éd. Albin Michel 1955 in-8 br., portrait de T.E.L. sur la couv. et en frontispice et 4 cartes en hors-texte, édition originale, ex. hors-commerce numéroté sur vélin de Lana (seul grand papier)
Reference : 19941
Le Dilettante
Le Dilettante
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75006 Paris
France
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Albin Michel, 1955, in-8°, 411 pp, un portrait en frontispice, 4 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Point n'est besoin de romancer la vie de Lawrence, car elle est plus près du roman que de la réalité. C'est un héros de Stendhal... (...) Dans un souci d'impartialité, je me suis efforcé, dans cet essai sur la vie de Lawrence, de m'appuyer surtout sur des documents puisés à des sources britanniques pour tantôt exalter, tantôt critiquer ce fascinant personnage. Des Anglais qui ont été témoins de sa vie ont bien voulu m'aider de leurs renseignements et de leurs conseils..." (Jean Béraud Villars, préface) — "Dans la galerie des grands hommes, Thomas Edward Lawrence – le Colonel Lawrence – est l'un des rares, peut-être le seul, à avoir été à la fois un chef de guerre et un artiste. Il y a de grands soldats écrivains, de Xénophon à Napoléon en passant par César, Joinville, Bernard Diaz et Montluc, mais aucun n'était ce que nous appelons un artiste avec ce que cela comporte de mystère, d'inspiration, de déséquilibre, de force, de faiblesse, d'impossibilité à s'adapter aux règles d'une société conventionnelle, en somme de monstruosité. L'Art et l'action guerrière semblent antinomique. Lawrence était génialement doué pour l'un et pour l'autre, d'où sans doute la courbe étrange de sa vie intérieure et celle, non moins exceptionnelle, de son destin. L'artiste c'est l'égocentrisme, le soldat c'est le sacrifice et l'oubli de soi. Deux philosophies aussi contraires existant chez le même homme ne peuvent qu'entraîner des porte-à-faux et des déchirements. Point n'est besoin de romancer la vie de Lawrence, car elle est plus près du roman que de la réalité. C'est un héros de Stendhal et il s'apparente de si près aux deux personnages les plus typiquement stendhaliens : Julien Sorel et Lucien Leuwen, que l'on a par moment l'impression d'un pastiche. Comme ses prédécesseurs de la fiction, il a l'esprit plein de réminiscences littéraires. Il construit sa vie à force de volonté sur un plan abstrait, il veut mener la vieille lutte de l'intelligence, du caractère, de l'égotisme, contre le conformisme. Son orgueil est immense et ses ambitions sans limite. Le naufrage de sa destinée ne lui fera faire aucun examen de conscience, ne lui laissera aucun doute sur lui-même, le plongera seulement dans un amer mépris des hommes et de la vie. Il est inhumain à force de rigueur, poursuit obstinément un absolu qui le fuit, son existence montre à la fois le triomphe et la faillite de l'intelligence pure, de la volonté tendue à l'excès. Il l'organise en mathématicien ; n'est-il pas un mandarin d'Oxford comme Julien était un fort en thèmes de séminaire, Lucien un demi-polytechnicien ? Lui aussi était obsédé par la pensée de Bonaparte. Toutes les réalités de cet étrange personnage sont plus captivantes que sa légende, mais il faut se hâter de le saisir, car ceux qui peuvent nous renseigner de façon directe sur son existence sont de moins en moins nombreux. La Guerre de 1914 n'est plus un événement contemporain. Elle bascule dans cet océan de légendes, de mensonge et d'indifférence qui s'appelle l'Histoire. Il eût été dangereux de laisser ce livre devenir une polémique anglo-française. Dans un souci d'impartialité, je me suis efforcé, dans cet essai sur la vie de Lawrence, de m'appuyer surtout sur des documents puisés à des sources britanniques pour tantôt exalter, tantôt critiquer ce fascinant personnage. Des Anglais qui ont été témoins de sa vie ont bien voulu m'aider de leurs renseignements et de leurs conseils. Je désire ici leur exprimer mon amitié et ma reconnaissance en insistant toutefois sur le fait que j'ai gardé mon entière liberté d'appréciation et d'expression et qu'ils n'ont aucune responsabilité dans les jugements que j'ai portés sur les événements et les hommes." (Jean Béraud Villars, préface)
Albin Michel 1955 1955. ouvrage broché 416 pages aux éditions Albin Michel. première édition (en dehors du tirage de tête numéroté) en BON ETAT ou très BON ETAT d'occasion pour son âge ; complet et solide sans annotations ; intérieur un peu jaunissant mais propre peu de pliures sur la couverture
P., Albin Michel, 1955, pet. in-8, br., 412 pp., 4 cartes. (DE15)
In 8° Relié plein maroquin, dos à nerfs, 411 pp Bel exemplaire
ALBIN MICHEL. 1955. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Coiffe en pied abîmée, Intérieur frais. 402 pages- frontispice en noir et blanc. . . . Classification Dewey : 920-Biographie générale et généalogie
Classification Dewey : 920-Biographie générale et généalogie