Hollande est d'une rareté proverbiale, et le terme introuvable n'a rien d'excessif pour qualifier cette séduisante publication, complément indispensable du Voyage au bout de la nuit. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Illustrations autour de "Voyage au bout de la nuit" de Louis-Ferdinand Céline. Suite de 28 Lithographies originales signées et numérotées de Gérard MIGNOT. 1976, Badier, Lyon. 1 vol. in-folio en feuilles, non paginé sous chemise toilée à lacets. Porte folio : 46,5 x 33,2 cm. Lithographies : 45 x 32 cm. Lithographies tirées sur papier BFK Rives 260 grammes. Tiré à 70 exemplaires numérotés, justifiés de la main de l'artiste. Rarissime suite du premier roman de Louis Ferdinand Céline, considéré comme l'un des plus grands romans de l'histoire de la littérature. Bon état, bel exemplaire. Très bon
Editions Balbec Paris 1987 In-4 ( 295 X 215 mm ) en feuilles sous couverture blanche muette et emboîtage de toile grise de léditeur.EDITION ORIGINALE de la version initiale du premier chapitre du "Voyage au bout de la nuit" cette version établie par Jean-Pierre DAUPHIN, reprend le premier état du texte retrouvé sous une forme dactylographiée, avant les corrections de l'auteur. Le texte de cette première version est suivi, ligne à ligne, de celui la version définitive ( parue en octobre 1932 ). Pour des raisons de droit, cest lunique édition de cette version ( pas même reproduite dans La Pléiade ). En outre, cette édition est ornée de 12 gravures originales sur cuivre de Thomas GOSEBRUCH, dont une sur double page ( en 1982, il avait déjà réalisé une suite de 18 gravures illustrant Voyage au bout de la nuit, mais tirée à seulement 15 exemplaires ). Tirage limité à 105 exemplaires numérotés sur vélin de Rives, signés par lartiste.Un des 70 exemplaires ( N°20 ). On joint le n°1 de novembre 2006 du magazine Krabo. Très bel exemplaire.
Editions Balbec Paris 1987 In-4 ( 295 X 215 mm ) en feuilles sous couverture blanche muette et emboîtage de toile grise de léditeur.EDITION ORIGINALE de la version initiale du premier chapitre du "Voyage au bout de la nuit" cette version établie par Jean-Pierre DAUPHIN, reprend le premier état du texte retrouvé sous une forme dactylographiée, avant les corrections de l'auteur. Le texte de cette première version est suivi, ligne à ligne, de celui la version définitive ( parue en octobre 1932 ). Pour des raisons de droit, cest lunique édition de cette version ( pas même reproduite dans La Pléiade ). En outre, cette édition est ornée de 12 gravures originales sur cuivre de Thomas GOSEBRUCH, dont une sur double page ( en 1982, il avait déjà réalisé une suite de 18 gravures illustrant Voyage au bout de la nuit, mais tirée à seulement 15 exemplaires ). Tirage limité à 105 exemplaires numérotés sur vélin de Rives, signés par lartiste.Un des 6 exemplaires ( N°7 ) enrichis dune planche refusée et signée sur vélin de Rives ( n°7 ). On joint le Bulletin célinien ( n°64, décembre 1987 ) qui contient un article de Henri Thyssens au sujet de cette édition, et le n°1 de novembre 2006 du magazine Krabo. Très bel exemplaire.