Eau-forte et pointe-sèche. Très rare épreuve signée dans le cuivre, avec un sonnet de la belle Louise. Salissures. Tirage sur Chine appliqué. Wentworth n° 3. Le poème est de André Lemoyne dont on peut voir le nom effacé en bas de la planche à droite. Peut-être s'agit-il du portrait de Louise Colet. Cette estampe n'est pas référencée par Béraldi, et n'apparaît pas au catalogue Tissot, ni à sa vente, mais est décrit au catalogue de l'exposition de Paris (Petit Palais, 1985), comme étant connu à 4 exemplaires seulement. En feuille moyen 1861 19,5 x 14
Reference : 5688
Librairie Seigneur
Martine Seigneur
Conforme aux usages de la profession.
«Et bien qu’elle soit en tel nombre si belle, / La beauté est le moins qui soit en elle: / Car le savoir qu’elle a, / Et le parler que soevement distille, / Si vivement animé d’un doux style, / Sont trop plus que cela. / Sus donc, mes vers, louez cette Louise.» Jacques Peletier du Mans. Lyon, chez les frères Duplain, 1762. Petit in-8 de 1 frontispice gravé, xxxii pp., 212 pp., plein maroquin rouge à grain long, roulette dorée encadrant les plats, dos lisse orné, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure ancienne. 150 x 93 mm.
Dernière édition ancienne des Œuvres de Louise Labé, la première après plus de deux siècles de silence éditorial, tirée à 525 exemplaires, et dont le bibliophile lyonnais Pierre Adamoli dirigea l’impression, chez Aimé de La Roche, à partir d’un exemplaire de l’édition originale de 1555. Brunet, Manuel du libraire, III, 709. Aux alentours de 1550 une bourgeoise de Lyon, femme et fille d’artisans cordiers, revendique non seulement le droit d’écrire mais réussit à se faire publier, de son vivant, chez l’un des plus célèbres imprimeurs de son temps. La «Belle Cordière» (v. 1520-1566) fait paraître sesŒuvres en 1555 chez Jean de Tournes dans ce qui était alors la capitale culturelle du royaume de France. L’Italie avait montré la voie en reconnaissant les talents des brillantes imitatrices de Pétrarque: grandes aristocrates comme Vittoria Colona et Veronica Gambara, ou dames de la haute bourgeoisie, comme Gaspara Stampa et Tullia d’Aragona. En France, la tradition de la cortegiana onesta n’était pas fermement établie. Lorsqu’une femme de modeste condition osait sortir du silence pour se faire entendre publiquement, des voix s’élevaient pour réprouver un comportement jugé indécent, selon les normes morales et sociales de l’époque. Dans le cas de la «Sappho lyonnaise» des censeurs se manifestèrent mais, à y bien regarder, ils furent peu nombreux et relativement discrets. Calvin, certes, fit allusion aux mœurs prétendument scandaleuses de l’auteur (il la traite de vulgaire prostituée: plebeia meretrix) mais il ne fut guère suivi. Des poèmes malveillants circulèrent, dont l’ode venimeuse d’un amant déçu. Mais dès 1555 François de Billon supplie les détracteurs de ne pas prendre au sérieux ceux qui «par malice envyeuse» dénigrent celle qu’ils n’ont pu égaler. En fait, comme l’atteste l’histoire de la réception immédiate, le nouveau recueil devait susciter un engouement quasi général au point qu’une vingtaine d’écrivains réputés s’accordèrent pour insérer un hommage collectif à la gloire de leur jeune consœur dans le recueil de 1555 («Escriz de divers poëtes à la louenge de Louize Labé Lyonnoize», Ed. Rigolot, p. 142 sq.) Labé, Louise (1520-1566). Œuvres De la bibliothèque Pierre de St Victor avec ex-libris.
Gaya Music productions 2021. CD Digipack du 2ème album de Lisa Cat-Berro, talentueuse saxophoniste, chanteuse, compositrice et arrangeuse française, dont le nom s'impose aujourd'hui dans le paysage du jazz français. Excellent album, subtil mélange de Jazz, mâtiné de Rock, de Pop et d'ambiances Folks. Elle est accompagnée par Julien Omé aux guitares, Stéphane Decolly à la basse, Nicolas Larmignat à la batterie et sur scène par Louise Thiolon à la guitare acoustique et aux choeurs. En prime sur le titre " un autre jour sans toi " l’actrice Anouk Grimberg dit un texte écrit par Jean-Loup Dabadie, extrait, du film César et Rosalie de Claude Sautet. CD comme neuf, enrichi des dédicaces autographes de Lisa Cat-Berro, Julien Omé, Stéphane Decolly, Nicolas Larmignat et Louise Thiolon.
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Bernard RISTROPH [Archives de la comédienne Louise Conte] [Henry de Montherlant]
Reference : DMI-213
(1974)
23. Bernard Ristroph (1920-1990), carte autographe adressée à la comédienne Louise Conte (1923-1995), [Paris], [octobre 1974], 12,7x8cm, à propos de la représentation de L’Exil de Henry de Montherlant au Studio des Champs-Élysées. Provenance : archives de la comédienne Louise Conte (1923-1995) Le metteur en scène Bernard Ristroph invite Louise à une représentation de L’Exil. En tant que comédien, Ristroph interpréta de nombreux personnages de pièces de Montherlant à la scène : dans La Ville dont le prince est un enfant, en 1967 et 1977 ; dans Le Maître de Santiago, en 1971 ; dans Port-Royal, avec Louise Conte, en 1977 ; dans Brocéliance, avec Louise Conte, en 1984 ; toujours dans des mises en scène de Jean Meyer. * ** Louise Conte est une actrice française, sociétaire honoraire de la Comédie-Française, née le 25 juillet 1923 à Enghien-les-Bains (Val-d'Oise) et morte le 19 octobre 1995 (à 72 ans) à Château-Thierry (Aisne). Engagée dès 1943 à la Comédie-Française Louise Conte en devient, à partir de 1948, sociétaire. Puis, elle est nommée sociétaire honoraire en 1970, ce qui lui permet de continuer à s'y produire. Lors d'une tournée de représentation de La Machine infernale de Jean Cocteau pour la saison 1953/1954, elle croise le chemin de l'acteur dramatique Hubert Rouchon qui deviendra son compagnon. Alors qu'elle poursuit sa carrière d'actrice il se tourne vers l'écriture et le dessin. Le couple fera dans le petit village de Guiseniers l'acquisition d'une propriété que Louise baptisera "Les étonnements". Trop isolés de la capitale, ils s'installèrent finalement à Enghien-les-Bains au 23/25 de la rue des thermes. Du vivant de Montherlant, Louise Conte a créé le rôle de Sœur Catherine de Sainte-Flavie dans Port Royal, à la Comédie Française, dans une mise en scène de Jean Meyer, en 1954 ; puis, celui de la reine Jeanne dans Le Cardinal d’Espagne, à la Comédie Française, dans une mise en scène de Jean Mercure, en 1960. Elle reprit, après la mort du dramaturge, le rôle de Sainte-Flavie, toujours dans une mise en scène de Jean Meyer, au Théâtre des Célestins, en 1977 ; puis celui de la Reine Jeanne, dans une mise en scène de Raymond Gérôme, au Théâtre de la Madeleine, en 1989. Enfin, et toujours sous la direction de Jean Meyer, elle reprend le rôle de madame Persilès dans Brocéliande, au Théâtre des Célestins, en 1984.
s.d. (1846), 19,5x35,5cm, une feuille.
| «Aimer, c'est vivre!/ C'est incarner le rêve, et sentir les transports / Dont l'art ne peut donner que des emblèmes morts ! » |<br>* Poème manuscrit autographe signé de Louise Colet, intitulé «Le Vrai Beau», 38 vers alexandrins à l'encre noire sur un feuillet de papier cartonné satiné de format oblong, plié en deux endroits. Une petite tache au verso vierge. Publié en 1852 sous le titre «L'Art et l'Amour», daté de 1846, dans Ce qui est dans le cur des femmes: Poésies nouvelles. Cette version manuscrite, au titre différent, présente un vers et quelques mots inédits. *** Superbe cri du cur de Louise Colet qui met en vers les conceptions - de la vie, de l'amour, de l'art - qui l'opposent à son amant Gustave Flaubert, témoignant des premiers émois de leur relation tumultueuse. Ecrit peu de temps après leur rencontre le 29 juillet 1846, le poème est une réponse enflammée à une lettre de Flaubert du 2 septembre «Oh ! va, aime plutôt l'Art que moi» à laquelle son premier vers fait explicitement référence : «Tu me dis : Aime l'art, il vaut mieux que l'amour [...] Et moi. je te réponds : La langue du poête Ne rend du sentiment que l'image incomplète». Après avoir accordé à Louise Colet quelques rares nuits passionnées à la suite de leur rencontre dans l'atelier de James Pradier, le bien nommé ermite de Croisset avait gardé ses distances pour se consacrer à l'écriture, tout en proclamant son amour pour elle. Cetteréponse poétique de Louise Colet aux échanges épistolaires de Flaubert est d'autant plus importante que ses lettres ont été détruites par l'écrivain en 1879. Les alexandrins interpellent Flaubert à la deuxième personne, dans ce manifeste théorique et lyriqueadressé à son amant de onze ans son cadet, de la main d'unepoétesse déjà reconnue de ses pairs, qui captiva d'abord le philosophe Victor Cousin, et plus tard Musset et Vigny. Elle met en forme leurs dialogues sous le prise du Romantisme, qu'elle incarne, et du Réalisme auquel Flaubert s'attache farouchement. Au-delà du rôle d'amoureuse exaspérante qu'on lui a souvent prêté, Colet revendique les élans de son cur que Flaubert ignore en lui-même; et argue que les transports du réel surpasseront toujours ceux de l'Art condamné à les imiter: «Des maîtres les plus grands les uvres les plus belles, Auprès du beau vivant, compare, que sont-elles ?» Rare vestige rescapé de la censure de Flaubert, restituant la voix de Louise Colet au sein de leur dialogue amoureux. Le poème de Louise Colet prend à la fois la forme de discussion sur l'esthétique et de tendre déclaration d'amourà Flaubert ; leurs destins de littérateurs étant inextricablement liés à leur vie intime. Tu me dis : Aime l'art, il vaut mieux que l'amour ; Tout sentiment s'altère et doit périr un jour ! Pour que le cur devienne une immortelle chose, Il faut qu'en poésie il se métamorphose, Et que chaque pensée en sorte incessamment, En parant sa beauté d'un divin vêtement. Sentir, c'est aspirer!... c'est encor la souffrance ; Mais créer, c'est jouir,! c'est prouver sa puissance ; C'est faire triompher de la mort, de l'oubli, Toutes les passions dont l'âme a tressailli! Et moi. je te réponds : La langue du poête Ne rend du sentiment que l'image incomplète ; Concevoir le désir, goûter la passion, Nous fait dédaigner l'art et sa création ; Formuler les pensers dont notre esprit s'enivre, Ce n'est que simuler la vie : aimer, c'est vivre ;! C'est incarner le rêve, et sentir les transports Dont l'art ne peut donner que des emblèmes morts ! Des maîtres les plus grands les uvres les plus belles, Auprès du beau vivant, compare, que sont-elles? Corrége et le Poussin, Titien et Raphaël, Rubens, dont la palette est prise à l'arc-en-ciel, Éblouissant nos yeux, ont groupé sur leurs toiles Des visages divins et de beaux corps sans voiles ! Mais hier, quand soudain à nos regards charmés Ces tableaux immortels se trouvaient animés, Lorsqu'au lieu de la chair que la couleur imite, Nous avons admiré cette chair qui palpite, Où le sang, à travers l'épiderme soyeux, Circule en répandant des reflets lumineux ; Lorsque nous avons vu d'exquises créatures, Dont les beaux torses nus, les bras aux lignes pures, Le sein ferme et mouvant, le visage inspiré, Faisaient vivre à nos yeux quelque groupe sacré, Oh ! n'as-tu pas senti quelle impuissante envie C'est de vouloir dans l'art inoculer la vie Et ne t'es-tu pas dit, du réel t'enivrant : La beauté seule est belle, et l'amour seul est grand ! - Photos sur www.Edition-originale.com -
Perrin, 1908, in-8°, 349 pp, 35 gravures et un tableau synoptique de la descendance du comte de Neipperg dépliant hors texte, reliure demi-basane bleu-nuit, dos à 4 nerfs avec date dorée en queue, titres dorés (rel. de l'époque), dos très lég. abîmé et uniformément passé, bon état
L'Impératrice Marie-Louise ; Le compte de Neipperg ; Marie-Louise à Aix ; Le congrès de Vienne ; Marie-Louise et Neipperg en 1815 ; Marie-Louise, duchesse de Parme ; La mort de l'Empereur ; Le testament de l'Empereur ; L'inauguration du pont de la Trébia ; La maladie et la mort de Neipperg ; Marie-Louise à Genève ; La Révolution en 1831 ; La mort du duc de Reichstadt ; Le comte Charles de Bombelles ; Le troisième mari ; Les aventures d'un ténor ; La mort de Marie-Louise ; Les dernières années et la mort du comte de Bombelles ; Le comte et la comtesse de Montenuovo. — "C'est de l'histoire anecdotique, mais où les nombreux documents mis au jour depuis vingt ans sur Marie-Louise ont été consciencieusement mis en oeuvre. L'impératrice régente, la duchesse de Parme, mariée successivement au comte de Neipperg et au comte Charles de Bombelles, la maîtresse de Charles Lecomte, et, dit-on, de bien d'autres, n'a jamais été qu'une femme frivole et sans coeur, ne songeant qu'à ses aises et à ses plaisirs. Mais elle eut la chance d'avoir à côté d'elle deux hommes de valeur, grâce auxquels le gouvernement de Marie-Louise à Parme fut une période heureuse où le duché fut bien administré et doté de créations importantes d'utilité publique." (Gabriel Monod, Revue Historique)